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Cerepy

Point moissons

La collecte bat son plein à la coopérative de Saint-Julien-du-Sault, avec des résultats exceptionnels en ce qui concerne les orges d’hiver. Rendements et maturité hétérogènes pour les colzas, les premiers blés récoltés ne semblant pas avoir été trop affectés par les fortes chaleurs de ces derniers jours.
Par Dominique Bernerd
Point moissons
Déjà 7 000 tonnes de colza collectées au 7 juillet, soit un peu plus de
30 % du prévisionnel.
«Une collecte exceptionnelle, que ce soit en qualité comme en quantité !» Et une belle surprise pour le directeur de Cerepy, Germain Bour, qui a craint un temps que les orges d’hiver aient pu être pénalisés par le coup de chaud enregistré en juin dernier : «en fait, les orges en étaient à un stade de maturité physiologique complète, quand l’épisode est intervenu et ça n’a affecté ni le rendement, ni le calibrage, juste accéléré un peu la maturité fin de cycle…» Avec à la clé, un taux protéinique à 10,2, une moyenne de calibrage à 91 et un rendement moyen de 80 q/ha : «du jamais vu ! On était plutôt entre 68 et 76 q/ha les meilleures années…»
Avec au final des quantités supérieures de 35 % à celles de l’an passé (dont 10 % de surfaces supplémentaires) et la confirmation de la suprématie de la variété Etincel : «une variété qui représente aujourd’hui 85 % de notre assolement et offre un gain supplémentaire certain de productivité par rapport à Esterel…» La coopérative se dirigeant vers des semis 100 % Etincel pour la prochaine campagne.
 
Rendements hétérogènes en colzas
Collecte précoce pour les avoines nues, avec la moitié du prévisionnel déjà rentrée dans les silos, avec là encore une très belle qualité de grain, un PS à 67 et des rendements s’affichant entre 40 et 55 q/ha. Avec une SAU de 150 ha, Cerepy devrait dépasser cette année les 5000 tonnes collectées. Pour ce qui est des colzas, un peu plus de 32 % du prévisionnel récoltés au 7 juillet, avec un phénomène rencontré rendant les chantiers un peu chaotiques : «on constate une hétérogénéité de maturité dans les parcelles, avec le dessus de la plante très sec et en dessous, plein de siliques vertes, à peine mures». Même constat, en ce qui concerne les rendements, allant de 20 q/ha sur les plateaux, a 45 q/ha pour les terres plus profondes. La météo caniculaire ayant manifestement affecté le PMG (Poids Mille Grains) : «le remplissage était correct, le nombre de siliques était là, par contre, de petits PMG liés à une fin de cycle sèche et chaude». L’état sanitaire est bon, avec également peu d’impuretés.
La collecte de blés vient tout juste de commencer et il est encore difficile de se prononcer, même si les PS semblent bons, supérieurs à 80, tous secteurs confondus. De bons premiers rendements également, supérieurs à 80 q/ha, mais Germain Bour se veut prudent : «les blés coupés actuellement étaient peut-être avancés et moins impactés par la chaleur, avec une maturité physiologique déjà en place…»
La problématique une fois encore ; le taux de protéines, avec une moyenne à ce jour, de 11,1 : «nous allons attendre d’avoir collecté 5 000 tonnes avant de décider si nous modifions notre plan de stockage en conséquence..» Un phénomène nouveau : «on peut voir sur un même épis, à la fois des grains très murs et d’autres très durs…» Peut-être un problème d’alimentation lié aux chaleurs excessives rencontrées, qui ont eu par ailleurs pour conséquence, de griller et rétrécir les grains.