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Sommet de l’élevage

Pas de vacances pour Holiday

De nouveaux lauriers pour le Gaec Cadoux, qui rentre du Sommet de l’élevage à Cournon, avec un Grand Prix de Championnat Mâles pour son taureau Holiday.
Par Dominique Bernerd
Pas de vacances pour Holiday
Dernier «brushing» avant l’entrée en lice, pour Holiday et les frères Cadoux.
Arrivé second cette année à Paris, Holiday n’a pas manqué son rendez-vous auvergnat, en remportant le Grand Prix de Championnat Mâles du Concours National Charolais qui avait pour cadre cette année le Sommet de l’élevage à Cournon. Se classant dans le même temps à la première place en catégorie Senior.
Une juste récompense pour ce «beau bébé» de 1 615 kg élevé dans ce temple de l’élevage charolais icaunais qu’est devenu au fil des années le Gaec Cadoux, à Saint-André-en-Terre-Plaine. Avec en ligne de mire désormais, le concours de Moulins et le Concours Général Agricole à Paris en février prochain.
L’animal a encore du potentiel, selon Claude Cadoux : «ce qui a fait la différence semble t-il à Cournon, aux yeux des juges, c’est sa taille bien sur, mais surtout sa longueur, son carré de bassin et son arrondi de culotte. La veille, je me disais qu’on avait des chances, je ne me suis pas trop trompé… ! Mais à mon avis, il a encore suffisamment de potentiel, pour continuer à grossir et à se développer en muscles». Hors concours pour le rendez-vous d’Avallon les 21 et 22 octobre prochain, Holiday pourrait néanmoins être présent et tenter de remporter un nouveau prix dans la catégorie «Prix de famille par le père», où il sera accompagné de quatre de ses descendants. Mais sa présence reste à confirmer. En tout état de cause, il sera visible à l’étable, du 28 au 30 octobre, à Saint-André-en-Terre-Plaine, pour les traditionnelles journées Portes Ouvertes du Gaec Cadoux.
D’autres figures de l’élevage charolais départemental étaient présentes également à Cournon : la SCEA Riotte-Schrapfer, avec leur taureau Hambourg, dans la catégorie des animaux nés avant le 1er décembre 2012, ainsi que Laurent Mandron, avec Lucky, en catégorie sans cornes.

Un métier qui évolue
Pour l’éleveur de Montillot, qui venait pour la première fois présenter un animal à Cournon : «le Sommet de l’élevage reste une belle vitrine et une superbe image de marque pour la race toute entière et on y croise notamment beaucoup de délégations étrangères». À ses yeux, les critères qui prévalent aujourd’hui dans le regard des juges sont restés les mêmes : «l’harmonie de la bête avant tout, la façon dont elle se déplace, viennent ensuite des longueurs de corps correctes, de la viande dans le dos ou dans l’arrière train, tout ce qui contribue à confirmer la qualité de la race. Important aussi bien sûr, ses facilités de vêlage et ses valeurs maternelles». Laurent Mandron s’est lancé depuis plusieurs années dans la sélection d’animaux génétiquement sans cornes et sera lui aussi présent à Avallon, avec plusieurs représentants de la race. L’éleveur de l’avallonnais a vu le métier évoluer au fil des années: «la sélection évolue, en ce sens que tout le monde en fait un peu aujourd’hui et il faut essayer de suivre le mouvement. La concurrence est de plus en plus grande, le panel pour choisir un reproducteur ayant augmenté. Il faut avant tout savoir s’adapter à la demande de la clientèle, ce qui était vrai il y a 5 ou 10 ans n’est plus forcément vrai aujourd’hui et le sera encore moins demain».