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Moissons

Orges d’hiver : des qualités hétérogènes

Avec les fortes chaleurs survenues ces dernières semaines, la moisson des orges d’hiver, dans les silos de 110 Bourgogne et d’Ynovae, a débuté le 24 juin dernier. Les qualités sont hétérogènes selon les secteurs mais globalement supérieures à la moyenne des cinq dernières années.
Par Équipe Union Seine Yonne
Orges d’hiver : des qualités hétérogènes
Les qualités des récoltes d’orges d’hiver sont hétérogènes selon les sections mais globalement supérieures à la moyenne des cinq dernières années.
À ce jour, les qualités des récoltes de la moisson des orges d’hiver sont hétérogènes en fonction des secteurs, mais globalement supérieures à la moyenne des cinq dernières années. Le calibrage moyen des orges d’hiver brassicoles, dont la taille des grains est supérieure à 2,5 mm, représente 80 % de la récolte.
Malgré la canicule, les rendements sont au-dessus de l’an dernier avec des différences importantes selon les secteurs, les itinéraires culturaux et le potentiel des parcelles. Le niveau de protéines est inférieur à la norme brassicole contractuelle de 11.5 %.

Une bonne année pour les pois
Les orges de printemps semées l’hiver sont récoltées et nous pouvons constater de bons rendements pouvant atteindre des niveaux inespérés avec un niveau de calibrage en retrait de presque 10 points par rapport à la précédente récolte. Il est à ce jour encore trop tôt pour faire un bilan définitif de ces récoltes d’orge de printemps brassicole, les orges de printemps semées au printemps sont en cours de récolte.
Les récoltes de pois d’hiver sont terminées et présentent des rendements parfois supérieurs à 50 q/ha.

Ce niveau n’a pas été atteint depuis de nombreuses années. Les fortes chaleurs de juin ont très peu impacté le potentiel de récolte.
En effet, l’état sanitaire était excellent et la pression liée au risque maladie a été très minime, ce qui a été caractéristique de cette campagne de protéagineux.
Le point noir sans surprise est la récolte de colza qui est en cours, ne laissant aucun espoir sur le niveau de rendement. C’est une année difficile, mais il faudra maintenir un potentiel de production dans nos secteurs. Le colza est un débouché captif et une tête d’assolement difficile à contourner dans nos zones de production.

«De grandes satisfactions et de grandes déceptions»

Alors que les moissons ont débuté il y a près d’un mois, il est l’heure de faire un premier bilan. «Il y a de grandes satisfactions et de grandes déceptions», assure Laurent Poncet, agriculteur à Bussy-en-Othe et président d’Ynovae. «C’est très hétérogène car on est dans une situation particulière avec une grosse sécheresse survenue l’année dernière. Il y a eu une modification des assolements ce qui fait qu’il n’y a pratiquement plus de colza dans l’Yonne».
Quant au blé ? «On a eu de bonnes surprises dans des situations compliquées. D’abord, sur certains premiers blés, on a été un peu déçu car on pensait qu’ils étaient terminés avant la canicule, ce qui n’était pas le cas. En termes de protéine, ça va à peu près. J’ai des parcelles qui ne sont pas bonnes du tout, de l’ordre de 58 q/ha en deuxièmes blés. Et d’autres qui sont à 77 q/ha dans des sols argileux à silex où c’était brûlant et où l’on pensait qu’avec la canicule il y aurait de gros dégâts. Finalement, on ne s’en sort pas trop mal». Il ajoute «qu’à côté de ça, on a des premiers blés, des blés assolés, qui sortent aux alentours de 90 q/ha, ce qui est vraiment bon, pour ma part en tout cas».
Christopher Levé