Filière céréales
Quand les céréales prennent le TGV
Agriculteur céréalier dans le Sénonais, Thierry Michon a été invité par Passion Céréales à prendre place à bord du TGV Paris-Milan pour faire découvrir les paysages agricoles traversés, aux enfants et à leur famille, le temps du voyage.
Interface d’information entre les acteurs de la filière céréalière et le grand public, Passions Céréales organise depuis 3 ans une opération commune avec la SNCF, visant à transformer les fenêtres de certains TGV en «écrans du savoir agricole et rural». L’occasion pour les voyageurs, d’apprécier et de comprendre la diversité des paysages céréaliers traversés, aidés en cela par les explications et commentaires des agriculteurs présents spécialement à bord des trains.
Exposition universelle oblige, c’est sur le parcours Paris-Milan que s’est déroulée cette année la 3e édition de l’opération, avec pour la première fois, un représentant bourguignon : Thierry Michon, agriculteur céréalier à Soucy, dans le Sénonais.
Faire partager la passion de son métier
Tout au long des 8 heures de trajet, Thierry et un collègue agriculteur dans l’Indre, assistés d’une collaboratrice de Passion Céréales, de deux jeunes stagiaires de la SNCF et d’un interprète, ont animé dans la voiture bar du train, des ateliers à destination du jeune public, à qui avait été délivré au départ un carnet d’observation, disponible en français et italien.
Des enfants vite rejoints par leurs parents, en quête d’informations sur la mosaïque des cultures entraperçues le long du parcours. Avec pour objectif, explique Thierry Michon, «de faire partager, à défaut de notre passion, au moins notre métier, aux personnes qui empruntent le TGV et en premier lieu aux jeunes et aux enfants. Commentant ce que l’on voyait à travers les fenêtres, à quoi ça servait et éventuellement, comment on menait notre métier…» Panneaux explicatifs pour les plus grands et jeux ludo-pédagogiques pour les plus jeunes, comme cette reconnaissance à l’aveugle de graines et produits finis. Avec parfois quelques surprises, confie l’agriculteur icaunais : «beaucoup d’adultes ne savent pas que l’orge sert aussi à faire de la bière, imaginant qu’il suffit pour cela d’un peu de houblon, ou pensent que les cacahuètes poussent dans les arbres… !»
Plus surprenant encore, cette voyageuse descendue à Chambéry, collaboratrice au service marketing du groupe Avril (anciennement Sofiprotéol) : «chargée de vendre des produits oléagineux, elle n’avait jamais vu ni touché de graines de colza ou tournesol et s’est montrée particulièrement intéressée de pouvoir ainsi discuter avec nous, qui sommes à l’autre bout de la chaîne…»
La Bourgogne et ses grandes cultures, la région Rhône Alpes, alternant cultures de maïs, élevages et zones montagneuses, le Piémont et ses cultures en escalier, la Lombardie et ses rizières… Autant de scènes propices au dialogue, même si la vitesse du TGV est parfois un handicap : «si les champs font 10 ou 20 ha, ça va, mais avec des parcelles de 2 ou 3 ha, c’est plus difficile ! Le temps que l’enfant porte son regard, on est déjà passé à la suivante».
Et pour mieux étayer leur discours, les deux agriculteurs avaient pris soin d’emporter dans leurs bagages un lot de baguettes de pain estampillées «Céréales de France Milan 2015», fabriquées spécialement le temps de l’exposition universelle : «que l’on faisait goûter, avec quelques produits Bienvenue à la ferme, comme des rillettes ou confitures… Une bonne entrée en matière !»
Exposition universelle oblige, c’est sur le parcours Paris-Milan que s’est déroulée cette année la 3e édition de l’opération, avec pour la première fois, un représentant bourguignon : Thierry Michon, agriculteur céréalier à Soucy, dans le Sénonais.
Faire partager la passion de son métier
Tout au long des 8 heures de trajet, Thierry et un collègue agriculteur dans l’Indre, assistés d’une collaboratrice de Passion Céréales, de deux jeunes stagiaires de la SNCF et d’un interprète, ont animé dans la voiture bar du train, des ateliers à destination du jeune public, à qui avait été délivré au départ un carnet d’observation, disponible en français et italien.
Des enfants vite rejoints par leurs parents, en quête d’informations sur la mosaïque des cultures entraperçues le long du parcours. Avec pour objectif, explique Thierry Michon, «de faire partager, à défaut de notre passion, au moins notre métier, aux personnes qui empruntent le TGV et en premier lieu aux jeunes et aux enfants. Commentant ce que l’on voyait à travers les fenêtres, à quoi ça servait et éventuellement, comment on menait notre métier…» Panneaux explicatifs pour les plus grands et jeux ludo-pédagogiques pour les plus jeunes, comme cette reconnaissance à l’aveugle de graines et produits finis. Avec parfois quelques surprises, confie l’agriculteur icaunais : «beaucoup d’adultes ne savent pas que l’orge sert aussi à faire de la bière, imaginant qu’il suffit pour cela d’un peu de houblon, ou pensent que les cacahuètes poussent dans les arbres… !»
Plus surprenant encore, cette voyageuse descendue à Chambéry, collaboratrice au service marketing du groupe Avril (anciennement Sofiprotéol) : «chargée de vendre des produits oléagineux, elle n’avait jamais vu ni touché de graines de colza ou tournesol et s’est montrée particulièrement intéressée de pouvoir ainsi discuter avec nous, qui sommes à l’autre bout de la chaîne…»
La Bourgogne et ses grandes cultures, la région Rhône Alpes, alternant cultures de maïs, élevages et zones montagneuses, le Piémont et ses cultures en escalier, la Lombardie et ses rizières… Autant de scènes propices au dialogue, même si la vitesse du TGV est parfois un handicap : «si les champs font 10 ou 20 ha, ça va, mais avec des parcelles de 2 ou 3 ha, c’est plus difficile ! Le temps que l’enfant porte son regard, on est déjà passé à la suivante».
Et pour mieux étayer leur discours, les deux agriculteurs avaient pris soin d’emporter dans leurs bagages un lot de baguettes de pain estampillées «Céréales de France Milan 2015», fabriquées spécialement le temps de l’exposition universelle : «que l’on faisait goûter, avec quelques produits Bienvenue à la ferme, comme des rillettes ou confitures… Une bonne entrée en matière !»