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Taméo

Pour mieux piloter la performance...

Arvalis-Institut du Végétal et MétéoFrance, viennent d’associer leurs compétences respectives pour créer un nouvel outil de pilotage plus fin des cultures : la plate-forme Taméo. Cette plate-forme intègre les spécificités climatiques de l’année sur le développement des plantes et le développement des maladies, afin de permettre aux producteurs d’ajuster au mieux leur décision.
Par D’après communiqué
Pour optimiser les interventions culturales, comme pour évaluer un certain nombre de risques, il est de plus en plus important de prendre en compte les aspects climatiques. L’outil agro-météorologique Taméo, fruit du partenariat entre Arvalis-Institut du Végétal et Météo-France, permet ainsi d’optimiser les interventions en fonction des conditions spécifiques de l’année et de concilier un haut niveau de production avec un usage raisonné des intrants.
Dans un contexte de changement climatique, l’adaptation aux conditions climatiques représente un enjeu stratégique majeur pour les agriculteurs, car l’information météorologique est au coeur du suivi de la production agricole et de la modélisation de l’incidence des parasites et des maladies sur les végétaux.
Le partenariat construit entre Arvalis-Institut du Végétal et Méto-France débouche sur la création de la plate-forme Taméo, mais c’est un projet qui a su aussi associer et mobiliser très en amont un groupe d’agriculteurs partie prenante dans la démarche.

De multiples fonctionnalités
L’outil comprend cinq rubriques et de multiples fonctionnalités car il intègre : la météo, le stade de la culture, le risque d’apparition des maladies. Il repère aussi les meilleures périodes d’intervention pour fertiliser, désherber et protéger la culture. Taméo est disponible sur tablettes, ordinateurs et smartphones.
La première version concerne la culture du blé tendre d’hiver, mais progressivement d’autres espèces seront intégrées dans les prochaines versions.
Dans le module «météo», les observations sont spatialisées à l’échelle de la parcelle agricole (précision kilométrique).
Le module «stades» prévoit les dates d’apparition des stades et facilite l’organisation des chantiers et les interventions à la parcelle.
Le module «maladies» identifie les parcelles à risque pour aider à la construction du programme fongicide. Il suit l’évolution des maladies sur chaque parcelle en fonction du contexte climatique et de la sensibilité variétale. Le module prend en compte les cinq maladies principales du blé : septoriose, rouilles brune et jaune, fusariose et piétin verse.

Le module « pulvérisation» vise à réaliser le interventions herbicides et fongicides dans les meilleures conditions (aspects techniques et réglementaires).
Le module «fertilisation» prévoit la période d’application des engrais azotés et soufrés pour un maximum d’efficacité (fractionnement des apports, nombre et dates de passage, doses à appliquer).
«Chaque utilisateur aura un compte personnel où il pourra paramétrer ses parcelles», explique Grégoire Pigeon, chef de projet chez Météo France. L’outil se veut simple et fiable pour les agriculteurs. Cette nouvelle plateforme sera présentée à partir du mois d’avril chez les distributeurs pour sa diffusion et promotion. «L’idée est que l’agriculteur ait l’outil clé en main dès janvier 2017», précise Grégoire Pigeon, à un prix d’abonnement inférieur à 50 euros par mois.

Benoît Collardot

Producteur de grandes cultures à Flagey-Echezeaux (21) où il valorise 450 ha, Benoît Collardot a participé à la conception de Taméo. «Sur mon exploitation, l’objectif est d’ajuster au mieux les apports de fertilisants en fonction des stades des cultures. Taméo va nous permettre de valoriser ces apports en fonction de la météo. Jusqu’alors, nous avions des outils qui permettaient d’ajuster des doses en fonction des stades prévisionnels mais avec cette plate-forme, nous pouvons avoir des prévisions de stade très fines, à la parcelle, combinées à des données météo. La précision et la fiabilité de cet outil sont un vrai plus . Ce sera un outil économique pour notre exploitation. Vu le coût des engrais, on cherche à valoriser au mieux ce qu’on apporte à la plante. Les contraintes de débouchés nous incitent fortement à ce que l’azote doit pleinement valorisé par la plante pour atteindre les objectifs de teneur en protéines qui sont attendus par les acheteurs. Dès lors, Taméo contribue à combiner économie et respect de l’environnement, c’est du développement durable !».