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élevages

Pour optimiser ses rations

La Chambre d’agriculture organise une nouvelle campagne d’analyse de fourrages. Le rendez-vous est fixé le 11 octobre à Châtillon-sur-Seine, Créancey et Bretenière.
Par Aurélien Genest
Pour optimiser ses rations
Les ensilages de maïs sont notamment concernés.
Facile et pas chère, elle peut rapporter gros : l’analyse de fourrages proposée par la Chambre d’agriculture de Côte d’Or permet aux éleveurs de connaître les valeurs alimentaires réelles de leurs fourrages. Le foin, les ensilages -et notamment celui du maïs-, l’enrubannage et les dérobées sont concernés. «La connaissance de ces valeurs alimentaires permet d’adapter au mieux ses rations. Elle peut être une source d’économies importantes. En effet, si le fourrage est de très bonne qualité, l’éleveur peut se permettre d’apporter une quantité moindre de correcteurs azotés ou autres aliments se trouvant sur le marché» indique le conseiller Édouard Bénayas, rappelant le coût important du poste alimentation dans les exploitations. Avoir une idée précise des UFL, UFV, PDIN, PDIE, PDIA ou autres paramètres comme le taux de matière sèche, de matière azotée totale ou de cellulose brute a «toute son importance» d’après le conseiller de la Chambre d’agriculture.

À faire chaque année
«Nous avons d’importantes variations de qualité d’une année sur l’autre et il est nécessaire de procéder à une analyse tous les ans» enchaîne Édouard Bénayas. L’oeil de l’éleveur ne saurait remplacer cette prestation, Édouard Bénayas en veut pour preuve la récolte de foin tardive de l’année en cours : «les analyses révèlent des taux particulièrement bas en protéines mais plutôt corrects en énergie, ce qui est plutôt une surprise. Seule une analyse de fourrages pouvait nous en informer».

Le rendez-vous est fixé mardi 11 octobre de 9 heures à 12 heures sur l’un des trois sites de la Chambre d’agriculture à Créancey, Châtillon-sur-Seine ou Bretenière. «Les agriculteurs doivent nous faire parvenir leurs échantillons préparés selon des modalités bien précises. Il ne faut surtout pas hésiter à nous appeler. Ces échantillons seront transmis au laboratoire dans l’après-midi, les résultats seront restitués et commentés une dizaine de jours plus tard» note Édouard Bénayas. Quelques agriculteurs avaient sollicité ce nouveau service neutre lancé en 2015.

Près de 15 exploitants se sont déjà manifestés lors des deux premiers rendez-vous organisés cette année. «Nous espérons encore progresser lors de cette troisième et dernière session collective de 2016. Les éleveurs peuvent faire analyser leur fourrages en dehors des dates proposées, mais un coût de 41 euros hors taxes leur sera demandé, au lieu des 35 euros (HT) facturés pour ce 11 octobre». Renseignements, modalités et tarifs: Chambre d’agriculture de Pouilly-en-Auxois au 03 80 90 68 79 ou 06 80 92 89 65.

Avis de participant

Le lycée agricole de Quetigny et sa ferme expérimentale basée à Tart-le-Bas ont fait appel au service de la Chambre d’agriculture cette année. Le directeur de l’exploitation Lionel Raynard fait part de ses motivations: «Nous avions déjà réalisé ce type d’analyses dans le passé et nous avons voulu recommencé, à l’heure où le souci d’autonomie fourragère et protéique devient plus que prégnant. Ce travail s’inscrit dans une démarche globale d’une reprise en main de la gestion du système fourrager. Il est très important pour nous de connaître la valeur de nos fourrages et d’évaluer les besoins en complémentation. Nous avons fait des analyses sur des premières et deuxièmes coupes. Là, nous les réalisons sur de l’enrubannage d’une troisième coupe de prairie temporaire. Nous avons plusieurs types de fourrages avec de la luzerne en mélange avec des graminées et des prairies temporaires : les classer d’un point de vue qualitatif nous permettra de les apporter aux animaux selon leurs besoins et nos objectifs de production. L’analyse de fourrages est une priorité économique, mais l’angle technique et agronomique a aussi tout son sens».