Productions végétales
Peut mieux faire
Le début d’année est compliqué dans les grandes cultures et prairies du département.

Les agriculteurs de Côte-d’Or ont, pour la plupart d’entre eux, connu des débuts d’année bien meilleurs. Le manque de températures et d’ensoleillement a fortement limité le développement végétatif des plantes, dans des proportions encore plus importantes sur les plateaux qui accusent aujourd’hui un net retard au calendrier. L’excès d’eau n’arrange rien et a fortement perturbé, entre autres, les interventions dans les parcelles. Seulement la moitié des cultures de printemps étaient en terre le 9 avril, date de la dernière réunion des membres du bureau de la Chambre d’agriculture, qui ont profité de ce rendez-vous pour dresser un état des lieux départemental. « Une partie de ces cultures de printemps ne seront sans doute jamais implantées. Les exploitants concernés vont certainement se rabattre sur du tournesol ou du soja selon leurs possibilités », commentait Fabrice Genin, responsable du dossier des productions annuelles. Celui-ci rappelait également les nombreux problèmes sanitaires connus à ce jour, avec notamment de l’helminthosporiose et de la rhynchosporiose sur les orges et surtout une grande problématique d’altises sur le colza, lui-même atteint de cylindrosporiose : « l’état sanitaire n’est vraiment pas bon, c’est le moins que l’on puisse dire. Pour l’excès d’eau, même sur le plateau, les terres ont du mal à filtrer et de nombreuses cultures jaunissent. Cela n’augure rien de bon mais la moisson, comme on l’entend souvent, on ne la voit belle qu’une seule fois. Espérons que ce soit le cas cet été, lorsque nous serons dans la moissonneuse ».
300 mm dans le Val de Saône
Lors de cette même réunion, Nicolas Michaud a indiqué que 300 mm de précipitations avaient été enregistrés en un peu plus de trois mois dans le Val de Saône : « Ce volume est exceptionnel et représente l’équivalent d’une demi-année par ici. De nombreuses cultures ont les pieds dans l’eau et commencent de jaunir. Des maladies vont vite se développer dans un tel contexte, qui annonce d’ores et déjà une baisse des potentiels. L’état des prairies n’est pas favorable non plus, le faible ensoleillement a limité la pousse de l’herbe et pourrait engendrer des problèmes de reproduction des animaux ».