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Tuberculose

Point de vue syndical

Alors que la prophylaxie arrive à son terme, le nombre de foyers déclarés est de cinq. Cinq seulement, grâce aux efforts, au sérieux, à la discipline et à l’engagement des éleveurs de Côte d’Or.
Par Fabrice Faivre, Président de la FDSEA 21
Point de vue syndical
En tant que président de la FDSEA, je ne peux que saluer cette attitude exemplaire de la grande majorité des éleveurs car chacun sait combien le dispositif de surveillance mis en place est lourd, contraignant et demande trop souvent encore des «sacrifices». Cependant, c’est encore cinq de trop. Si ces résultats sont encourageants et nous laissent envisager un avenir plus serein, rien n’est encore gagné. Nous devons continuer l’assainissement de nos cheptels mais nous resterons intransigeants vis-à-vis des facteurs qui mettent aujourd’hui en péril notre élevage Côte d’Orien et fragilisent les bons résultats obtenus grâce aux énormes efforts des éleveurs.
Je pense en premier lieu à un certain nombre d’éleveurs, très minoritaires, qui, à travers leurs pratiques d’élevage ou leurs activités annexes, relevant dans certains cas purement de la fraude, contribuent à maintenir les risques de transmission de la tuberculose. Ces éleveurs qui, pour quelques intérêts personnels, piétinent l’intérêt de chacun des autres éleveurs du département ne resteront pas impunis. Nous ne permettrons pas que l’image des élevages de notre département soit ternie aux yeux de nos partenaires commerciaux et que soit remise en cause notre dérogation permettant les abatages partiels entre autres. La FDSEA, comme les autres organisations professionnelles responsables, dont le GDS et la Chambre d’agriculture, ne laisseront rien passer. Notre conseil d’administration a d’ailleurs réaffirmé la volonté de se porter partie civile aux côtés du GDS chaque fois que les faits relèveront de la justice.
Mais ce n’est évidemment pas le seul point sur lequel la FDSEA appuiera le travail du GDS. Des avancées doivent encore être obtenues ou se poursuivre. Je pense notamment à la gestion de la faune sauvage qui reste incontestablement un vecteur de la maladie, à l’aménagement foncier qui dans certains secteurs est un véritable point faible et à l’assainissement de certaines zones humides qui favorisent la survie de l’agent infectieux dans les milieux. Je pense également aux moyens financiers qui doivent être maintenus pour permettre une recherche efficace sans peser plus sur les comptes des exploitations et une indemnisation des animaux abattus. Enfin, je pense à une meilleure reconnaissance des foyers par l’administration pour ne pas pénaliser les exploitations concernées au niveau du versement des aides Pac et de la fiscalité.
Ces points ont largement été rappelés aux représentants de l’état, des collectivités locales, des élus et des administrations et nous continuerons autant que nécessaires.
Mais c’est unis que nous devrons continuer d’avancer et que nous relèverons ces défis. Aussi, j’en appelle à la responsabilité de chacun, dans ses positions individuelles ou au sein d’une organisation, à toujours mettre, avant tout autre chose, l’intérêt collectif pour assurer un avenir à l’élevage de Côte d’Or.