On recherche des éleveurs !

[INTER]Pas plus de 6,5 truies à l'hectare[inter]
Durée de conversion parcours et animaux : 6 mois. Un chiffre qui peut être diminué si l'éleveur prouve n'avoir jamais utilisé sur ses terres de produits interdits en bio. Le nombre d'animaux détermine si l'on est soumis ou non à une autorisation ou à une simple autorisation. Actuellement, au dessus de 450 [I]«animaux équivalents»[i] (soit 50 truies et 300 emplacements), une enquête publique, avec 2 ans d'instruction est obligatoire. Le dossier pour une déclaration étant beaucoup plus rapide.
Les effluents d'élevage sont limités à 170 kg d'azote par an et par ha de SAU, soit : 74 porcelets ou 6,5 truies ou 14 porcs à l'engraissement par ha. Chaque élevage devant à la fois disposer d'aires d'exercice et de bâtiments d'une surface minimum. Pour exemple : 7,5 m2 à l'intérieur et 2,5 m2 d'aire d'exercice par tête, pour des truies allaitantes avec porcelets de 40 jours maximum. Les espaces couverts pouvant l'être partiellement (bâtiments à 3 murs).
[INTER]Vendu 3,12 € par kg de carcasse[inter]
Plus d'obligation à produire sur l'exploitation un minimum d'alimentation, celle-ci pouvant provenir de toute la région. Des fourrages grossiers, frais, secs ou ensilés doivent être rajoutés à la ration journalière des porcs, notamment par le fait des parcours. Avec possibilité, en cas d'indisponibilité d'aliments bio disponibles, de rajout de 25% de la matière sèche quotidienne en conventionnel, dans la limite de 5% de la ration annuelle. Sevrage minimum des porcelets à 40 jours. Pour la reproduction, si la monte naturelle et l'insémination artificielle sont autorisées, interdiction en revanche de synchronisation des chaleurs et transfert d'embryons.
Coût moyen d'un bâtiment [I]«clé en mains»[i], disposant de 200 places d'engraissement : de 100 à 120 000 €. Parmi les aides potentielles à l'investissement : une aide PMBE à hauteur de 20%, plafonnée à 70 000 €, majorée de 3% en cas de construction de bâtiment en bois de la région. Prix de base actuel d'un porc : 3,12 €/kg de carcasse, pour une base de 52 TMP (Teneur de Muscle des Pièces, mesurée à l'abattoir).
Le Gaec Gobier des Merles en chiffres
Il y a plus de 10 ans que le GAEC Gobier des Merles, installé à Chastenay, en Puisaye-Forterre, a entamé sa conversion en bio, sur une ferme de 121 ha consacrée à l'élevage de porcs et de vaches laitières, dont 64 ha en céréales. L'atelier porcin valorisant les surfaces boisées et les terres moyennement profondes (sol argilo-calcaire).
Au total : 52 truies, conduites, selon leur état physiologique en plein air ou bâtiment, les truies gestantes valorisant 14 ha de bois divisés en
2 parcelles occupées tous les 2 ans. Ainsi, 2 bandes de 8 truies se partagent 7 ha, générant une économie substantielle d'aliments du fait de consommation de glands. Les animaux disposent de cabanes paillées en demi lune pour se protéger, au milieu d'un parc de 1.250 m2 implanté en trèfle
violet-Ray Grass. Chaque truie en lactation y étant logée jusqu'au sevrage des porcelets à 49 jours. Une fois sevrés, ils sont conduits en bâtiments paillé, disposant de
2,5 m2 chacun pendant un peu plus de 2 mois. Un second bâtiment les accueillant pendant 2 mois pour l'engraissement (3,5 m2/animal).
Les porcs reçoivent un concentré à partir des céréales de l'exploitation, des quantités supplémentaires d'orge et de blé étant achetés localement. Auquel se rajoute pour l'équilibre de la ration, du tourteau de soja et de pois, complété par de l'argile bentonite et des oligo-éléments. La proportion de chaque ingrédient variant selon le stade de animal, pouvant atteindre 10 kg/jour pour une truie en fin de lactation. Total 2009 consommé par l'atelier porcin : 464 tonnes de concentré, pour 75 tonnes de paille achetée. La fertilisation des cultures étant basée sur la valorisation des 1.000 tonnes de fumier produites par les deux ateliers d'animaux
Moyenne annuelle 2009 : 21,9 porcelets sevrés par truie productive, pour un poids de carcasse moyen porcs de 90 kg et de 145 kg pour les truies. Taux de renouvellement 44%, pour un taux de réforme de 59,8%. Marge brute par truie : 2.468 €, pour un prix moyen par kilo vendu de 3,35 €.