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Fenaison

Production satisfaisante, qualité décevante ?

Les intempéries ont été propices à la production d'€™herbe mais ont, dans le même temps, compliqué et quelque peu gâché la récolte.
Par Aurélien Genest
Production satisfaisante, qualité  décevante ?
[I]«La quantité est au rendez-vous. La production varie, en moyenne, de 4 à 5 tonnes de matière sèche par hectare»[i] signale à‰douard Bénayas, conseiller en gestion des fourrages à la Chambre d'€™agriculture de Côte d'€™Or. Rien à voir avec l'€™an passé, quand la sécheresse sévissait dans le département. Cette satisfaction est très vite nuancée par la qualité de la fenaison : «les éleveurs ont eu du mal à récolter avec les périodes pluvieuses à répétition. Les récoltes tardives vont avoir un impact sur la valeur alimentaire de l'€™herbe récoltée» poursuit à‰douard Bénayas. Les analyses de fourrages valideront certainement cette hypothèse. L'€™optimum entre quantité et qualité est généralement obtenu pour une récolte intervenant au stade début de floraison. Ce stade a été largement dépassé cette année. La valeur alimentaire est en chute libre dès lors que la plante vieillit et produit de la tige.

[I][INTER]«Le meilleur foin, c'€™est en juin»[inter][i]
Neuf éleveurs du département composent le réseau d'€™ [I]«Herbe hebdo 21»[i], recueil d'€™informations hebdomadaires mis en place par la Chambre d'€™agriculture pour relancer la gestion de l'€™herbe. Les techniciens s'€™intéressent aux différentes hauteurs d'€™herbe, sommes de températures et à la pluviométrie pour guider au mieux les éleveurs dans leur fenaison. Michel Bidault, à Magnien, fait partie des neuf éleveurs ayant mis à disposition une parcelle-test. Cet éleveur du canton d'€™Arnay-le-Duc, chez qui les techniciens de la Chambre d'€™agriculture sont venus faire des mesures chaque semaine, livrait, la semaine dernière, ses impressions sur l'€™actuelle fenaison : [I]«Le 14 juillet est passé et nous sommes en pleine fauchaison... Dans nos coins, le meilleur foin se récolte en juin. En production, c'€™est, heureusement, une année moyenne avec environ 5 tonnes de matière sèche par hectare. En revanche, la qualité est incertaine. Il s'€™est fait beaucoup d'€™enrubannage, il y avait beaucoup d'€™eau... Il faudra voir la valeur alimentaire que ça aura. Avec l'€™humidité, je n'€™ai pas pu faire autant de déprimage que j'€™aurais voulu. Je pense que la qualité ne sera pas présente sur toutes les parcelles»[i].