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Chronique ovine

Préparer les luttes d’automne

Contrairement aux brebis, la période de préparation à la lutte des béliers est bien supérieure à trois semaines.
Par Réseau de références ovin de Bourgogne et Laurence Sagot, de l’Elevage/CIIRPO
En effet, la durée de fabrication des spermatozoïdes étant de 60 jours, le flushing doit démarrer au moins deux mois avant le début des luttes. Les besoins en énergie des mâles sont alors à majorer de 15 à 20 %. Ceux en azote restent par contre inchangés et seule la part de céréales doit être augmentée. Une note d’état corporel de 3 sur une échelle de 0 à 5 (de très maigre à très gras) est recommandée à la mise en lutte. Les béliers trop maigres saillissent peu.
Si les béliers sont conduits en bergerie,  un apport de 200 g de céréale par jour en supplément de la ration de base est  alors conseillé deux mois avant la mise à la reproduction. Une cure de vitamines AD3E réalisée au cours de cette période, peu onéreuse, peut améliorer les capacités de reproduction des mâles.
Si les béliers sont à l’herbe, une complémentation en céréales est également préconisée. Avec de l’herbe feuillue, elle peut être limitée à 500 g par jour. Si l’herbe est de qualité moyenne, distribuer alors 700 g par jour. D’autre part, un déparasitage est indispensable.
Pour assurer fertilité et prolificité sur les brebis, le ratio d’un bélier pour 40 à 50 brebis adultes pour des luttes d’automne et un bélier pour 20 à 25 agnelles est à respecter. Enfin, il est utile de vérifier le bon état de marche des béliers avant la mise en lutte. Des vidéos disponibles sur les deux sites www.inn-ovin.fr et www.idele.fr vous explique les gestes à réaliser ainsi que la grille de notation de l’état corporel.