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Moissons

Pas facile de jongler entre les averses !

La météo capricieuse de ces derniers jours alternant périodes ensoleillées et averses a contrarié le début des moissons dans le département. Quelques bonnes surprises toutefois en orge d'€™hiver, sur des parcelles que l'€™on estimait perdues suite aux périodes de gel.
Par D. B.
Pas facile de jongler entre les averses !
Qualité et quantité varient en fonction des secteurs.
De bonnes surprises pour Arnaud Chameroy, à Monéteau avec ses escourgeons : [I]«je n'€™étais pas d'€™accord avec l'€™expert qui m'€™avait conseillé d'€™en retourner une vingtaine d'€™hectares suite au froid et j'€™ai bien fait de les conserver puisqu'€™au final, j'€™obtiens 70 q/ha. C'€™est même supérieur à d'€™habitude ! Les calibrages pour l'€™Esterel vont de 65 à 75. En revanche, c'€™est moyen en protéines, supérieur à la norme pour un classement en brasserie»[i] Les colzas, retardés par le froid, ne sont pas encore tout à fait murs. Quant aux blés : [I]«ça se présente bien ! Le mois de mars très sec a permis de faire l'€™impasse sur la régulation cette année»[i]. De l'€™autre côté d'€™Auxerre, sur ses petites terres de plateaux, Franck Pouillot a terminé ses orges : [I]«un rendement un peu en dessous, pour un taux de protéines inférieur à 10»[i]. Des craintes sur le colza : [I]«une belle fin de floraison, on avait pas mal de gousses, mais avec l'€™humidité, on risque d'€™avoir pas mal de maladies de fin de cycle»[i]. Même constat pour les blés, avec notamment des risques de rouille : [I]«globalement ça ne devrait pas être trop mal, mais quid de la qualité avec de la pluie tous les trois jours!»[i]
[INTER]Pas de miracle en Tonnerrois ![inter]
Le Tonnerrois a été sinistré par le gel au printemps, particulièrement le secteur entre Cruzy et Ancy leFranc, où Christophe Perret à ses terres : [I]«Suite au gel, on avait conservé un peu d'€™Esterel, mais le rendement ne dépasse pas les 40 q/ha, pour un calibrage à 45. En revanche, un bon taux de protéines, autour de 9%»[i]. Un rendement un peu supérieur en variété [I]«Giga»[i], moins sensible au gel, où on atteint les 60q/ha, pour un calibrage à 80. Les blés touches par le gel comptent 200 épis de moins au m2. Pas de miracle attendu ! Quant aux colzas : [I]«ils se salissent de plus en plus dans le secteur et on ne devrait pas dépasser les 2 à 5 q/ha !»[i] Plus au sud, dans l'€™Avallonnais, la moisson a pris du retard du fait de la météo et les averses ont également impacté la collecte de foin, à peine à moitié faite. Plus au nord, autour de Piffonds, une moyenne de rendements en orge d'€™hiver allant de 70 à 80 selon le type de terres pour un calibrage de 65 en [I]«Esterel»[i], grimpant à plus de 90 en [I]«Azurel»[i]. Pour le reste, Jean-Luc Gennerat s'€™interroge : [I]«difficile à dire pour les blés, certains sont en train de virer à grande vitesse et d'€™autres sont super beaux ! A mon avis, la protection fongicide prendra cette année son importance. Il fallait faire les bons choix !» [i]
Du côté de Brienon, des rendements inférieurs à d'€™habitude en orge d'€™hiver pour Thierry Desvaux, allant de 70 à 75 q/ha, en dépit d'€™un bon calibrage. Lui aussi s'€™interroge : [I]«on peut avoir des craintes par rapport au PS et à la qualité des blés compte tenu de l'€™abondance de pluies. Quant aux colzas, ceux qui avaient semblé bien se rétablir suite au gel, voient aujourd'€™hui leurs pieds touchés et on devrait avoir un rendement inférieur à celui espéré»[i]. Dans le Sénonais, les escourgeons se terminent, à l'€™exception du secteur Gâtinais et forêt d'€™Othe, où ils terminent de mûrir. Moyenne de rendements à 70 q/ha pour une qualité jugée globalement bonne. Rendements hétérogènes en Puisaye, de 60 q/ha en limon à silex à 70 q/ha en terres plus profondes. Là aussi inquiétude avec les foins qui ne sont pas finis et risquent de se télescoper avec la moisson !