Accès au contenu
Moissons

Pas mal du tout

Trois agriculteurs de Saint-Seine-l'Abbaye terminaient leurs orges d'hiver en début de semaine. Le résultat est positif voire même très positif si l'on exclue le taux de protéines.

Par AG
Pas mal du tout
Matthieu Duthu, Alain Drioton et Paul Lagoutte ont récolté une moyenne de 65 q/ha.

Nous les avions rencontrés juste avant l'orage du 26 juin, au début de leur moisson (voir notre vidéo sur Facebook). Quelques heures plus tard, leur secteur faisait partie des plus venteux du département (104 km/h) mais heureusement, tout a tenu. Leurs impressions sur les orges d'hiver n'ont pas changé depuis leur premier champ moissonné. « Tout est aujourd'hui terminé sur cette partie, le bilan est satisfaisant », confiait lundi Matthieu Duthu, agriculteur à Saint-Martin-du-Mont, en compagnie de ses collègues de moisson Paul Lagoutte et Alain Drioton. Le rendement final s'élève à 65 q/ha : « tout est en variété Contesse, une orge à deux rangs en brassicole. C'est bien, voire même très bien compte tenu du passif que nous avons chez nous dans cette culture. En effet, la plupart du temps ici, nous sommes habitués à des moyennes plus proches des 50 q/ha ».

Ça passe en mouture ?

Rendements et protéines ne vont pas souvent ensemble. Cette année n'échappe pas à la règle comme l'observe Matthieu Duthu : « c'est vraiment la seule chose qui ne va pas car nous avons des PS inédits à 70 et des calibrage supérieurs à 92.. Le taux de protéines peine à atteindre la barre des 9 qui est la norme basse... Cela peut être problématique, la récolte est susceptible de passer en mouture si aucune solution n'est trouvée du côté des OS. Le taux de protéines est bas dans pas mal de secteurs visiblement, mais il va y avoir beaucoup de grains, donc peut être suffisamment de volumes aux normes... ». Celui qui préside la commission « productions végétales annuelles » de la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or estime qu'il aurait fallu un peu plus d'azote cette année : « nous nous fions à nos bilans historiques qui sont d'un bas niveau. Mais dès que l'on revient à une belle année, on le paye aussitôt. Il est tout de même étonnant que le second apport, valorisé très tard, n'ait pas été suivi de meilleurs résultats. Quelque chose doit m'échapper... ». Le colza puis le blé allaient être moissonnés dans la foulée, dès le milieu de cette semaine. Matthieu Duthu et ses deux collègues de moisson visaient là aussi des rendements satisfaisants : « pour le colza, nous n'avons pas encore le moindre écho. Je ne pense pas qu'il soit aussi bon que l'an passé, ce sera la surprise. Le PS de l'orge et donc son PMG sont bons : la finition s'est bien passée et on espère qu'il en soit de même pour le colza. Pour le blé, le « gros » du rendement devait être assuré avant l'arrivée de la vague de chaleur actuelle. Enfin, espérons-le ! En ce qui concerne les orges de printemps qui suivront, il se peut que la donne soit bien différente ».