50è congrès des JA à Mâcon
Pari gagné !
Le pari n’était pas facile. Il était d’accueillir - pour la première fois en Saône-et-Loire - un congrès national des Jeunes Agriculteurs. Ce pari a été relevé. Il a été remporté haut la main ! Les 800 congressistes conserveront de Mâcon et de la Saône-et-Loire une image positive. Retour sur trois jours de travail et de réflexion au cours desquels les JA ont maintenu leur culture de débats tous azimuts. Moins de cogestion avec l’État, diversité accrue des modèles agricoles, des filières et des interprofessions souvent en panne… Les motifs d’interrogations sur l’agriculture et la place des jeunes n’ont pas manqué. Un beau congrès. Un congrès réussi.

Pour assurer un revenu : Structurer les filières
Dans la conjoncture difficile actuelle, les JA ont cherché, dans leur rapport d’orientation, les leviers d’un avenir plus radieux à travers les filières.
Des filières plus structurées à tous les niveaux, c’est une des solutions prônées par les Jeunes Agriculteurs (JA) pour assurer l’avenir. Présenté et amendé le 1er juin lors de leur congrès annuel, le rapport d’orientation, «Alimentons notre avenir par des filières structurées», se penche sur les différentes filières agricoles, leurs échecs, leurs réussites, et dessine des pistes pour favoriser une répartition de valeur plus équitable entre tous les maillons. Et ce, quelle que soit la taille de la filière, puisque le rapport cite deux exemples positifs très différents : la filière oléo-protéagineuse et la filière comté.
Si la stratégie n’est pas toujours au rendez-vous aujourd’hui, développer les filières pourrait présenter de nombreux avantages pour les producteurs, et pour les jeunes en particulier : possibilité d’accompagner les projets des jeunes, implication dans le portage du capital ou bénéficier du collectif pour réduire le coût de l’installation. Concrètement, les JA proposent donc de regrouper les organisations de producteurs (OP) pour peser davantage face aux autres maillons de la filière, de favoriser la contractualisation en prenant notamment en compte les coûts d’installation et de production, et de renforcer les interprofessions dans lesquelles les producteurs doivent peser davantage, via les associations d’OP par exemple mais pas seulement.
Les JA suggèrent également la mise en place de caisses de péréquations et de systèmes assurantiels en cas de crise.
Reprendre la main sur la distribution
Mais le cœur du rapport reste l’alimentation, à savoir adapter les produits aux mutations de la consommation plutôt que de produire sans se soucier à l’avance des besoins du marché. Conscients de l’intérêt croissant de la population pour des produits français et locaux, les JA soutiennent l’implication des filières dans la différenciation des produits.
Ce travail - qui valorise notamment l’origine - doit permettre de conquérir d’autres marchés à l’international, mais aussi aux niveaux national et régional, voire local, de permettre aux agriculteurs de «proposer un réseau alternatif de distribution des produits agricoles et alimentaires», que ce soit pour fournir la restauration hors domicile ou les particuliers.
Pour les JA, l’implication des responsables politiques pour favoriser la signature de pactes alimentaires régionaux reste indispensable, et bénéfique à tous puisqu’une agriculture durablement implantée sera le principal gage de dynamisme économique et social dans les territoires.
Des pactes alimentaires
Les débats ont été nourris, parfois vifs, entre régions et entre productions lors de sa séance d’amendements au rapport d’orientation prônant la création de «pactes alimentaires». Après une analyse des avantages et limites des interprofessions et du fonctionnement des filières, les rapporteurs ont en effet émis l’idée de ces pactes pour «permettre le rapprochement entre agriculteurs et consommateurs, aussi bien au niveau régional que national», selon Aurélien Clavel, l’un des trois rapporteurs. Il s’agirait cependant de «veiller à une équité entre région».
«En plaçant l’alimentation au cœur des politiques nationales et régionales, les pactes alimentaires permettront de retisser des liens entre agriculteurs et citoyens et d’orienter la restructuration des filières vers la production d’une alimentation en lien avec les attentes des citoyens et des marchés», estime le rapport. Pour cela, les interprofessions «devront être le bras armé de ces pactes alimentaires, en organisant la transparence et la confiance entre les acteurs et les filières, en gérant les différents marchés dont celui du carbone, en investissant dans la recherche et le développement, en mettant en place des standards de qualité et en étant moteur dans le portage du capital des exploitations», observe Aurélien Clavel. Des interprofessions parfois très vivement critiquées lors de la séance d’amendements pour leurs dysfonctionnements et leur incapacité à aller chercher de la valeur ajoutée, mais aussi à la répartir équitablement…
Dans la conjoncture difficile actuelle, les JA ont cherché, dans leur rapport d’orientation, les leviers d’un avenir plus radieux à travers les filières.
Des filières plus structurées à tous les niveaux, c’est une des solutions prônées par les Jeunes Agriculteurs (JA) pour assurer l’avenir. Présenté et amendé le 1er juin lors de leur congrès annuel, le rapport d’orientation, «Alimentons notre avenir par des filières structurées», se penche sur les différentes filières agricoles, leurs échecs, leurs réussites, et dessine des pistes pour favoriser une répartition de valeur plus équitable entre tous les maillons. Et ce, quelle que soit la taille de la filière, puisque le rapport cite deux exemples positifs très différents : la filière oléo-protéagineuse et la filière comté.
