Cialyn - Groupe Sicarev
Première assemblée générale post fusion
Si la fusion entérinée le 29 décembre dernier entre les groupes Cialyn et Sicarev marque un tournant important pour la filière élevage, le sujet fait encore débat et des interrogations demeurent. Pour preuve les nombreux échanges avec les dirigeants de Sicarev, lors de l’Assemblée générale de la Cialyn, le 19 mai dernier.
Les groupes Sicarev et Sicavyl/Cialyn, travaillaient déjà ensemble depuis 2010, au travers de la filière porcine et de la Société Tradival. La fusion entérinée le 29 décembre dernier n’a fait que renforcer ce partenariat, avec un «outil» regroupant désormais plus de 10 000 adhérents, 7 coopératives, 10 filiales et 2 200 salariés temps plein, pour un chiffre d’affaires d’1 milliard € et 273 000 tonnes d’animaux abattus. Philippe Dumas et Bernard Pouillon, respectivement Président et Directeur général du groupe Sicarev, ont assisté à l’Assemblée générale de la coopérative migennoise le 19 mai dernier, échangeant à de multiples reprises avec les éleveurs présents.
Augmentation du nombre d’animaux collectés
L’activité globale Cialyn de l’exercice 2016 atteint 132 627 UGB, en légère progression par rapport à l’exercice précédent, pour 3 411 éleveurs apporteurs, répartis sur 29 départements. Augmentation également du nombre d’animaux collectés, avec 131 616 bovins (+ 0,3%) et 100 744 ovins (+ 1,3%). Le chiffre d’affaires à 162 M€ est en légère baisse, conséquence, explique Séverine Breton, directrice déléguée Cialyn, «d’un prix moyen pondéré des différentes catégories d’animaux, en diminution sur l’exercice 2015». Les activités bovins maigres et bovins viande représentant à elles deux, 87% du CA. La campagne de vente de l’hiver dernier, répartie sur les 3 stations du groupe, a totalisé 218 palettes, pour
185 taureaux vendus et une moyenne de vente à 3 055 €. Des animaux envoyés vers une trentaine de destinations, la Nièvre restant le principal département acheteur, avec 38 taureaux. Concernant l’activité ovine, 100 744 animaux collectés, dont les trois-quarts en agneaux de boucherie, soit une moyenne de 189 brebis et 1 536 agneaux abattus par semaine à Migennes. Ce chiffre rappelé par Séverine Breton : «il se consomme 2,5 kg par habitant et par an de viande d’agneau en France…»
Au final, l’activité 2016 se traduit pour la Cialyn, par une légère baisse de la collecte Jeunes Bovins (- 0,3%), mais une belle progression en revanche, du nombre de génisses abattues (+ 6,6%). Diminution également du nombre de veaux (- 2,3%) et de brebis (- 8,4%), mais collecte agneaux en hausse (+ 4,1%).
Une chaine d’abattage sous employée
La filière maigre pour sa part, totalise 69 186 animaux, se répartissant majoritairement en broutards mâles (67%) et femelles (20%). Exportés à 60%, essentiellement vers le partenaire historique qu’est l’Italie (87,8% des volumes). À noter, qu’un animal sur deux aujourd’hui exporté, est de race charolaise, et un sur quatre, de race limousine. Les animaux transitant par la filiale Delta Gros Export, représentant désormais, un peu plus de 21% du marché charolais. En terme de volumes abattus, les sites de Migennes et Corbigny totalisent sur le dernier exercice 25 435 tonnes, dont 92% de Gros Bovins.
Avec une moyenne de 930 agneaux abattus chaque semaine à Migennes, l’outil est sous employé, rappelle le président de Sicarev, Philippe Dumas, éleveur de bovins allaitants au sud de la Loire, qui s’est fixé un objectif de 3 000 ovins abattus à l’horizon 2019/2020 : «nous avons une réelle volonté de développer cette filière dans le groupe et ces 3 000 animaux par semaine, on les trouvera… Nous sommes convaincus que si on ne monte pas en puissance, la chaine de Migennes, prévue pour abattre jusqu’à 4 000 agneaux par semaine, n’est pas productive… C’est bien pour cela que nous voulons augmenter aujourd’hui les volumes et c’est comme ça que l’on sera capable de mieux valoriser la production de nos adhérents».
