Moisson
Pas de colza cette année
Le Gaec des Charmilles, à Gomméville, s’est testé dans une culture alternative au colza.

Du colza, ils n’en faucheront pas. Du moins, pas cette année. Pascal et Rémy Cornet ont privilégié l’implantation d’autres cultures comme l’avoine, le tournesol, le maïs et surtout le sarrasin, une grande nouveauté sur leur exploitation. «Les rendements du colza tendent à stagner voire régresser depuis plusieurs années» rappelle Rémy Cornet, «les charges, elles, ne cessent d’augmenter. Cette culture demande un investissement important, d’autant plus que les dernières campagnes ont laissé des trous conséquents dans les trésoreries. Avec le colza, on sort beaucoup d’argent et on ne le retrouve qu’un an après, il n’y avait pas besoin de ça cette année. Nous avons profité d’un accident de culture dans le colza pour nous tester dans d’autres espèces, dont le sarrasin».
60 ha en Côte-d’Or
Généralement cultivé en dérobée après des escourgeons, le sarrasin est devenu une véritable culture de printemps sur une soixantaine d’hectares en haute Côte-d’Or. Dix d’entre eux se retrouvent aujourd’hui au Gaec des Charmilles. «Nous les récolterons probablement autour du 15 septembre, la culture est plutôt belle pour l’instant et en pleine floraison» relève Rémy Cornet. L’agriculteur côte-d’orien informe avoir signé un contrat avec sa coopérative, celle-ci travaille avec des industriels bretons pour la fabrication de farine dédiée à l’alimentation humaine. Comme toutes les nouvelles cultures proposées par 110 Bourgogne (lentilles, millet, pois chiche, chanvre...), le sarrasin a vocation d’obtenir une marge «au moins équivalente» à celle du colza dans les plateaux. Éric Ducornet, responsable du dossier à 110 Bourgogne, rappelle que les charges opérationnelles du colza sont supérieures à 600 euros/ha : «Dans le même temps, le prix du colza n’est pas exceptionnel, loin de là. C’est certain, cette culture est beaucoup moins rentable que dans le passé. Le sarrasin s’apparente à une belle alternative au colza puisque ses charges ne se résument souvent qu’à sa semence et à quelques intrants. En partant d’un niveau de charges opérationnelles de 135 euros/ha, d’un rendement de 15q/ha et d’un prix de vente de 380 euros/t, la marge brute du sarrasin arrive à 435 euros/t».
De l’eau, mais pas trop
Tout comme leur sarrasin, l’avoine cultivée par Pascal et Rémy Cornet présentait plutôt un bel aspect la semaine dernière. «L’avoine ne coûte rien à produire. Cela tombe bien car l’argent, nous ne l’avions pas, suite aux dernières campagnes» confie Rémy Cornet, «le tournesol est prometteur pour le moment. Le maïs, dont la surface a été augmentée chez nous cette année, est en revanche un peu moins beau car nous n’avons pas eu beaucoup de pluies, contrairement à d’autres secteurs du département». Concernant les autres cultures du Gaec, les frères Cornet s’attendent encore à une «petite année» à l’image de la haute Côte-d’Or. Les rendements en blé pourraient descendre à 30q/ha dans une parcelle restant à faucher, plombant ainsi la moyenne de la ferme. Les prairies temporaires de l’exploitation de polyculture-élevage, elles, avaient intégralement gelé au printemps.
Zone défavorisée ?
Devant toutes les incertitudes et péripéties du Châtillonnais, Pascal et Rémy Cornet ne comprennent pas que leur commune ne soit pas intégrée dans la nouvelle carte des zones défavorisées simples : «onze communes sont concernées dans notre secteur, dont la nôtre. Nous avons un chargement de 1,41 UGB/ha alors que la limite est d’1,40 UGB/ha ! Des statistiques de 2006 sont utilisées dans ce calcul, nous sommes persuadés que l’on serait dans les clous avec les chiffres d’aujourd’hui. Il n’y a pas plus de vaches ici qu’ailleurs. Nous payons le fait d’être une petite région à seulement onze communes. Dans l’Aube, à deux pas d’ici, un problème du même type a été réglé : la viticulture a été exclue des statistiques puisque ses résultats faussait les données économiques de leur secteur. Si nous étions dans cette zone défavorisée, nous pourrions prétendre à l’ICHN et obtenir 8 000 euros/ an pour notre troupeau bovin, cela nous ferait le plus grand bien».
