Grandes cultures
Pitoyables, ces conditions de récolte
Le début des moissons s’est effectué dans un contexte des plus difficile, dû à l’excès d’eau.

Trois mois de pluies, ça laisse des traces. De nombreux agriculteurs du val de Saône et de la plaine dijonnaise ne diront pas le contraire avec un accès plus que limité dans leurs parcelles. «Le cumul des précipitations a dégradé la portance, les sols ne se sont jamais ressuyés et le passage des engins a engendré de nombreux dégâts dans les cultures. Il reste des ronds dans certains endroits, tout n’a pas pu être récolté» déplore Nicolas Michaud, responsable professionnel à la Chambre d’agriculture. Entrepreneur de travaux agricoles équipé de chenilles triangulaires à Saint-Symphorien-sur-Saône, Étienne Briot été sollicité par plusieurs exploitants pour tenter de «sauver» leurs orges d’hiver, dans des parcelles où les machines quatre roues n’arrivaient pas à passer. Utile à maintes reprises, sa moissonneuse a toutefois vécu une drôle de mésaventure en restant littéralement «plantée» durant plusieurs heures, malgré l’intervention de deux tracteurs câblés venus en soutien. Le déplacement d’une pelleteuse de 20 tonnes s’est avérée nécessaire pour sortir la machine. Heureusement, sans la moindre casse matériel mais avec beaucoup d’ornières, pouvant atteindre 70 cm. Du «jamais vu» pour Étienne Briot : «les sols sont extrêmement humides et je crains qu’ils ne le restent jusqu’à début août, même s’il s’arrête de pleuvoir. Le niveau des rivières ne baisse pas et cela nous fait redouter d’autres difficultés pour les récoltes à venir».