CER France BFC
Pour sortir de la crise, innovez
Une conférence-débat animée par Jean-Marc Sylvestre a été le moment fort de l'assemblée générale 2011 de CER France BFC, nouvellement présidé par Thierry Guillaume.

L'assemblée générale de CER France BFC s'est déroulée avant les fêtes de fin d'année au palais des Congrès de Dijon. Cette seconde assemblée après la fusion de CER France Côte d'Or et CER France Haute-Saône/Territoire de Belfort a été animée par Jean-Marc Sylvestre. Le célèbre journaliste économique, intervenant chaque semaine sur la chaîne i-Télé, a proposé un exposé intitulé [I]«La crise : des scénarios pour en sortir»[i]. Sans surprise, la situation actuelle est jugée [I]«compliquée» : «On était convaincu de s'en être sorti, mais une nouvelle crise est arrivée....»[i] affiche Jean-Marc Sylvestre. Celui-ci analyse : [I]«On sent bien que quelque chose ne va pas. On se sent appauvri. Personne n'a confiance en personne. Dans le même temps, les marchés sont saturés, on a tout ce que l'on veut, 90% des ménages ont une voiture, en France il y a plus d'abonnements téléphoniques que d'habitants... Je le redis : on est saturé et on a tout ce que l'on veut : il va falloir innover et développer une logique d'offre»[i]. Cela nous ramène à l'entreprise : [I]«il faut savoir que 60% des produits et services que vous vendrez dans 10 ans n'existent pas aujourd'hui»[i] informe le journaliste pour qui l'innovation doit être [I]«partout»[i] pour séduire les clients : dans les produits, dans les services, dans l'emballage, dans le prix, mais aussi dans le sourire de la caissière... En ce qui concerne le secteur agricole, Jean-Marc Sylvestre met en avant la formation et le savoir faire français. [I]«Il y a sans doute des choses à faire à l'étranger comme exporter votre savoir-faire ou investir dans des pays de l'Est ou en Chine....»[i] illustre le journaliste économique.
[INTER]Hommage à Vincent Leprêtre[inter]
Thierry Guillaume, agriculteur en Haute-Saône, a succédé à Vincent Leprêtre à la présidence de CER France BFC au cours de l'année écoulée. Le nouveau responsable est revenu sur les propos de Jean-Marc Sylvestre : [I]«Il faut que l'on soit imaginatif, que l'on propose de nouvelles prestations à nos adhérents. Le monde évolue très vite. Quelles nouveautés? Comme Jean-Marc Sylvestre l'a dit, 60% des services et produits que l'on aura dans 10 ans n'existent pas encore, il est donc difficile de répondre ! A mon avis, ces services apporteront une gestion économique des exploitations plus pointue, peut-être associée au patrimoine des exploitants. CER France va devoir se diriger vers de nouveaux marchés, comme ceux des artisans et commerçants qui nous intéressent déjà. De nouvelles règlementations, de nouvelles normes vont sans doute sortir et il faudra s'y s'adapter. S'il y a des marchés porteurs, il faudra s'y investir»[i]. La fin de l'assemblée a été marquée par un bel hommage rendu à Vincent Leprêtre, président de 1987 à 2011, qui a reçu les applaudissements de toute la salle. [I]«Rester autant de temps président démontre ses importantes qualités humaines et de management»[i] a souligné Thierry Guillaume, [I]«une de ses plus belles réussites a sans doute été la fusion entre la Côte d'Or, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort»[i].
[INTER]Hommage à Vincent Leprêtre[inter]
Thierry Guillaume, agriculteur en Haute-Saône, a succédé à Vincent Leprêtre à la présidence de CER France BFC au cours de l'année écoulée. Le nouveau responsable est revenu sur les propos de Jean-Marc Sylvestre : [I]«Il faut que l'on soit imaginatif, que l'on propose de nouvelles prestations à nos adhérents. Le monde évolue très vite. Quelles nouveautés? Comme Jean-Marc Sylvestre l'a dit, 60% des services et produits que l'on aura dans 10 ans n'existent pas encore, il est donc difficile de répondre ! A mon avis, ces services apporteront une gestion économique des exploitations plus pointue, peut-être associée au patrimoine des exploitants. CER France va devoir se diriger vers de nouveaux marchés, comme ceux des artisans et commerçants qui nous intéressent déjà. De nouvelles règlementations, de nouvelles normes vont sans doute sortir et il faudra s'y s'adapter. S'il y a des marchés porteurs, il faudra s'y investir»[i]. La fin de l'assemblée a été marquée par un bel hommage rendu à Vincent Leprêtre, président de 1987 à 2011, qui a reçu les applaudissements de toute la salle. [I]«Rester autant de temps président démontre ses importantes qualités humaines et de management»[i] a souligné Thierry Guillaume, [I]«une de ses plus belles réussites a sans doute été la fusion entre la Côte d'Or, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort»[i].
