Production laitière
Pression «payante» sur les coop’
Des éleveurs FDSEA et JA ont demandé et obtenu une revalorisation du prix du lait, la semaine dernière, à Eurial Ultra Frais.

Une bouffée d’oxygène, enfin pour cet été ? Ce ne serait vraiment pas trop tôt. Une remontée des prix à 340 euros/1000 litres devrait être effective à partir du mois d’août. Tel est le résultat d’une mobilisation nationale, issue d’un mot d’ordre lancé la semaine dernière par la FNPL et les JA. En Côte-d’Or, une douzaine de producteurs avaient rendez-vous jeudi 15 juin à Venarey-Les-Laumes avec Yves Le Lan responsable de la collecte chez Eurial Ultra Frais. Par la voix de Nathalie Mairet, présidente de la commission «bovins lait» de la FDSEA, la délégation professionnelle a rappelé la grande nécessité d’une rapide remontée des prix. «Certaines PME jouent le jeu, mais les coopératives sont encore à la traîne, elles qui collectent près de 60% du lait produit en France» déplorait la présidente, en rappelant le prix de base actuel de 305€/1000 litres.
Deux années à combler
Les discussions nationales portent visiblement leurs fruits. «340€/1000 litres, c’est à partir de ce niveau de prix que les producteurs commencent à gagner de l’argent» relève Nathalie Mairet, «cela va permettre une bouffée d’oxygène mais ce n’est vraiment pas de trop, notre situation ne va pas être florissante pour autant. Nous devons remonter deux années désastreuses en terme de trésorerie». La Côte-d’orienne rappelle la moyenne 2016 en dessous des 270€/1000 litres : «cette campagne a fait beaucoup de mal dans les exploitations et le prix de base promis à 340€/1000 l devra absolument durer plusieurs années. S’il redescend d’ici un trimestre, cela n’aura servira à rien. En lait, la situation est grave, nous n’avons plus d’installations et il n’y a plus d’investissements. Il se consomme pourtant des produits laitiers un peu partout, alors le prix doit remonter aussi chez nous !».
Deux années à combler
Les discussions nationales portent visiblement leurs fruits. «340€/1000 litres, c’est à partir de ce niveau de prix que les producteurs commencent à gagner de l’argent» relève Nathalie Mairet, «cela va permettre une bouffée d’oxygène mais ce n’est vraiment pas de trop, notre situation ne va pas être florissante pour autant. Nous devons remonter deux années désastreuses en terme de trésorerie». La Côte-d’orienne rappelle la moyenne 2016 en dessous des 270€/1000 litres : «cette campagne a fait beaucoup de mal dans les exploitations et le prix de base promis à 340€/1000 l devra absolument durer plusieurs années. S’il redescend d’ici un trimestre, cela n’aura servira à rien. En lait, la situation est grave, nous n’avons plus d’installations et il n’y a plus d’investissements. Il se consomme pourtant des produits laitiers un peu partout, alors le prix doit remonter aussi chez nous !».
Une avancée syndicale
La coopération s’est dite prête à revaloriser le prix du lait au 3ème trimestre 2017 en s’engageant à respecter la loi Sapin 2. La coopération laitière s’est engagée à lier la rémunération des producteurs à la valorisation du marché intérieur laitier, avec l’objectif de couvrir systématiquement les coûts de production. La FNPL a décidé la levée des actions syndicales sur le terrain devant cette avancée et tient à saluer «l’énergie et l’obstination» dont ont fait preuve les producteurs de lait dans cette mobilisation afin d’obtenir «ce que les adhérents d’une coopérative ne devraient pas avoir à réclamer par la force». La FNPL et les JA entendent maintenir une vigilance sans faille sur les acteurs de l’aval de la filière.