Qu’attendre de 2017 ?

En marge des vœux des présidents des OPA publiés comme chaque début d’année dans Terres de Bourgogne, François-Xavier Lévêque présente les siens «les plus chaleureux» à tous les exploitants du département, au nom du syndicat des Jeunes agriculteurs de Côte d’Or qu’il préside depuis bientôt trois ans. François-Xavier Lévêque assure que l’année 2017 «ne peut pas être mauvaise» : «En effet, si cela n’était pas le cas, chose que je ne veux en aucun cas imaginer, la situation deviendrait plus que problématique sur nos exploitations, vu l’état des lieux actuel». Ne souhaitant pas revenir sur les aléas de 2016, «à oublier au plus vite» selon lui, le président de JA21 attend principalement une bonne récolte l’été prochain et une remontée des prix «rapide et digne de ce nom» dans l’ensemble des filières agricoles. Le Côte d’orien se veut particulièrement optimiste en ce début d’année, lui qui n’a pas fait preuve de langue de bois ces derniers mois dans nos colonnes: «si on ne croit plus en l’avenir, on doit arrêter tout de suite. Oui, j’ai envie de croire à une remontée des prix, c’est la seule chose qui nous sauvera. En céréales, les cours bougent légèrement depuis quelques temps. En lait, quelques signes positifs se font ressentir. En viande, j’espère que la loi passée au 1er janvier sur l’étiquetage va favoriser les produits français et inverser la tendance de ces dernières années».

Pas de recette miracle
Regrettant que l’agriculture ne soit pas davantage considérée dans le monde politique, François-Xavier Lévêque ne s’attend pas à la moindre orientation ni décision en cette année d’élections présidentielles : «celles-ci se dérouleront dans moins de quatre mois. Nous savons d’avance qu’il ne se passera rien au moins jusqu’à cet été. De l’agriculture, ils en parleront peut-être un petit peu, mais ils n’agiront pas sur la crise et resteront sur leur réserve électorale. Personne n’osera se prononcer sur quelconque sujet par peur de perdre des voix. Gauche ou droite, cela a toujours été comme ça. Nous avons affaire à des gens totalement déconnectés de la réalité agricole». Le Côte d’Orien invite chaque agriculteur à actionner sans plus attendre différents leviers au sein de leur exploitation : «il n’existe pas de recette miracle face à une telle situation. Dans tous les cas, des solutions ne viendront pas toutes seules. Il faut aller les chercher, les provoquer. Même si cela n’est pas toujours facile, chaque exploitant peut changer quelque chose chez lui, pour améliorer sa rentabilité. Les pistes sont diverses et variées, cela peut être la diversification, la mise en commun de matériels, la restructuration... Chaque choix est propre à chacun...»