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Strip-till

Pas la peine d’en rajouter

Des étudiants de Quetigny ont organisé une journée découverte sur le «labour en bande», technique qui ne travaille la terre qu’à l’endroit où sont déposées les graines.
Par Aurélien Genest
Pas la peine d’en rajouter
Louis Thévenot, Mathieu Faivre, Émeric Ditner, Anthony Giroudet, Vincent Rémy, Nicolas Chevron, Valentin Ferrand, Valentin Fernandez et Dylan Noirot, sur l’un des modèles Horsch les plus récents.
Totalement dans l’air du temps. «Vu les dernières directives en agriculture, il va falloir réduire encore plus les intrants et les charges d’exploitation. Travailler uniquement sur le rang peut être une solution efficace» relève Mathieu Faivre, élève en BTS «Agronomie productions végétales» au lycée agricole de Quetigny. Avec huit de ses camarades, ce jeune de 19 ans, originaire du canton de Seurre, a justement choisi le Strip-till comme sujet de Pic (Projet d’initiative et de communication) comptant dans l’obtention de son diplôme. Une journée découverte, couplée à la thématique du GPS, était organisée jeudi 19 mars à la ferme expérimentale de Tart-le-Bas avec une partie en salle le matin et une démonstration au champ l’après-midi. Plusieurs concessionnaires avaient mis à disposition leur matériel tout en expliquant leur fonctionnement. Avec le Strip-till, seule la partie du champ qui sera semée est travaillée. Les opérations sont plus rapides : à puissance égale, le travail peut s’effectuer sur une plus grande largeur. D’importantes économies de carburant sont réalisées. Des bienfaits sont reconnus pour les sols : le lessivage est évité, de même que l’érosion. Le Strip-till permet d’effectuer plusieurs travaux en un seul passage. «On se concentre uniquement sur la bande dédiée à la culture pour labourer, semer ou traiter» indique Mathieu Faivre. Le Strip-till apparaît comme l’une des méthodes de semis simplifié les plus efficaces, d’autant que les rendements ne sont en aucun cas altérés (ils seraient même revus à la hausse). Dylan Noirot, l’autre Côte d’orien du groupe de BTS, originaire de canton d’Aignay-le-Duc, est persuadé que cette technique est amenée à se développer: «Pour l’instant, c’est clair, on n’en voit pas beaucoup dans le secteur... Mais à mon avis, c’est un cap à franchir. L’investissement est important mais devrait logiquement diminuer ces prochaines années. Pour que ce soit rentable aujourd’hui, mieux vaut avoir beaucoup de surfaces ou l’utiliser à plusieurs. Un marché de l’occasion devrait prochainement apparaître et devrait faciliter l’accès au Strip-till».