60 ha en Côte-d’Or
Généralement cultivé en dérobée après des escourgeons, le sarrasin est devenu une véritable culture de printemps sur une soixantaine d’hectares en haute Côte-d’Or. Dix d’entre eux se retrouvent aujourd’hui au Gaec des Charmilles. «Nous les récolterons probablement autour du 15 septembre, la culture est plutôt belle pour l’instant et en pleine floraison» relève Rémy Cornet. L’agriculteur côte-d’orien informe avoir signé un contrat avec sa coopérative, celle-ci travaille avec des industriels bretons pour la fabrication de farine dédiée à l’alimentation humaine. Comme toutes les nouvelles cultures proposées par 110 Bourgogne (lentilles, millet, pois chiche, chanvre...), le sarrasin a vocation d’obtenir une marge «au moins équivalente» à celle du colza dans les plateaux. Éric Ducornet, responsable du dossier à 110 Bourgogne, rappelle que les charges opérationnelles du colza sont supérieures à 600 euros/ha : «Dans le même temps, le prix du colza n’est pas exceptionnel, loin de là. C’est certain, cette culture est beaucoup moins rentable que dans le passé. Le sarrasin s’apparente à une belle alternative au colza puisque ses charges ne se résument souvent qu’à sa semence et à quelques intrants. En partant d’un niveau de charges opérationnelles de 135 euros/ha, d’un rendement de 15q/ha et d’un prix de vente de 380 euros/t, la marge brute du sarrasin arrive à 435 euros/t».
De l’eau, mais pas trop
Tout comme leur sarrasin, l’avoine cultivée par Pascal et Rémy Cornet présentait plutôt un bel aspect la semaine dernière. «L’avoine ne coûte rien à produire. Cela tombe bien car l’argent, nous ne l’avions pas, suite aux dernières campagnes» confie Rémy Cornet, «le tournesol est prometteur pour le moment. Le maïs, dont la surface a été augmentée chez nous cette année, est en revanche un peu moins beau car nous n’avons pas eu beaucoup de pluies, contrairement à d’autres secteurs du département». Concernant les autres cultures du Gaec, les frères Cornet s’attendent encore à une «petite année» à l’image de la haute Côte-d’Or. Les rendements en blé pourraient descendre à 30q/ha dans une parcelle restant à faucher, plombant ainsi la moyenne de la ferme. Les prairies temporaires de l’exploitation de polyculture-élevage, elles, avaient intégralement gelé au printemps.
Zone défavorisée ?
Devant toutes les incertitudes et péripéties du Châtillonnais, Pascal et Rémy Cornet ne comprennent pas que leur commune ne soit pas intégrée dans la nouvelle carte des zones défavorisées simples : «onze communes sont concernées dans notre secteur, dont la nôtre. Nous avons un chargement de 1,41 UGB/ha alors que la limite est d’1,40 UGB/ha ! Des statistiques de 2006 sont utilisées dans ce calcul, nous sommes persuadés que l’on serait dans les clous avec les chiffres d’aujourd’hui. Il n’y a pas plus de vaches ici qu’ailleurs. Nous payons le fait d’être une petite région à seulement onze communes. Dans l’Aube, à deux pas d’ici, un problème du même type a été réglé : la viticulture a été exclue des statistiques puisque ses résultats faussait les données économiques de leur secteur. Si nous étions dans cette zone défavorisée, nous pourrions prétendre à l’ICHN et obtenir 8 000 euros/ an pour notre troupeau bovin, cela nous ferait le plus grand bien».