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Vignes

Première fleurs... mais vignoble sous haute surveillance

La «bonne nouvelle» annoncée par Benoît Bazerolle, «c’est que sur certaines vignes les premières fleurs commencent à poindre» dans les parcelles de chardonay précoce notamment et de pinot noir des côtes de Beaune.
Par Ma signature
Première fleurs... mais vignoble sous haute surveillance
La bonne nouvelle pour les viticulteurs les moins impactés par les intempéries à répétition, ce sont ces premières fleurs qui apparaissent sur les vignes les plus précoces. Pour les autres, il faudra beaucoup de travail pour panser les plaies du vignoble
«Pour les parcelles qui n’ont pas subi le gel, c’est un signe encourageant, qui augure de la prochaine récolte». Ces parcelles ont redémarré dans un contexte d’année tardive. Pour les parcelles les plus touchées par les intempéries en revanche, «la vigne n’en est qu’à une à deux feuilles étalées, ce qui exclut tout espoir de récolte, alors que la végétation accuse un retard de deux à trois semaines»... Dans ces zones, force est de constater «qu’on va faire une croix sur la production». Dans les parcelles partiellement gelées, «les stades sont très hétérogènes et on compte entre une et trois grappes par pied». La récolte sera donc limitée, «mais la situation n’est pas désespérée ». Reste une grande inconnue : «les conditions dans lesquelles la floraison va se dérouler» et la présence ou non de coulure. Il va falloir attendre «l’étape essentielle de la floraison-nouaison pour se projeter sur un potentiel de récolte et une date de vendange». Là encore la situation est d’autant plus frustrante que sur les vignes non gelées le potentiel de récolte pouvait être considéré comme satisfaisant.
Le contexte climatique avec ces intempéries à répétition et la forte humidité qui en découle fait peser «un risque mildiou élevé sur le vignoble». Les producteurs comme les techniciens en observent déjà les premiers effets sur certaines parcelles, avec des poussées assez importantes. «La pression oïdium reste contenue pour le moment, mais on peut craindre que lorsque les conditions seront réunies, le risque se concrétise fortement». Le cumul des pluies enregistrées entre janvier et fin mai correspond aux trois quart de l’ensemble des précipitations d’une année normale.
Au final, les mois qui viennent vont être difficiles à gérer pour les viticulteurs qui vont devoir amener la récolte au bout, même si le potentiel en restera limité. Cette année atypique va exiger «beaucoup de travail, une adapatation de la conduite des travaux en vert, un suivi minutieux»... beaucoup d’implication pour un retour sur investissement qui risque d’être faible, mais «c’est essentiel pour assurer l’avenir du vignoble».
L’année est tendue, les viticulteurs, comme tous les autres producteurs ne disposent que de quelques créneaux très courts pour mener à bien les travaux sur un rythme soutenu. Tout le monde espère maintenant le retour d’un anticyclone qui assure une période sèche, permette de panser les plaies et de se tourner plus sereinement vers l’avenir.