Accès au contenu
Récolte du soja

Précoce et hétérogène

La moisson de soja a commencé dès le 28 août dans le val de Saône. Les résultats sont la plupart du temps décevants.
Par Aurélien Genest
Précoce et hétérogène
Les rendements varient de 15 à 35 q/ha autour de Beaune et Seurre.
Du simple au double, voire plus. La récolte de soja donne des résultats très variables dans le sud du département. «Nous sommes globalement dans une moyenne basse, la canicule est passée par là. Les rendements corrects sont à mettre à l’actif des parcelles irriguées. Pour le reste, les rares précipitations et le type de terre font aussi la différence», indique Julien Grandpierre, agriculteur à Jallanges, rencontré la semaine dernière à la coopérative de Seurre. Celui-ci a été l’un des premiers à récolter, dans un secteur Beaune/Seurre comptant 1 850 hectares de soja. «Un technicien de Bourgogne du Sud confirme l’importance des écarts, allant de 15 à 35 q/ha», ajoute l’exploitant, «une autre donnée caractérise cette moisson : sa précocité. Il faut remonter plusieurs années en arrière pour assister à une récolte aussi précoce, peut-être 2003». La qualité de la production s’avère correcte avec un taux de protéines de 45%, pour un rendement final qui devrait se situer aux alentours de 25 q/ha pour Julien Grandpierre : «c’est nettement moins que ce que l’on peut prétendre une année où tout va bien. Dans mon cas, je n’ai pas pu irriguer, je l’ai fait dans des pommes de terre et du maïs semences». La récolte de ses autres cultures d’automne est aujourd’hui imminente : «celle du maïs grain s’annonce plus que moyenne, la problématique est la même que pour le soja. Les terres limoneuses et sableuses connaissent le plus de difficultés, le comptage d’un expert a évalué les terres limoneuses à 70 q/ha secs». L’habitant de Jallanges mise davantage sur le maïs semences, cultivé pour la cinquième année consécutive sur son exploitation : «j’espère atteindre mon rendement de référence qui est de 3 t/ha, celui-ci varie dans chaque exploitation suivant les variétés de maïs et les obtenteurs. Les charges sont déjà bien élevées cette année avec huit tours d’eau effectués. Cette culture est généralement celle qui apporte le plus de marge, je ne peux pas en faire davantage avec les contraintes qu’elle a. Par exemple, nous avons l’obligation d’isoler la culture, celle-ci ne doit pas être à moins de 200 mètres d’un autre maïs».