Passage de témoin à l’abattoir de Châtillon
La coopérative des usagers de l’abattoir de Châtillon-sur-Seine (Copac) change de direction et mise sur un développement de ses services pour augmenter ses volumes.
Le nouveau directeur de la Copac, le président de la Chambre d’agriculture de Côte et le maire de la commune étaient réunis la semaine dernière à l’abattoir de Châtillon-sur-Seine. L’objectif de cette rencontre ? Annoncer la «seconde vie» de l’établissement. «Disposer d’un tel outil en milieu rural est une chance qu’il demeure de conserver» soulignent unanimement les trois responsables. Pascal Anin, originaire de Haute-Marne, assure la nouvelle direction et dévoile ses ambitions: «Nous voulons développer de nouveaux services pour les éleveurs, aller chercher puis ramener les bêtes directement chez eux, proposer une découpe à Châtillon et bien d’autres choses comme la mise en place d’un petit magasin dans la locaux de l’abattoir ou encore, la possibilité de faire de la viande maturée...» La Copac compte augmenter son tonnage annuel, actuellement de 1 200 tonnes, composées pour moitié de bovins, d’un tiers de porcs et le reste d’ovins. L’établissement reçoit environ 300 éleveurs clients sur une année, dont 60% de Côte d’oriens.
La Chambre et la mairie partenaires
Vincent Lavier a tout d’abord rendu hommage à l’équipe sortante : «Si l’abattoir existe aujourd’hui, c’est grâce à des personnes qui se sont battues durant des décennies, qui ont sans cesse trouvé des solutions pour maintenir cette activité qui reste souvent fragile». Le président de la Chambre d’agriculture se réjouit de la reprise de l’abattoir : «sa disparition aurait impliqué une perte d’activité économique. Ceux qui ont fait le choix de la vente directe, pour ne citer qu’eux, auraient dû aller à l’abattoir de Beaune qui est à 130 kilomètres, autant dire qu’un grand nombre d’agriculteurs auraient arrêté». Vincent Lavier rappelle la qualité du travail réalisé à la Copac et sa bonne notoriété qui devraient lui permettre de réaliser ses objectifs. Pour Hubert Brigand, le maire de Châtillon, l’abattoir local est un dossier économique : «Il représente de l’emploi, huit personnes travaillent ici. Châtillon est l’un des trois abattoirs du département. Il s’agit d’un outil de travail de proximité au service des éleveurs côte d’oriens. L’Aube est à 14km, l’Yonne à 17km et la Haute-Marne à 21 km : c’est un atout supplémentaire pour faire venir du monde ici».