Photovoltaïque : bien pensé, bien entretenu, bien assuré
Groupama Grand Est a organisé récemment en Côte-d'Or une réunion visant à informer les agriculteurs sur le photovoltaïsme selon différents aspects : rentabilité d'un projet, qualité des panneaux, normes à respecter et assurances de ces installations.
Quoi de mieux qu'un bâtiment agricole récent et équipé de panneaux photovoltaïques pour tenir une réunion sur l'importance économique ou énergétique de ces installations, mais aussi sur la nécessité de bien les assurer ? C'est ce qu'a choisi de faire l'agence de Nuits-Saint-Georges de Groupama Grand Est, en Côte-d'Or, le 24 avril. Un bâtiment de la ferme du Chairon, à Barges, accueillait un public nombreux et désireux d'en savoir plus, à la fois sur la rentabilité d'une installation photovoltaïque, sur la nécessité de la faire installer et entretenir dans les règles de l'art par des professionnels reconnus, et sur l'importance de penser à tout en matière d'assurances dans ce domaine. L'évènement, initié par Damien Cépéda, conseiller commercial Groupama, était organisé en partenariat avec les Jeunes Agriculteurs de la Côte, présidés par Clément Stoenel, et avec les participations d'Amandine Perrot-Marchizet (CerFrance BFC), Bastien Lassagne (Clef Énergies) et Alexandre Peleszko (Groupama). Pour partir sur de bonnes bases, il importait de reposer le contexte dans lequel s'inscrit le photovoltaïsme : une stratégie nationale bas carbone qui fixe des objectifs de neutralité carbone d'ici 25 ans. Dans ce cadre, la production d'électricité par panneaux sur bâtiments a tout pour séduire, sauf que, comme souvent, rien n'est simple !
Redimensionnement à l'œuvre
En 2021, rappelait Amandine Perrot-Marchizet, une évolution législative avait facilité les installations photovoltaïques en agissant sur le prix de rachat, pour des installations dont la puissance était comprise entre 100 et 500 kW et sans appel d'offres. Mais cette période se referme : « L'État, précisait la représentante de CerFrance, veut cibler le solaire sur de l'autoconsommation. Il y a également la volonté de favoriser la production là où il y a des besoins de consommation, pour limiter les frais de réseau. » Un décret en ce sens, paru le 28 mars, fait bouger les lignes et un second, pour les puissances installées de 100 à 500 kW, est attendu pour cet été. Face à cela, il importe de bien réfléchir son installation. Bastien Lassagne rappelait à ce sujet que ce n'est pas tant la chaleur qui favorise la production d'énergie d'un panneau solaire, que la lumière. « Une orientation est-ouest des panneaux peut être très rentable, précisait-il. Vous devez aussi prendre en compte l'inclinaison de la pente de la toiture. L'optimum c'est autour de 30° d'inclinaison. Si la pente est trop raide il y a une perte de potentiel de production. » La question de l'entretien des panneaux est aussi importante que celle de leur installation : Groupama exige qu'un contrat de maintenance soit conclu pour assurer l'installation photovoltaïque.
Attention aux pertes d'exploitation !
Autre aspect auquel il faut songer : s'assurer contre les éventuelles pertes d'exploitation. L'épisode de grêle dévastateur qui avait touché la Côte-d'Or il y a trois ans est encore dans tous les esprits et face à l'ampleur des dégâts, le remplacement de certains panneaux avait réclamé du temps, alors qu'ils ne produisaient plus… À Liernais, par exemple, à la suite de cet aléa climatique, certains ont dû attendre 18 mois pour remplacer leurs panneaux : or, il faut garder à l'esprit que si votre installation reste plus de 24 mois sans produire, le contrat d'achats d'EDF tombe ! L'évolution des technologies est aussi porteuse d'aspects positifs : les panneaux solaires sont de plus en plus performants. On peut produire la même quantité d'électricité sur une surface plus réduite. Une réalité à prendre en compte lors du dimensionnement de son projet.
