Pâturage
Passer d’un système maïs à un système pâturant
Malgré un chargement au pâturage important, François Roulland a souhaité se diriger davantage vers un système pâturant. Dans cette optique, quelques aménagements ont été nécessaires.

«La conversion de l’exploitation en mode de production biologique s’est faite en 2010. Elle s’est accompagnée d’une nouvelle façon de penser les choses et d’un objectif, arrêter le maïs afin d’alléger le travail et de développer le pâturage», explique François Roulland, à la tête d’un troupeau de 130 laitières au Locheur dans le Calvados et dont l’exploitation fait partie du dispositif Reine Mathilde(1). «Au départ, j’étais stressé car peu formé au pâturage, mais j’ai bénéficié d’un bon accompagnement», poursuit l’éleveur.
Un investissement de 950 euros/hectare
Sur l’exploitation, la surface accessible au pâturage est limitée à 38 hectares soit 35 ares par vache traite. Cela n’a pas pour autant découragé l’éleveur qui en 2016, pour la première fois depuis son installation, en 1994, a supprimé le maïs de ses rations et réussi à fermer le silo trois mois, de mai à juin. «Ne pas avoir à démarrer le tracteur est un vrai plaisir».
Afin de se tourner vers un système plus herbager, François Roulland a remis en herbe des parcelles précédemment en cultures et ressemé des prairies enrichies en chicorée. Les prairies temporaires sont composées de mélanges multi-espèces. Depuis un an, l’éleveur a mis en place du pâturage dit «dynamique» : une pâture par jour. À cet effet, des aménagements du parcellaire ont été réalisés. Des paddocks d’une moyenne d’1,28 hectare ont été installés. Sur les pourtours, des clôtures fixes ont été posées, alors que le découpage en micro-parcelles a été effectué avec des clôtures mobiles, pour permettre à l’éleveur de faucher refus ou excédents, le cas échéant. Un abreuvoir par parcelle, alimenté par un réseau de tuyaux a été installé. «Chaque paddock dispose d’une entrée et d’une sortie pour ne pas matraquer les prés. J’ai également fait faire un kilomètre de chemin en calcaire et 600 mètres de chemin en terre. C’est agréable de circuler dessus et en ce qui concerne les vaches, on a constaté un indéniable mieux côté santé des pattes», observe François Roulland. L’investissement s’est chiffré à 950 euros/ha, les chemins représentant 80 % du coût.
En parallèle, «nous avons commencé à réaliser des mesures de l’herbe, travail indispensable pour bien maîtriser et hiérarchiser les entrées. Chaque lundi, deux heures sont réservées à cet effet. Cela nous permet de prendre des décisions en fonction de données tangibles. On choisit de débrayer ou non et on convient de l’ordre des parcelles à pâturer pour la semaine à venir, on identifie les surplus ou déficits pour décider de faucher, stocker ou complémenter», précise l’exploitant.
Pour augmenter la surface accessible en pâturage, François Roulland a un projet d’échanges parcellaires. Depuis trois ans, l’éleveur a également démarré le croisement trois voies (Holstein, Jersiaise, Rouge Norvégienne) pour disposer d’animaux plus aptes au pâturage (animaux plus légers, moins grands) et également diminuer le taux de renouvellement afin de continuer à réduire le nombre d’UGB improductive. «Aujourd’hui, je réfléchis à la succession de la ferme. Je prépare ainsi l’association avec Arnaud, actuellement salarié».
(1) Le projet Reine Mathilde, lancé en 2010 par Stonyfield France, a pour mission de faire de la Basse-Normandie une région pilote pour la production et la transformation laitière biologique et pour l’accompagnement des producteurs.
Un investissement de 950 euros/hectare
Sur l’exploitation, la surface accessible au pâturage est limitée à 38 hectares soit 35 ares par vache traite. Cela n’a pas pour autant découragé l’éleveur qui en 2016, pour la première fois depuis son installation, en 1994, a supprimé le maïs de ses rations et réussi à fermer le silo trois mois, de mai à juin. «Ne pas avoir à démarrer le tracteur est un vrai plaisir».
Afin de se tourner vers un système plus herbager, François Roulland a remis en herbe des parcelles précédemment en cultures et ressemé des prairies enrichies en chicorée. Les prairies temporaires sont composées de mélanges multi-espèces. Depuis un an, l’éleveur a mis en place du pâturage dit «dynamique» : une pâture par jour. À cet effet, des aménagements du parcellaire ont été réalisés. Des paddocks d’une moyenne d’1,28 hectare ont été installés. Sur les pourtours, des clôtures fixes ont été posées, alors que le découpage en micro-parcelles a été effectué avec des clôtures mobiles, pour permettre à l’éleveur de faucher refus ou excédents, le cas échéant. Un abreuvoir par parcelle, alimenté par un réseau de tuyaux a été installé. «Chaque paddock dispose d’une entrée et d’une sortie pour ne pas matraquer les prés. J’ai également fait faire un kilomètre de chemin en calcaire et 600 mètres de chemin en terre. C’est agréable de circuler dessus et en ce qui concerne les vaches, on a constaté un indéniable mieux côté santé des pattes», observe François Roulland. L’investissement s’est chiffré à 950 euros/ha, les chemins représentant 80 % du coût.
En parallèle, «nous avons commencé à réaliser des mesures de l’herbe, travail indispensable pour bien maîtriser et hiérarchiser les entrées. Chaque lundi, deux heures sont réservées à cet effet. Cela nous permet de prendre des décisions en fonction de données tangibles. On choisit de débrayer ou non et on convient de l’ordre des parcelles à pâturer pour la semaine à venir, on identifie les surplus ou déficits pour décider de faucher, stocker ou complémenter», précise l’exploitant.
Pour augmenter la surface accessible en pâturage, François Roulland a un projet d’échanges parcellaires. Depuis trois ans, l’éleveur a également démarré le croisement trois voies (Holstein, Jersiaise, Rouge Norvégienne) pour disposer d’animaux plus aptes au pâturage (animaux plus légers, moins grands) et également diminuer le taux de renouvellement afin de continuer à réduire le nombre d’UGB improductive. «Aujourd’hui, je réfléchis à la succession de la ferme. Je prépare ainsi l’association avec Arnaud, actuellement salarié».
(1) Le projet Reine Mathilde, lancé en 2010 par Stonyfield France, a pour mission de faire de la Basse-Normandie une région pilote pour la production et la transformation laitière biologique et pour l’accompagnement des producteurs.
Campagne 2014 - 2015
• UMO : 4 dont 1 chef d’exploitation et 3 salariés
• SAU : 145 ha dont 108 de prairies et 36 de céréales et protéagineux
• Lait produit : 755 000 litres
• Lait vendu : 730 000 litres
• Lait produit par vache : 5 900 litres brut
• Commercialisation : laiterie Danone
• Cheptel : 130 vaches laitières Prim’Holstein (et croisées), 41 UGB génisses de renouvellement, deux périodes de vêlages de mars à mai et de juillet à octobre
• Chargement : 1,39 UGB/ha SFP
• SAU : 145 ha dont 108 de prairies et 36 de céréales et protéagineux
• Lait produit : 755 000 litres
• Lait vendu : 730 000 litres
• Lait produit par vache : 5 900 litres brut
• Commercialisation : laiterie Danone
• Cheptel : 130 vaches laitières Prim’Holstein (et croisées), 41 UGB génisses de renouvellement, deux périodes de vêlages de mars à mai et de juillet à octobre
• Chargement : 1,39 UGB/ha SFP