APPV
Plus de débouchés vers l'international ?
L'assemblée générale de l'association pour la Promotion des productions végétales de Côte d'Or (APPV 21) s'est déroulée la semaine dernière dans les locaux de Dijon Céréales. L'intervention d'un gérant de portefeuille d'une filiale du Crédit Agricole a dressé des perspectives agricoles intéressantes dans un avenir proche.

Nicolas Fragneau est gérant de portefeuille chez Amundi, une filiale du Crédit Agricole. Son travail consiste à gérer un fond commun de placement et à prendre, à travers ce fond, des participations dans des entreprises liées à l'univers agricole. Parmi ces entreprises figurent des exploitations, des sociétés de négoce ou encore des fabricants et des distributeurs d'engrais ou de matériel agricole. Nicolas Fragneau précise qu'il s'agit bien d'investissements et non de spéculations :[I] «Nous ne prenons pas de position directement sur les matières premières agricoles, mais nous apportons des financements à des sociétés agricoles»[i].
[INTER]«Une révolution»
[inter]Sur ces investissements, Nicolas Fragneau fait part, lors de l'assemblée générale de l'APPV, d'un intérêt plus prononcé vers les pays émergents comme la Chine et l'Inde : [I]«Ces pays sont très en retard aujourd'hui. En Chine ou en Inde, la grande majorité des récoltes se font encore à la main... La création de coopératives et l'investissement dans du matériel agricole va révolutionner la productivité agricole dans ces pays. Nous sommes à la veille d'une révolution, comme c'était le cas il y a un siècle et demi avec l'industrie»[i]. Pour les agriculteurs européens, et donc français, cela signifie, à court terme, plus de débouchés à l'international vers ces pays, puisque leur demande augmente pour l'instant plus vite que leur offre. «Le temps que la restructuration de leur agriculture se fasse, ce sont les agriculteurs des pays développés, et notamment les agriculteurs français, qui devront fournir ces pays émergents» ajoute Nicolas Fragneau. L'exemple de la Chine est souvent repris par le gérant de portefeuille: [I]«ce pays fait partie des plus gros consommateurs mondiaux de produits agricoles, et est un des pays dont le développement de l'agriculture est le plus en retard. Ce pays est donc très important car dans les années qui viennent la Chine devra importer tout ce qu'elle ne pourra pas produire elle-même, et sera donc un acteur de poids sur les marchés internationaux. C'est donc en grande partie le manque de production chinoise qui déterminera les prix de nombreuses matières premières agricoles»[i].
Lors de son intervention à l'assemblée générale de l'APPV, Nicolas Fragneau a expliqué le poids des marchés financiers dans la détermination des prix des matières premières agricoles. [I]«Les tendances de mouvement de prix sur les matières premières agricoles sont déterminées par l'équilibre entre l'offre et la demande. Un déficit soutient les prix et un surplus les fait baisser. Les opérateurs des marchés financiers viennent s'ajouter aux tendances qui existent déjà, mais ne les créent pas. Les marchés financiers ne dirigent pas les prix des matières premières agricoles, mais en amplifient les mouvements à court terme»[i] termine Nicolas Fragneau.
[INTER]«Une révolution»
[inter]Sur ces investissements, Nicolas Fragneau fait part, lors de l'assemblée générale de l'APPV, d'un intérêt plus prononcé vers les pays émergents comme la Chine et l'Inde : [I]«Ces pays sont très en retard aujourd'hui. En Chine ou en Inde, la grande majorité des récoltes se font encore à la main... La création de coopératives et l'investissement dans du matériel agricole va révolutionner la productivité agricole dans ces pays. Nous sommes à la veille d'une révolution, comme c'était le cas il y a un siècle et demi avec l'industrie»[i]. Pour les agriculteurs européens, et donc français, cela signifie, à court terme, plus de débouchés à l'international vers ces pays, puisque leur demande augmente pour l'instant plus vite que leur offre. «Le temps que la restructuration de leur agriculture se fasse, ce sont les agriculteurs des pays développés, et notamment les agriculteurs français, qui devront fournir ces pays émergents» ajoute Nicolas Fragneau. L'exemple de la Chine est souvent repris par le gérant de portefeuille: [I]«ce pays fait partie des plus gros consommateurs mondiaux de produits agricoles, et est un des pays dont le développement de l'agriculture est le plus en retard. Ce pays est donc très important car dans les années qui viennent la Chine devra importer tout ce qu'elle ne pourra pas produire elle-même, et sera donc un acteur de poids sur les marchés internationaux. C'est donc en grande partie le manque de production chinoise qui déterminera les prix de nombreuses matières premières agricoles»[i].
Lors de son intervention à l'assemblée générale de l'APPV, Nicolas Fragneau a expliqué le poids des marchés financiers dans la détermination des prix des matières premières agricoles. [I]«Les tendances de mouvement de prix sur les matières premières agricoles sont déterminées par l'équilibre entre l'offre et la demande. Un déficit soutient les prix et un surplus les fait baisser. Les opérateurs des marchés financiers viennent s'ajouter aux tendances qui existent déjà, mais ne les créent pas. Les marchés financiers ne dirigent pas les prix des matières premières agricoles, mais en amplifient les mouvements à court terme»[i] termine Nicolas Fragneau.
Colloque grandes cultures et Orama à Dijon
Le 4 novembre se déroulera un second colloque «Grandes cultures» dans le cadre de la foire gastronomique de Dijon (voir lien ci-dessous). Le second grand rendez-vous -et non le moindre- sera ni plus ni moins Orama, le Sommet du végétal, qui se tiendra à Dijon les 18 et 19 janvier. Fabrice Faivre, président de la FDSEA de Côte d'Or, avait demandé à ce que ce Sommet se tienne dans le département, lors de l'édition 2010 à Marseille. Pour Fabrice Faivre et Didier Lenoir, le président de l'APPV, l'organisation d'Orama à Dijon est une réelle chance et sera l'occasion, à la veille de la nouvelle Pac, de redire que la région a «assez donné» (en référence au dernier bilan de santé) et de reparler des terres superficielles à potentiels très limités.