Visite d’exploitation
Pour la promotion des filières locales
Sur invitation du Conseil départemental, le personnel de cuisine de collèges et d’établissements sociaux et médico-sociaux s’est rendu la semaine dernière dans un élevage de bovins à Villebichot.

Faisons évoluer les pratiques. Tel est le message lancé par le Conseil départemental de Côte d’Or qui agit depuis plusieurs années en faveur du développement des filières locales. Une visite au Gaec Henriot était proposée jeudi 24 septembre en présence du personnel de cuisine d’établissements relevant de la compétence du Département. «Il y a ici des responsables de collectivités. Cette visite est pour eux. Il est intéressant qu’ils comprennent le fonctionnement et l’utilité d’une exploitation. Tout cela dans le but qu’ils privilégient les produits locaux pour leurs approvisionnements» notait le conseiller départemental Hubert Poullot. Laurence Henriot présentait alors sa ferme de polyculture-élevage (avec notamment 80 vêlages charolais), son quotidien et son point de vue : «Développer le local, on y croit. Il faut absolument maintenir l’agriculture familiale en France si l’on veut que le paysage agricole continue de vivre. Le pays a besoin de fermes et pour qu’il y ait des fermes, il faut un revenu. Aujourd’hui malheureusement, les éleveurs allaitants travaillent pour presque rien si l’on ramène au temps consacré à la production. Les prix agricoles payés aux producteurs n’ont pas évolué depuis plusieurs dizaines d’années, les charges en parallèle ont explosé, les aides versées ne couvrent pas tout : à quand un retour de prix rémunérateurs ?»
Un appel aux Pouvoirs Publics
Pour Laurence Henriot, engagée dans une conversion biologique et faisant partie de la démarche «Le Goût d’Ici» qui lui permet de bénéficier d’une plus value de 25 % par kilogramme de carcasse sur les jeunes vaches et génisses retenues, les collectivités ont aussi leur rôle à jouer : «il faut qu’elles s’approvisionnent en local. Je sais bien que les concitoyens n’ont pas forcément plus d’argent à mettre dans leurs repas mais les Pouvoirs Publics doivent intervenir en leur permettant d’acheter plus cher. La facture finale ne sera pas plus élevée avec toutes les économies réalisées autour. Comme cela a fait l’objet de discussions aujourd’hui, il existe beaucoup de pistes exploitables : il serait judicieux de revoir le grammage des repas et proposer un «rab» aux élèves, mieux lutter contre le gaspillage ou proposer un repas végétarien chaque semaine afin de diminuer les coûts et permettre d’acheter de bons produits !»
Des idées recettes
Jean-François Mitanchey, boucher à Dijon, était l’un des invités de la journée. Après avoir présenté les différents types de morceaux sur une génisse de l’exploitation, le professionnel de la viande a conversé avec le personnel de cuisine, en rappelant qu’il était possible de faire une «multitude de choses», même avec les pièces «les moins nobles» d’un animal : «On peut se faire plaisir, s’éclater même, tout en ne dépassant pas les budgets qui les limitent forcément». Jean-François Mitanchey a invité ses interlocuteurs à créer une certaine «relation de confiance» voire un «partenariat» avec leurs distributeurs : «se bouffer le nez n’est sans doute pas une solution. Un bon climat permet de faire de belles choses ensemble. Je ne parle surtout pas de baisser les prix sinon c’est une nouvelle fois l’éleveur qui trinque. Je leur ai également dit de rester français du mieux possible, rester dans le secteur et privilégier les circuits courts. Il faut arrêter d’acheter n’importe où, ce système mange du gazole et ne profite à personne».
Un appel aux Pouvoirs Publics
Pour Laurence Henriot, engagée dans une conversion biologique et faisant partie de la démarche «Le Goût d’Ici» qui lui permet de bénéficier d’une plus value de 25 % par kilogramme de carcasse sur les jeunes vaches et génisses retenues, les collectivités ont aussi leur rôle à jouer : «il faut qu’elles s’approvisionnent en local. Je sais bien que les concitoyens n’ont pas forcément plus d’argent à mettre dans leurs repas mais les Pouvoirs Publics doivent intervenir en leur permettant d’acheter plus cher. La facture finale ne sera pas plus élevée avec toutes les économies réalisées autour. Comme cela a fait l’objet de discussions aujourd’hui, il existe beaucoup de pistes exploitables : il serait judicieux de revoir le grammage des repas et proposer un «rab» aux élèves, mieux lutter contre le gaspillage ou proposer un repas végétarien chaque semaine afin de diminuer les coûts et permettre d’acheter de bons produits !»
Des idées recettes
Jean-François Mitanchey, boucher à Dijon, était l’un des invités de la journée. Après avoir présenté les différents types de morceaux sur une génisse de l’exploitation, le professionnel de la viande a conversé avec le personnel de cuisine, en rappelant qu’il était possible de faire une «multitude de choses», même avec les pièces «les moins nobles» d’un animal : «On peut se faire plaisir, s’éclater même, tout en ne dépassant pas les budgets qui les limitent forcément». Jean-François Mitanchey a invité ses interlocuteurs à créer une certaine «relation de confiance» voire un «partenariat» avec leurs distributeurs : «se bouffer le nez n’est sans doute pas une solution. Un bon climat permet de faire de belles choses ensemble. Je ne parle surtout pas de baisser les prix sinon c’est une nouvelle fois l’éleveur qui trinque. Je leur ai également dit de rester français du mieux possible, rester dans le secteur et privilégier les circuits courts. Il faut arrêter d’acheter n’importe où, ce système mange du gazole et ne profite à personne».