Analyses et perspectives
- Céréales oléagineux (fort potentiel) : 45 401€ (36 799€ en 2010). La moisson a réservé de bonnes surprises malgré une hétérogénéité en fonction des parcelles. Les écarts de valorisation entre exploitations sont parfois importants selon la stratégie de commercialisation. En ce qui concerne les prix de l'engrais et de l'énergie, on note une augmentation par rapport à 2010. Perspectives : incertitudes sur l'évolution des marchés, les exploitants sont en attente des orientations de la Pac 2014 et de l'impact sur le montant de leurs aides.
'¢ Céréales oléagineux (faible potentiel) : 36 410€ (29 494€ en 2010). Les analyses et perspectives du fort potentiel sont les mêmes. La sécheresse a pesé sur les terres superficielles.
'¢ Polyculture bovins lait (Plaine dijonnaise, Val de Saône, Vingeanne) : 33 288€ (27 190€ en 2010). La hausse du prix du lait est estimée à près de 9% par rapport à la campagne précédente. Le coût alimentaire évolue à la hausse et la sécheresse a pu contraindre à des achats supplémentaires en fourrages et paille sur certaines exploitations. Perspectives : conjoncture actuellement favorable. La maîtrise du prix de revient reste essentielle face à un avenir incertain.
'¢ Polyculture bovins lait (plateau, Châtillonnais) : 23 346€ (17 713€ en 2010). Mêmes analyses et perspectives que pour le secteur Plaine dijonnaise, Val de Saône, Vingeanne.
'¢ Bovins lait (Haute-Saône et Territoire de Belfort) : 31 847€ (27 479€ en 2010). La hausse du prix du lait est estimée à près de 9% par rapport à la campagne précédente. Perspectives : conjoncture actuellement favorable. La maîtrise du prix de revient reste essentielle face à un avenir incertain.
'¢ Polyculture bovins allaitants (Auxois-Morvan et plateau châtillonnais) : 15 868€ (20 490€ en 2010). Exploitations perturbées par les achats supplémentaires de fourrages, liés à la sécheresse. Le prix des aliments et engrais a fortement progressé. Cours orientés à la hausse, bonnes surprises lors de la moisson même si l'hétérogénéité reste forte. Perspectives : pour 2012, les prix de l'énergie et des engrais poursuivent leur hausse. Les éleveurs sont toujours pris dans l'étau «prix des intrants/prix des produits» sur lequel ils ont peu de prise. Deux facteurs à anticiper à moyen terme : stagnation de la consommation (crise financière), évolution de la Pac (ces systèmes d'exploitation devraient continuer à bénéficier de soutiens couplés).
'¢ Polyculture bovins allaitants (Plaine dijonnaise, Val de Saône, Vingeanne) : 19 596€ (20 295€ en 2010). Mêmes analyses et perspectives que pour le secteur Auxois-Morvan et plateau châtillonnais.
'¢ Bovins allaitants spécialisés : 12 328€ (14 865€ en 2010). Le début de campagne a été difficile du fait de la sécheresse printanière (augmentation du nombre d'animaux mis sur le marché, déficit fourrager nécessitant des achats supplémentaires de fourrages et de paille).
Les charges opérationnelles remontent. Les cours sont orientés à la hausse. Les exportations sont soutenues par une forte demande des marchés du Maghreb. Perspectives : les éleveurs sont toujours pris dans l'étau «prix des intrants/prix des produits» sur lequel ils ont peu de prise. Deux facteurs à anticiper à moyen terme: stagnation de la consommation (crise financière), évolution de la Pac (ces systèmes d'exploitation devraient continuer à bénéficier de soutiens couplés).