Arboriculture
«Pas un de nous qui taille pareil… !»
Yves Lemoule est l’héritier d’une tradition familiale liée à l’arboriculture. Installé à Coulanges-la-Vineuse, il produit sur 14 ha, toutes sortes de variétés de cerises, depuis les précoces de fin mai aux plus tardives de mi-juillet.
- TdB : Pourquoi cette formation ?
«Je me suis aperçu qu’on taillait les arbres un peu comme chacun le sentait et cela, de père en fils… Pas un de nous qui taille pareil ! Il fallait se remettre en question, d’autant que nous avons créé notre GIE dans le but de faire plus tard de la cerise parfaitement calibrée et de belle qualité, avec à la clé peut-être, une labellisation… Obtenir de beaux fruits passe d’abord par le choix variétal des arbres et M. Veauvy nous a ainsi fait une présentation de toutes les nouvelles variétés, avec leurs avantages et inconvénients, nous indiquant notamment ce qu’il fallait avoir impérativement dans un verger, pour obtenir des cerises qui se tiennent bien dans le temps. Mais ce n’est pas le tout de planter des arbres si derrière, on les taille n’importe comment ! D’où l’importance de commencer sur de jeunes arbres, pour mieux les former. A terme, ce serait bien qu’on ait tous à peu près les mêmes variétés et le même type de taille, pour l’ensemble du groupement, il n’y a que comme ça qu’on pourra bien commercialiser et gagner notre vie, tout simplement… »
- Quel type de taille utilisez-vous ?
«Je dirai qu’on taille « comme on peut !» Ce n’est pas évident la taille, surtout quand on part sur de vieux arbres mal formés au démarrage. Par ici, on a planté des «tailles bases», pas des arbres élancés et on essaie de les rabattre de sorte de pouvoir cueillir un maximum sans avoir à utiliser un escabeau. Notre technique s’est toujours rapprochée de celle dite en «gobelet ouvert», avec des règles bien définies : le but étant de rajeunir sur des pousses de 2, 3 ou
4 ans maximum, pour justement avoir de beaux fruits, tout en conservant un arbre bien aéré. La formation portait sur cette technique de taille et elle était principalement axée sur les plus jeunes arbres qui viennent d’être plantés et n’ont pas plus d’1 an. C’est toujours bien de se remettre en question, en réapprenant des gestes précis et cette formation a bien répondu à nos attentes…»
- Quel est l’objectif aujourd’hui pour le GIE des Fruits du Sud Auxerrois ?
«Pas le tonnage à tout prix, mais de gros et beaux fruits bien entretenus, pour parvenir un jour à la labellisation. Il n’y a que comme ça qu’on parviendra à s’en sortir à l’avenir. Avec de vieux vergers mal taillés, on ne fait que de la petite cerise qui, une fois envoyée à Rungis, nous est payée en dessous du coût de production et on s’en sort pas ! Et pourquoi pas un jour, mais dans une seconde étape, aller sur du bio… ? Mais dans un premier temps, qu’on rajeunisse nos vergers. Si dans le groupement, la moitié travaille bien et l’autre moitié amène des fruits de moindre qualité, l’image de marque ne sera jamais reconnue… !»
«Je me suis aperçu qu’on taillait les arbres un peu comme chacun le sentait et cela, de père en fils… Pas un de nous qui taille pareil ! Il fallait se remettre en question, d’autant que nous avons créé notre GIE dans le but de faire plus tard de la cerise parfaitement calibrée et de belle qualité, avec à la clé peut-être, une labellisation… Obtenir de beaux fruits passe d’abord par le choix variétal des arbres et M. Veauvy nous a ainsi fait une présentation de toutes les nouvelles variétés, avec leurs avantages et inconvénients, nous indiquant notamment ce qu’il fallait avoir impérativement dans un verger, pour obtenir des cerises qui se tiennent bien dans le temps. Mais ce n’est pas le tout de planter des arbres si derrière, on les taille n’importe comment ! D’où l’importance de commencer sur de jeunes arbres, pour mieux les former. A terme, ce serait bien qu’on ait tous à peu près les mêmes variétés et le même type de taille, pour l’ensemble du groupement, il n’y a que comme ça qu’on pourra bien commercialiser et gagner notre vie, tout simplement… »
- Quel type de taille utilisez-vous ?
«Je dirai qu’on taille « comme on peut !» Ce n’est pas évident la taille, surtout quand on part sur de vieux arbres mal formés au démarrage. Par ici, on a planté des «tailles bases», pas des arbres élancés et on essaie de les rabattre de sorte de pouvoir cueillir un maximum sans avoir à utiliser un escabeau. Notre technique s’est toujours rapprochée de celle dite en «gobelet ouvert», avec des règles bien définies : le but étant de rajeunir sur des pousses de 2, 3 ou
4 ans maximum, pour justement avoir de beaux fruits, tout en conservant un arbre bien aéré. La formation portait sur cette technique de taille et elle était principalement axée sur les plus jeunes arbres qui viennent d’être plantés et n’ont pas plus d’1 an. C’est toujours bien de se remettre en question, en réapprenant des gestes précis et cette formation a bien répondu à nos attentes…»
- Quel est l’objectif aujourd’hui pour le GIE des Fruits du Sud Auxerrois ?
«Pas le tonnage à tout prix, mais de gros et beaux fruits bien entretenus, pour parvenir un jour à la labellisation. Il n’y a que comme ça qu’on parviendra à s’en sortir à l’avenir. Avec de vieux vergers mal taillés, on ne fait que de la petite cerise qui, une fois envoyée à Rungis, nous est payée en dessous du coût de production et on s’en sort pas ! Et pourquoi pas un jour, mais dans une seconde étape, aller sur du bio… ? Mais dans un premier temps, qu’on rajeunisse nos vergers. Si dans le groupement, la moitié travaille bien et l’autre moitié amène des fruits de moindre qualité, l’image de marque ne sera jamais reconnue… !»