Passer le cap
Mélissande Béliard, fraîchement diplômée du BTS ACD au Lycée la Brosse vient tout juste d'être acceptée à l'école d'ingénieure de Dijon. Retour sur le parcours de cette Bourguignonne.

Après avoir obtenu un bac spécialité Sciences & Vie de la Terre, physique chimie et maths complémentaires, Mélissande Béliard a choisi le Lycée agricole d'Auxerre la Brosse comme nouveau lieu d'études. « C'était l'établissement le plus proche dans lequel j'étais acceptée et la taille de l'établissement me convenait également », confie la jeune Bourguignonne. Originaire de Saône-et-Loire, Mélissande Béliard a commencé ses études supérieures avec une appréhension particulière, n'étant pas issue du monde agricole. « J'ai appris à prendre en compte le point de vue dans lequel je me trouvais, à remettre en cause mes idées, et à comprendre le besoin de production des agriculteurs », confie-t-elle, en se remémorant ses années d'étude. C'est d'ailleurs dans les allées du Lycée qu'elle a le plus de mal à s'intégrer. « Les jeunes, issus du milieu agricole sont beaucoup plus fermés, tandis que les personnes plus âgées que je rencontrais sur le terrain étaient plus ouvertes, ça se passait très bien », ajoute Mélissande. C'est d'ailleurs à l'occasion de son premier stage, au sein d'une exploitation en grandes cultures dans le nord du département de l'Yonne, que le charme opère. « J'ai eu un maître de stage qui a été assez compréhensif sur le fait que je ne venais pas d'un milieu agricole et il m'a bien accompagnée. Ça m'a donné envie de continuer », détaille la jeune Bourguignonne. Dès la fin de sa première année, Mélissande Béliard, décide de quitter le sol français pour se rendre au Danemark. Une expérience qui l'a marquée. « Je suis allée voir deux exploitations différentes : un élevage de vaches et du maraîchage. Il n'y avait pas de grandes cultures, mais ça me permet de diversifier un petit peu les attentes et les approches. J'aimerais bien aller travailler à l'étranger plus tard », témoigne-t-elle, le sourire aux lèvres.
Connaître nos préférences
La seconde année a été, pour Mélissande Béliard, source de frustration. Le troisième stage réalisé à la Chambre d'agriculture de l'Yonne, en expérimentation agronomique, lui a permis « d'acquérir des notions techniques sur les itinéraires culturaux et sur ce qu'il fallait faire en termes de traitements ». Mais le « côté bureau m'a déçue, ça m'a conforté sur le fait que je ne voulais pas travailler dans cette branche-là », manifeste-t-elle. Le dernier stage, à Dijon Céréales, a eu le même effet sur elle. « Je n'ai pas trop apprécié mais c'était bien, ça m'a permis de comprendre la meilleure manière de communiquer avec chaque agriculteur », ajoute-t-elle.
Après avoir réussi avec brio les examens de son BTS, Mélissande Béliard décide, accompagnée par l'une de ses professeures, de passer le concours d'accès à l'école d'ingénieur. « On a eu un appui concernant les inscriptions, la préparation du dossier et la phase des écrits. La professeure nous enseignait la théorie et pour la pratique, on préférait la faire chez nous, et ensuite, ensemble, on essayait d'analyser nos écrits », déclare-t-elle, reconnaissante de la bienveillance de sa professeure. Soulagée d'avoir réussi haut la main les différentes étapes, Mélissande Béliard, rejoindra l'école d'ingénieure de Dijon, en septembre prochain.