Concours bovins
Prêt pour l’Auxois-Sud
Le concours charolais se tient samedi 29 octobre à Créancey. Rencontre avec l’un des quinze exposants inscrits.

Top départ pour les concours charolais de l’automne. En Côte d’Or, le rendez-vous de l’Auxois-Sud, organisé par le comice agricole de Pouilly-en-Auxois, ouvrira le bal samedi 29 octobre dès 8 heures au pôle de Créancey. Cette édition réunira entre 70 et 80 bovins, propriétés de quinze exposants. Quatorze d’entre eux sont des locaux, l’unique éleveur hors département étant de Saône-et-Loire.
Adrien Ménétrier, d’Avosnes, petit village entre Sombernon et Vitteaux, fait partie des inscrits. Ce sera la quatrième participation de ce Côte d’orien de 35 ans, qui fera le déplacement avec trois veaux de l’année. «Ce concours est à proximité de chez nous. Très bien organisé, il se déroule sur un site qui se prête parfaitement bien à ce type d’évènement et assure la promotion des élevages participants» décrit Adrien Ménétrier, en compagnie de son amie et associée Nathalie Parizot. Leur Gaec avait particulièrement brillé l’an passé en remportant le prix de la ville de Pouilly-en-Auxois et le deuxième prix d’ensemble dans la catégorie des élevages à faibles effectifs. Les deux éleveurs tenteront une fois de plus de vendre leurs animaux : «c’est le principal objectif à chacune de nos sorties. Après Avallon ce week-end, puis Pouilly, nous irons à Semur-en-Auxois les 16 et 17 novembre. Nous avons également un veau qui vient de faire sa rentrée à la station d’évaluation de Créancey» mentionne Nathalie Parizot. Une participation au Sommet de l’Élevage la semaine dernière à Cournon avait été un temps évoquée : «cela aurait été une grande première pour nous mais l’agenda était trop chargé entre la récolte du maïs ensilage et les semis de blé et d’orge. Une simple visite aurait également été difficile, ce sera sans doute pour une prochaine fois» relève Adrien Ménétrier.
Conjoncture difficile
La crise agricole, déjà présente l’an passé à Pouilly, est encore là. Et bien là. «Elle ne cesse de s’amplifier et ce n’est vraiment pas facile pour tout le monde» confie le jeune éleveur. Les prix et rendements des 50 hectares de cultures de l’exploitation (38q/ha notamment en blé) sont venus s’ajouter aux prix insuffisants de la viande : «rien n’est en phase avec le travail et les charges que demandent ces productions. Là, nous venons de vendre des vaches à 3,60€/kg. L’an passé, elles étaient à 3,90€/kg alors que ce n’était déjà pas bon du tout. Le contexte est très difficile, il y a beaucoup d’effets d’annonces en ce moment mais on ne voit rien arriver. Faire des heures pour s’installer, nous savions que c’était nécessaire, mais faire des heures et des heures pour ne rien gagner, il n’y a pas beaucoup de professionnels autres que les agriculteurs qui le feraient».
Le Gaec Ménétrier-Parizot a perçu ces difficultés lors de sa porte-ouverte organisée mi-septembre: si 23 élevages ont fait le déplacement dans la cour de ferme d’Avosnes durant deux jours, seuls deux animaux ont été vendus malgré des prix raisonnables et moins élevés qu’en 2015. Malgré cette conjoncture, Adrien Ménétrier garde tout de même espoir pour vendre plusieurs animaux à l’Auxois-Sud: «l’an dernier, trois des quatre bovins que nous avions présentés étaient déjà vendus. Notre participation avait été utile dans le sens où nous avions eu plusieurs visites à l’issue du concours. Cette année, nous espérons qu’il en sera de même, nous y allons avec trois veaux disponibles. Nous verrons bien». Adrien Ménétrier et Nathalie Parizot prônent constamment les atouts de la génétique avec une recherche de vaches vêlant bien, avec un bon grain de viande et de la croissance: «dans un monde agricole inondé de normes, la génétique reste l’un des seuls leviers que les éleveurs peuvent encore librement actionner pour gagner en rentabilité».
