Moissons
Pas de miracle pour la moutarde
La récolte des 5000 ha de moutarde que compte la Bourgogne devrait se terminer cette fin de semaine. Les «bonnes» surprises ménagées par les colzas gelés en certaines zones ne se sont pas répétées sur la sole de moutarde et les rendements ne sont pas bons. La qualité en revanche devrait satisfaire les industriels.

Sur les 4500 ha semés à l'automne 2011, 150 ha seulement avaient échappé aux rigueurs du gel et passé l'hiver. Ils viennent d'être récoltés et atteignent quand même les 22 q, la sélection naturelle est sans pitié mais ce qui résiste ne déçoit pas. 4850 ha ont donc du être resemés au printemps et leur récolte devrait se terminer cette fin de semaine. L'essentiel de la sole globale de moutarde de 5000 ha est cultivée en Côte d'Or dont 3700 ha dans la plaine dijonnaise, pour le reste, la culture est un peu développée dans l'Yonne avec 350 ha et en Saône-et-Loire avec 400 ha. La récolte s'est déroulée sans problème majeur, la moutarde étant arrivée à maturité juste après les blés et la fenêtre météo a permis que les opérations se déroulent dans de bonne conditions.
[INTER]Rendements : le grand écart[inter]
Le constat de Jérôme Gervais, technicien à la Chambre d'agriculture 21 en charge du dossier, est sans appel : «globalement les rendements ne sont pas bons» et surtout [I]«le calibrage des grains réduit accentue la perte de rendement»[i]. Les espoirs nés un temps de la reprise observée sur certains colzas gelés se sont vite envolés et le rendement sera inférieur à une année normale, voire très inférieur en fonction des zones. L'excès d'eau et le manque d'ensoleillement ont pénalisé une variété de printemps plus sensible aux conditions météorologiques. En limons humides les rendements plafonnent à 14-15q, tandis qu'en sols filtrants ont enregistre 20 à 22q. Avec des variations de récolte de 14 à 26q, une moyenne ne représente donc pas un indicateur satisfaisant.
La qualité en revanche est plutôt bonne avec un poids de mille grains correct. Les industriels devraient y trouver leur compte car un petit grain produit moins d'huile qu'un gros grain et développe plus de piquant. Au final la pâte est plus facile à travailler et à conserver.
Côté prix pas de surprise, la contractualisation permet aux producteurs de connaître le prix de vente à l'avance, le prix ayant été fixé en 2011.
[INTER]Rendements : le grand écart[inter]
Le constat de Jérôme Gervais, technicien à la Chambre d'agriculture 21 en charge du dossier, est sans appel : «globalement les rendements ne sont pas bons» et surtout [I]«le calibrage des grains réduit accentue la perte de rendement»[i]. Les espoirs nés un temps de la reprise observée sur certains colzas gelés se sont vite envolés et le rendement sera inférieur à une année normale, voire très inférieur en fonction des zones. L'excès d'eau et le manque d'ensoleillement ont pénalisé une variété de printemps plus sensible aux conditions météorologiques. En limons humides les rendements plafonnent à 14-15q, tandis qu'en sols filtrants ont enregistre 20 à 22q. Avec des variations de récolte de 14 à 26q, une moyenne ne représente donc pas un indicateur satisfaisant.
La qualité en revanche est plutôt bonne avec un poids de mille grains correct. Les industriels devraient y trouver leur compte car un petit grain produit moins d'huile qu'un gros grain et développe plus de piquant. Au final la pâte est plus facile à travailler et à conserver.
Côté prix pas de surprise, la contractualisation permet aux producteurs de connaître le prix de vente à l'avance, le prix ayant été fixé en 2011.