Adventices
Partageons nos solutions !
Le 23 mai dernier, à l’occasion d’une réunion organisée à Joigny, une trentaine d’agriculteurs, la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Arvalis - Institut du végétal et Terres Inovia ont joint leur expertise pour explorer ensemble diverses voies afin de mieux maîtriser les adventices.

La situation générale en matière de désherbage n’est pas réjouissante: retrait de matières actives, résistances, détections d’herbicides dans l’eau, augmentation des coûts de désherbage, parcelles «sales» en 2018… Face à ce constat, les conseillers de la Chambre d’agriculture ont invité les participants à se prêter au jeu de la réflexion sur un cas pratique: des photos d’un champ leur ont été présentées, chacun était invité à donner son point de vue sur l’état de ce champ puis à proposer ce qu’il y ferait.
Cet exercice a mis en évidence que la sensibilité de chacun par rapport à l’enherbement d’un champ est différente : si la plupart des participants a trouvé que l’état du champ n’était pas satisfaisant, certains ont considéré que la situation était particulièrement grave tandis que d’autres ne la considéraient pas si inquiétante que cela pour l’avenir. Les pistes proposées par les participants ont été très diverses, mêlant raisonnement agronomique et «béquille chimique». En voici quelques-unes illustrées : voir schéma au dessus
Tout un panel de solutions
Les leviers proposés par les participants illustrent la diversité des angles «d’attaque» de la gestion des adventices. Chaque agriculteur, dans sa situation agro-pédologique particulière devra chercher, tester, adopter la combinaison de leviers répondant le mieux à ses objectifs. Voici les principales clefs, à mixer et adapter, proposées par les agriculteurs présents :
Rotations :
- Diversifier son assolement, implanter de nouvelles cultures,
- Alterner cultures d’hiver et cultures de printemps / d’été,
- Enchainer deux cultures de printemps à la suite,
- Enchainer deux dicotylédones à la suite (ex : pois de printemps suivi de colza),
- éviter la succession de céréales d’hiver,
- Introduire des cultures fauchées (trèfle, luzerne, méteils),
- Implanter deux cultures en un an (culture principale + dérobée), dont une serait ensilée.
évitement :
- Retarder les dates de semis des céréales à l’automne ; terminer les semis par les parcelles les plus sales.
Lutte mécanique :
- Introduire le désherbage mécanique (herse étrille, bineuse, …),
- Réaliser des faux-semis,
- Labourer occasionnellement.
Lutte chimique :
- Alterner les familles d’herbicides à l’échelle de la culture et à celle de la rotation. Multiplier les modes d’action,
- Utiliser la propyzamide (exemple Kerb flo) en colza.
Autres :
- Récupérer les menues-pailles,
- Travailler en semis direct pour limiter la mise en germination des adventices,
- Implanter systématiquement des couverts (associé par exemple à du semis direct),
- Moissonner les champs / les zones sales en dernier, pour éviter la dispersion,
- Ne pas nettoyer sa moissonneuse dans un champ propre…
Les pistes proposées montrent que l’équation “1 problème d’adventices = 1 solution chimique” n’est plus d’actualité. Pour réussir, il s’agit de bien articuler successions culturales, leviers agronomiques et utilisation d’herbicides. La diversité des propositions montre aussi qu’il existe un panel de systèmes possibles, ce qui donne de la souplesse à chaque agriculteur pour trouver la voie qui correspond le mieux à son exploitation.
Les ingénieurs d’Arvalis - Institut du végétal et de Terres Inovia ont également insisté sur la nécessité de construire des systèmes de culture qui permettent de maîtriser les adventices sans tout miser sur la lutte chimique.
L’innovation en matière de désherbage n’est plus dans les nouveaux programmes phytos, mais plutôt dans la façon dont les agriculteurs appuyés par leurs conseillers imaginent des systèmes de culture durables, diversifiés et performants !
Toutes ces pistes de travail seront approfondies et testées par les agriculteurs des groupes de développement accompagnés par les conseillers la Chambre d’agriculture.
Retrouvez les visuels de cette rencontre sur le site de la Chambre d’agriculture de l’Yonne :
www.yonne.chambagri.fr
Cet exercice a mis en évidence que la sensibilité de chacun par rapport à l’enherbement d’un champ est différente : si la plupart des participants a trouvé que l’état du champ n’était pas satisfaisant, certains ont considéré que la situation était particulièrement grave tandis que d’autres ne la considéraient pas si inquiétante que cela pour l’avenir. Les pistes proposées par les participants ont été très diverses, mêlant raisonnement agronomique et «béquille chimique». En voici quelques-unes illustrées : voir schéma au dessus
Tout un panel de solutions
Les leviers proposés par les participants illustrent la diversité des angles «d’attaque» de la gestion des adventices. Chaque agriculteur, dans sa situation agro-pédologique particulière devra chercher, tester, adopter la combinaison de leviers répondant le mieux à ses objectifs. Voici les principales clefs, à mixer et adapter, proposées par les agriculteurs présents :
Rotations :
- Diversifier son assolement, implanter de nouvelles cultures,
- Alterner cultures d’hiver et cultures de printemps / d’été,
- Enchainer deux cultures de printemps à la suite,
- Enchainer deux dicotylédones à la suite (ex : pois de printemps suivi de colza),
- éviter la succession de céréales d’hiver,
- Introduire des cultures fauchées (trèfle, luzerne, méteils),
- Implanter deux cultures en un an (culture principale + dérobée), dont une serait ensilée.
évitement :
- Retarder les dates de semis des céréales à l’automne ; terminer les semis par les parcelles les plus sales.
Lutte mécanique :
- Introduire le désherbage mécanique (herse étrille, bineuse, …),
- Réaliser des faux-semis,
- Labourer occasionnellement.
Lutte chimique :
- Alterner les familles d’herbicides à l’échelle de la culture et à celle de la rotation. Multiplier les modes d’action,
- Utiliser la propyzamide (exemple Kerb flo) en colza.
Autres :
- Récupérer les menues-pailles,
- Travailler en semis direct pour limiter la mise en germination des adventices,
- Implanter systématiquement des couverts (associé par exemple à du semis direct),
- Moissonner les champs / les zones sales en dernier, pour éviter la dispersion,
- Ne pas nettoyer sa moissonneuse dans un champ propre…
Les pistes proposées montrent que l’équation “1 problème d’adventices = 1 solution chimique” n’est plus d’actualité. Pour réussir, il s’agit de bien articuler successions culturales, leviers agronomiques et utilisation d’herbicides. La diversité des propositions montre aussi qu’il existe un panel de systèmes possibles, ce qui donne de la souplesse à chaque agriculteur pour trouver la voie qui correspond le mieux à son exploitation.
Les ingénieurs d’Arvalis - Institut du végétal et de Terres Inovia ont également insisté sur la nécessité de construire des systèmes de culture qui permettent de maîtriser les adventices sans tout miser sur la lutte chimique.
L’innovation en matière de désherbage n’est plus dans les nouveaux programmes phytos, mais plutôt dans la façon dont les agriculteurs appuyés par leurs conseillers imaginent des systèmes de culture durables, diversifiés et performants !
Toutes ces pistes de travail seront approfondies et testées par les agriculteurs des groupes de développement accompagnés par les conseillers la Chambre d’agriculture.
Retrouvez les visuels de cette rencontre sur le site de la Chambre d’agriculture de l’Yonne :
www.yonne.chambagri.fr