Adrien Ménétrier, d’Avosnes, petit village entre Sombernon et Vitteaux, fait partie des inscrits. Ce sera la quatrième participation de ce Côte d’orien de 35 ans, qui fera le déplacement avec trois veaux de l’année. «Ce concours est à proximité de chez nous. Très bien organisé, il se déroule sur un site qui se prête parfaitement bien à ce type d’évènement et assure la promotion des élevages participants» décrit Adrien Ménétrier, en compagnie de son amie et associée Nathalie Parizot. Leur Gaec avait particulièrement brillé l’an passé en remportant le prix de la ville de Pouilly-en-Auxois et le deuxième prix d’ensemble dans la catégorie des élevages à faibles effectifs. Les deux éleveurs tenteront une fois de plus de vendre leurs animaux : «c’est le principal objectif à chacune de nos sorties. Après Avallon ce week-end, puis Pouilly, nous irons à Semur-en-Auxois les 16 et 17 novembre. Nous avons également un veau qui vient de faire sa rentrée à la station d’évaluation de Créancey» mentionne Nathalie Parizot. Une participation au Sommet de l’Élevage la semaine dernière à Cournon avait été un temps évoquée : «cela aurait été une grande première pour nous mais l’agenda était trop chargé entre la récolte du maïs ensilage et les semis de blé et d’orge. Une simple visite aurait également été difficile, ce sera sans doute pour une prochaine fois» relève Adrien Ménétrier.
Conjoncture difficile
La crise agricole, déjà présente l’an passé à Pouilly, est encore là. Et bien là. «Elle ne cesse de s’amplifier et ce n’est vraiment pas facile pour tout le monde» confie le jeune éleveur. Les prix et rendements des 50 hectares de cultures de l’exploitation (38q/ha notamment en blé) sont venus s’ajouter aux prix insuffisants de la viande : «rien n’est en phase avec le travail et les charges que demandent ces productions. Là, nous venons de vendre des vaches à 3,60€/kg. L’an passé, elles étaient à 3,90€/kg alors que ce n’était déjà pas bon du tout. Le contexte est très difficile, il y a beaucoup d’effets d’annonces en ce moment mais on ne voit rien arriver. Faire des heures pour s’installer, nous savions que c’était nécessaire, mais faire des heures et des heures pour ne rien gagner, il n’y a pas beaucoup de professionnels autres que les agriculteurs qui le feraient».
Le Gaec Ménétrier-Parizot a perçu ces difficultés lors de sa porte-ouverte organisée mi-septembre: si 23 élevages ont fait le déplacement dans la cour de ferme d’Avosnes durant deux jours, seuls deux animaux ont été vendus malgré des prix raisonnables et moins élevés qu’en 2015. Malgré cette conjoncture, Adrien Ménétrier garde tout de même espoir pour vendre plusieurs animaux à l’Auxois-Sud: «l’an dernier, trois des quatre bovins que nous avions présentés étaient déjà vendus. Notre participation avait été utile dans le sens où nous avions eu plusieurs visites à l’issue du concours. Cette année, nous espérons qu’il en sera de même, nous y allons avec trois veaux disponibles. Nous verrons bien». Adrien Ménétrier et Nathalie Parizot prônent constamment les atouts de la génétique avec une recherche de vaches vêlant bien, avec un bon grain de viande et de la croissance: «dans un monde agricole inondé de normes, la génétique reste l’un des seuls leviers que les éleveurs peuvent encore librement actionner pour gagner en rentabilité».
Le mot du président
Éric Bize, président du comice agricole de Pouilly-en-Auxois, espère une belle tenue du concours et du commerce malgré le contexte difficile : «Nous avions eu une dizaine de ventes l’année dernière, ce qui n’était pas si mal malgré la crise. Nous espérons encore une fois quelques transactions avec la très bonne qualité d’animaux que nous attendons. Les effectifs sont en légère baisse, mais ça, nous pouvions nous y attendre. Plusieurs visites et ventes ont été enregistrées lors des dernières journées commerciales de la Fédération charolaise : elles peuvent nous rendre quelque peu optimistes. Nous devons rester unis dans cette période difficile, ne rien faire serait sans doute la moins bonne des solutions. Notre concours se déroulera dans une ambiance conviviale avec une entrecôte charolaise proposée au déjeuner. Tout le monde est le bienvenu».
Renseignements : Chambre d’agriculture de Côte d’Or au 03 80 90 89 09.
Renseignements : Chambre d’agriculture de Côte d’Or au 03 80 90 89 09.