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Chronique ovine

Pas de courant d’air dans les bergeries

Les animaux craignent particulièrement les courants d’air, même très localisés. Pour les nouveau-nés, le risque de mortalité par hypothermie est alors important. Pour les autres catégories d’animaux, les courants d’air entrainent des troubles respiratoires.
Par Réseau de référence ovin de Bourgogne et Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO
Pas de courant d’air dans les bergeries
Un paillage généreux pour pallier aux températures hivernales.
Les filets d’air provenant des bas de porte, d’un filet brise vent déchiré, d’une porte qui ferme mal ou laissée entrebaillée, les petites ouvertures dans les murs ou les bardages sont à éviter.  D’autre part, laisser les portes ouvertes pour aérer la bergerie n’est pas conseillé. L’effet «courant d’air» est en effet bien plus néfaste que l’effet «ventilation» espéré.

Les brebis sont peu sensibles au froid
Un lot de 100 brebis avec leurs agneaux dégagent une chaleur équivalente à un radiateur de
10 kWatt. Cette production de chaleur alliée au pouvoir isolant de la laine leur permet de supporter le froid, s’il n’est pas aggravé par un courant d’air ou une humidité élevée. En revanche, une brebis souffre rapidement dès que la température augmente. Elle est plus à l’aise à 0°C qu’à 25°C !
La température idéale pour les nouveau-nés se situe autour de 15°C. Un paillage suffisant et un fort lien entre la mère et ses agneaux les rendent moins dépendants au climat hivernal. Un agneau qui tête à volonté se tient au chaud contre sa mère dans un lit de paille.