Augmentation du nombre d’animaux collectés
L’activité globale Cialyn de l’exercice 2016 atteint 132 627 UGB, en légère progression par rapport à l’exercice précédent, pour 3 411 éleveurs apporteurs, répartis sur 29 départements. Augmentation également du nombre d’animaux collectés, avec 131 616 bovins (+ 0,3%) et 100 744 ovins (+ 1,3%). Le chiffre d’affaires à 162 M€ est en légère baisse, conséquence, explique Séverine Breton, directrice déléguée Cialyn, «d’un prix moyen pondéré des différentes catégories d’animaux, en diminution sur l’exercice 2015». Les activités bovins maigres et bovins viande représentant à elles deux, 87% du CA. La campagne de vente de l’hiver dernier, répartie sur les 3 stations du groupe, a totalisé 218 palettes, pour
185 taureaux vendus et une moyenne de vente à 3 055 €. Des animaux envoyés vers une trentaine de destinations, la Nièvre restant le principal département acheteur, avec 38 taureaux. Concernant l’activité ovine, 100 744 animaux collectés, dont les trois-quarts en agneaux de boucherie, soit une moyenne de 189 brebis et 1 536 agneaux abattus par semaine à Migennes. Ce chiffre rappelé par Séverine Breton : «il se consomme 2,5 kg par habitant et par an de viande d’agneau en France…»
Au final, l’activité 2016 se traduit pour la Cialyn, par une légère baisse de la collecte Jeunes Bovins (- 0,3%), mais une belle progression en revanche, du nombre de génisses abattues (+ 6,6%). Diminution également du nombre de veaux (- 2,3%) et de brebis (- 8,4%), mais collecte agneaux en hausse (+ 4,1%).
Une chaine d’abattage sous employée
La filière maigre pour sa part, totalise 69 186 animaux, se répartissant majoritairement en broutards mâles (67%) et femelles (20%). Exportés à 60%, essentiellement vers le partenaire historique qu’est l’Italie (87,8% des volumes). À noter, qu’un animal sur deux aujourd’hui exporté, est de race charolaise, et un sur quatre, de race limousine. Les animaux transitant par la filiale Delta Gros Export, représentant désormais, un peu plus de 21% du marché charolais. En terme de volumes abattus, les sites de Migennes et Corbigny totalisent sur le dernier exercice 25 435 tonnes, dont 92% de Gros Bovins.
Avec une moyenne de 930 agneaux abattus chaque semaine à Migennes, l’outil est sous employé, rappelle le président de Sicarev, Philippe Dumas, éleveur de bovins allaitants au sud de la Loire, qui s’est fixé un objectif de 3 000 ovins abattus à l’horizon 2019/2020 : «nous avons une réelle volonté de développer cette filière dans le groupe et ces 3 000 animaux par semaine, on les trouvera… Nous sommes convaincus que si on ne monte pas en puissance, la chaine de Migennes, prévue pour abattre jusqu’à 4 000 agneaux par semaine, n’est pas productive… C’est bien pour cela que nous voulons augmenter aujourd’hui les volumes et c’est comme ça que l’on sera capable de mieux valoriser la production de nos adhérents».
Propos entendus…
Bertrand Ribaucourt, Président de la Cialyn :
«On est pas là pour tout casser ! Ce n’est pas parce que Sicarev arrive, que c’est le rouleau compresseur et qu’on balaie tout ! Tout cela va vivre, laissez-nous simplement un peu de temps…»
Un éleveur dans la salle :
«Ce qui fait un peu peur, c’est que tout cela me fait plus penser à ce qui s’est passé dans le lait. Avec ces gros groupes qui fusionnent et des coopératives qui s’en sortent, mais dans un monde avec de moins en moins de paysans..»
Céline, éleveuse ovine :
«Les coopératives ont été créées, les éleveurs se sont regroupés, pour vendre leurs produits à un prix de production. Vous êtes en train de vous éloigner de votre rôle primaire…»
Bernard Pouillon, Directeur général du groupe Sicarev :
«On se restructure pourquoi ? Parce que le monde autour de nous évolue et si on ne s’adapte pas à cette évolution, on meurt ! Le monde de la Grande distribution, vous le connaissez , il a su se restructurer et il faut que l’on s’adapte, pour être plus forts, face à eux. Plus ils ont de fournisseurs, plus ils jouent avec ça. On ne veut pas perdre le lien avec nos adhérents, même si c’est plus facile à dire qu’à mettre en œuvre, croyez-moi, mais on vous écoutera et on y travaillera et c’est l’une de nos préoccupations, çà, je peux vous le garantir…»
«On est pas là pour tout casser ! Ce n’est pas parce que Sicarev arrive, que c’est le rouleau compresseur et qu’on balaie tout ! Tout cela va vivre, laissez-nous simplement un peu de temps…»
Un éleveur dans la salle :
«Ce qui fait un peu peur, c’est que tout cela me fait plus penser à ce qui s’est passé dans le lait. Avec ces gros groupes qui fusionnent et des coopératives qui s’en sortent, mais dans un monde avec de moins en moins de paysans..»
Céline, éleveuse ovine :
«Les coopératives ont été créées, les éleveurs se sont regroupés, pour vendre leurs produits à un prix de production. Vous êtes en train de vous éloigner de votre rôle primaire…»
Bernard Pouillon, Directeur général du groupe Sicarev :
«On se restructure pourquoi ? Parce que le monde autour de nous évolue et si on ne s’adapte pas à cette évolution, on meurt ! Le monde de la Grande distribution, vous le connaissez , il a su se restructurer et il faut que l’on s’adapte, pour être plus forts, face à eux. Plus ils ont de fournisseurs, plus ils jouent avec ça. On ne veut pas perdre le lien avec nos adhérents, même si c’est plus facile à dire qu’à mettre en œuvre, croyez-moi, mais on vous écoutera et on y travaillera et c’est l’une de nos préoccupations, çà, je peux vous le garantir…»