Trois agriculteurs témoignent
Qu’espèrent-ils en 2015 ?
Trois agriculteurs ont été invités à prononcer des vœux agricoles pour la nouvelle année.
Le nouvel an approche. S’il avait un vœu à formuler, Patrick Gérard, producteur laitier à Fontenelle dans le canton de Fontaine-Française, souhaiterait «enfin» assister à la fin de «la guerre des prix» : «Il faudrait trouver un compromis entre les industriels et la production et arrêter d’attirer les consommateurs dans les grandes surfaces par les prix alimentaires tirés vers le bas. Tout le monde doit pouvoir manger, y compris les éleveurs. Si l’on veut conserver un tissu de producteurs laitiers en zone intermédiaire, le travail doit être rémunéré. Les besoins en main d’œuvre sont conséquents et les normes ont des incidences importantes». L’éleveur de 130 vaches Montbéliardes (1 008 000 litres) souhaiterait voir le prix du lait rester au même niveau que 2014 (base de 365€): «malheureusement, je ne pense pas que cela soit réalisable. Nous sommes bien partis pour nous ramasser une grosse gamelle... Dans le meilleur des cas, nous allons redescendre au niveau de 2013 (337€), soit une perte de presque 30€/1000l. On nous dit que les charges vont baisser, mais j’ai beaucoup de mal à croire qu’elles le feront dans les mêmes proportions...»
Le son de cloche est le même à quelques kilomètres de là, à Til-Châtel dans le canton d’Is-sur-Tille : «Atteindre la barre des 400€/1000 litres ferait vraiment du bien aux producteurs, c’est certain» lance Florence Pelletier. Installée depuis 2011 au Gaec de la Tille, la jeune Côte d’orienne de 27 ans souhaiterait assister à une baisse du prix des tourteaux et en savoir un peu plus sur l’après-quota.
Christian Girard, qui s’occupe de l’atelier céréales sur la même exploitation, vote quant à lui pour une remontée importante du prix du blé : «100€/t de plus, c’est bien ce qu’il faudrait à tout le monde aujourd’hui, car le prix de 130 euros ne passe pas. J’espère aussi que 2015 ne sera pas une année propice aux produits phytosanitaires, cela limitera les charges. Moins de normes environnementales serait également fort appréciable ! Certaines choses sont de plus en plus aberrantes dans notre métier».
Pour la Politique agricole commune, l’agriculteur de 30 ans sait déjà à quoi s’attendre avec une baisse de soutiens qui devrait tourner autour de 3 000 euros pour son exploitation : «Nous nous en sortons encore bien par rapport aux purs céréaliers. Chez nous, l’élevage a compensé les productions végétales».
Le son de cloche est le même à quelques kilomètres de là, à Til-Châtel dans le canton d’Is-sur-Tille : «Atteindre la barre des 400€/1000 litres ferait vraiment du bien aux producteurs, c’est certain» lance Florence Pelletier. Installée depuis 2011 au Gaec de la Tille, la jeune Côte d’orienne de 27 ans souhaiterait assister à une baisse du prix des tourteaux et en savoir un peu plus sur l’après-quota.
Christian Girard, qui s’occupe de l’atelier céréales sur la même exploitation, vote quant à lui pour une remontée importante du prix du blé : «100€/t de plus, c’est bien ce qu’il faudrait à tout le monde aujourd’hui, car le prix de 130 euros ne passe pas. J’espère aussi que 2015 ne sera pas une année propice aux produits phytosanitaires, cela limitera les charges. Moins de normes environnementales serait également fort appréciable ! Certaines choses sont de plus en plus aberrantes dans notre métier».
Pour la Politique agricole commune, l’agriculteur de 30 ans sait déjà à quoi s’attendre avec une baisse de soutiens qui devrait tourner autour de 3 000 euros pour son exploitation : «Nous nous en sortons encore bien par rapport aux purs céréaliers. Chez nous, l’élevage a compensé les productions végétales».