On remet les couverts

Vendredi 31 octobre le petit village de Chaignay, au nord de Dijon, sera la capitale départementale des couverts végétaux. C'est là que le pôle Productions végétales annuelles de la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or organisera une après-midi entièrement consacrée à ces pratiques culturales qui suscitent de plus en plus d'attention, en regard de la réduction du recours aux produits phytosanitaires, du changement climatique et de la montée en puissance de l'agriculture régénérative. Le choix du village de Chaignay ne doit rien au hasard : c'est là que l'entreprise RAGT, spécialisée dans la sélection et la production de semences et partenaire de cet événement, a implanté une centaine de microparcelles. Le but étant, comme l'explique Antoine Bedel, expert en fourrage et plantes de service au sein de l'entreprise : « Nous avons semé cent modalités de couverts végétaux. Les microparcelles seront facilement accessibles durant la visite. Nous disposerons vraiment de couverts en conditions agriculteurs. Il sera possible d'évaluer, pour chaque variété, les services attendus pour des couverts végétaux : biomasse, couverture du sol, production de fourrage, production d'azote… »

Caractériser des produits

RAGT considère que ce type de dispositif est important pour diffuser ses connaissances sur les couverts végétaux et pour caractériser les produits qui seront mis sur le marché dans un délai de deux à quatre ans. Ce marché des couverts est clairement l'un des objectifs stratégiques de l'entreprise à court terme. « RAGT Semences travaille sur plus de 30 espèces, poursuit Antoine Bedel, et nos sélections ont pour but d'obtenir des systèmes de couverts végétaux qui soient pérennes. » Dans le cadre des sélections opérées par l'entreprise, les crucifères pour la santé des sols (moutardes, radis) font l'objet d'une attention toute particulière. Un tiers des microparcelles que vous pourrez découvrir le 31 octobre est consacré aux crucifères sélectionnées et caractérisées par RAGT.

Méthode Merci

Au-delà de la partie constituée par ces essais en microparcelles, les techniciens de la Chambre d'agriculture prolongeront le travail en insistant sur la Méthode d'estimation des restitutions par les cultures intermédiaires (Merci). « Le but, explique Maxime Richard, conseiller technique, consistera à évaluer les intérêts des agriculteurs par rapport à la quantité de biomasse des couverts, par rapport aux apports faits au sol en matière d'azote, de phosphore, de potasse. Cela se déroulera sous forme d'ateliers pratiques où nous, les techniciens, nous expliquerons la méthode et où nous proposerons ensuite aux participants de mettre eux-mêmes en pratique cette méthode. » Dans un second temps, les services de la Chambre aborderont la question de la destruction des couverts, avec des présentations des différents outils disponibles. Cette après-midi technique débutera à 14 heures.