Si la stratégie n’est pas toujours au rendez-vous aujourd’hui, développer les filières pourrait présenter de nombreux avantages pour les producteurs, et pour les jeunes en particulier : possibilité d’accompagner les projets des jeunes, implication dans le portage du capital ou bénéficier du collectif pour réduire le coût de l’installation. Concrètement, les JA proposent donc de regrouper les organisations de producteurs (OP) pour peser davantage face aux autres maillons de la filière, de favoriser la contractualisation en prenant notamment en compte les coûts d’installation et de production, et de renforcer les interprofessions dans lesquelles les producteurs doivent peser davantage, via les associations d’OP par exemple mais pas seulement.
Les JA suggèrent également la mise en place de caisses de péréquations et de systèmes assurantiels en cas de crise.
Reprendre la main sur la distribution
Mais le cœur du rapport reste l’alimentation, à savoir adapter les produits aux mutations de la consommation plutôt que de produire sans se soucier à l’avance des besoins du marché. Conscients de l’intérêt croissant de la population pour des produits français et locaux, les JA soutiennent l’implication des filières dans la différenciation des produits.
Ce travail - qui valorise notamment l’origine - doit permettre de conquérir d’autres marchés à l’international, mais aussi aux niveaux national et régional, voire local, de permettre aux agriculteurs de «proposer un réseau alternatif de distribution des produits agricoles et alimentaires», que ce soit pour fournir la restauration hors domicile ou les particuliers.
Pour les JA, l’implication des responsables politiques pour favoriser la signature de pactes alimentaires régionaux reste indispensable, et bénéfique à tous puisqu’une agriculture durablement implantée sera le principal gage de dynamisme économique et social dans les territoires.
Des pactes alimentaires
Les débats ont été nourris, parfois vifs, entre régions et entre productions lors de sa séance d’amendements au rapport d’orientation prônant la création de «pactes alimentaires». Après une analyse des avantages et limites des interprofessions et du fonctionnement des filières, les rapporteurs ont en effet émis l’idée de ces pactes pour «permettre le rapprochement entre agriculteurs et consommateurs, aussi bien au niveau régional que national», selon Aurélien Clavel, l’un des trois rapporteurs. Il s’agirait cependant de «veiller à une équité entre région».
«En plaçant l’alimentation au cœur des politiques nationales et régionales, les pactes alimentaires permettront de retisser des liens entre agriculteurs et citoyens et d’orienter la restructuration des filières vers la production d’une alimentation en lien avec les attentes des citoyens et des marchés», estime le rapport. Pour cela, les interprofessions «devront être le bras armé de ces pactes alimentaires, en organisant la transparence et la confiance entre les acteurs et les filières, en gérant les différents marchés dont celui du carbone, en investissant dans la recherche et le développement, en mettant en place des standards de qualité et en étant moteur dans le portage du capital des exploitations», observe Aurélien Clavel. Des interprofessions parfois très vivement critiquées lors de la séance d’amendements pour leurs dysfonctionnements et leur incapacité à aller chercher de la valeur ajoutée, mais aussi à la répartir équitablement…
Jérémy Decerle, président
A l’occasion de son 50e congrès à Mâcon, les Jeunes Agriculteurs ont procédé au renouvellement de leur conseil d’administration national le 31 mai au soir. Dans la foulée, le 1er juin, ce dernier procédait à l’élection du nouveau bureau. Producteur de bovins allaitant charolais à Chevagny-sur-Guye, Jérémy Decerle, 31 ans, en a été élu à la présidence. Il succède dans cette responsabilité à l’Alsacien Thomas Diemer, qui avait souhaité prendre du recul «après deux années intenses d’engagement», tout comme Florent Dornier, son secrétaire général.
Aux côtés de Jérémy Decerle, Samuel Vandaele, exploitant en grandes cultures et agritourisme en Seine-et-Marne, est le nouveau secrétaire général. Ont également été élus : Aurélien Clavel, Baptiste Gatouillat, Céline Imart-Bruno, Ange Loing, Pierre-Marie Vouillot aux postes de vice-présidents ; Karen Chaleix, Clément Cuvillier, Sébastien Richard, François Rihouet, secrétaires généraux adjoints ; Stéphane Lecoq, trésorier ; Bertrand Jamet, Julien Marre et Vincent Touzot membres du bureau.
Aux côtés de Jérémy Decerle, Samuel Vandaele, exploitant en grandes cultures et agritourisme en Seine-et-Marne, est le nouveau secrétaire général. Ont également été élus : Aurélien Clavel, Baptiste Gatouillat, Céline Imart-Bruno, Ange Loing, Pierre-Marie Vouillot aux postes de vice-présidents ; Karen Chaleix, Clément Cuvillier, Sébastien Richard, François Rihouet, secrétaires généraux adjoints ; Stéphane Lecoq, trésorier ; Bertrand Jamet, Julien Marre et Vincent Touzot membres du bureau.