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Chambre d'agriculture

Optimiser la biodiversité pour raisonner ses traitements

Le 26 mai, la Chambre d'Agriculture organise une deuxième session de la formation « Reconnaître les auxiliaires de culture ».

Par Charlotte Sauvignac
Chambre d'agriculture
pexels
Se former sur les auxiliaires de culture de vient de plus en plus important.

« Les auxiliaires de culture ce sont les insectes qui vont être utiles pour la protection des plantes et des cultures, donc ils vont manger les bioagresseurs que l'on peut trouver sur cultures : pucerons, acariens, etc. », explique Johanna Villenave-Chassier, docteure en entomologie et écologie du paysage. Intervenante de la formation « Reconnaître les auxiliaires de culture » de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, elle souhaite mettre en avant les améliorations que ces auxiliaires ont pu générer sur les exploitations de ceux qui ont suivi la formation. « L'objectif, c'est d'essayer de reconnaître les auxiliaires à différents stades. J'en parlerai un peu le matin mais la reconnaissance se fera surtout sur le terrain, l'après-midi », complète-t-elle, car le but est bien de voir les effets sur le terrain. Mais pour les voir, il faut savoir comprendre quel rôle ils jouent. « Quand je présente les auxiliaires c'est surtout leur bio écologie, c’est-à-dire leur rôle, ce qu'ils vont manger comme type de proie, à quel stade, et puis ce dont ils ont besoin pour se maintenir dans les fermes, comment on peut les élever sur son exploitation », détaille-t-elle. Présentée dans l'Yonne, tout comme en Côte-d'Or, le 27 mai, cette formation a pour ambition de permettre aux agriculteurs de réduire l'usage des produits phytosanitaires et d'améliorer la santé des cultures, favoriser la biodiversité et la durabilité des exploitations agricoles.

Améliorer la santé des cultures en faisant jouer la biodiversité

La biodiversité n'est pourtant pas facile à comprendre, Johanna Villenave-Chassier est donc là pour expliquer et accompagner les agriculteurs. « On voit que les auxiliaires de culture ont besoin de gîtes et de couverts assez variés. Je montre ensuite que la plupart des adultes d'auxiliaires ont besoin de pollen et de nectar contrairement aux larves qui sont prédatrices, floricoles. Par exemple, une femelle de chrysope, plus elle va manger de pollen qui apporte des protéines, plus elle va pondre, ce qui va donner des larves qui vont être prédatrices. Donc on va voir les différentes plantes qu'ils faudraient avoir dans son exploitation, les haies, les outils qu'on peut utiliser, notamment à travers un site d'information créé par les Chambres d'agriculture qui permet de choisir les essences adaptées aux auxiliaires et aux départements. Après on parlera des plantes herbacées, donc les plantes de service, qu'on peut mettre en place et de quelle manière », conclut-elle.

Cette formation est accessible, uniquement sur inscription, en contactant Njaka Ralaizafisoloarivony :n.ralaizafisoloarivony@yonne.chambagri.fr