« On a préféré remplacer le tournesol par l'avoine »
Mickaël Daguet, agriculteur à Lainsecq, livre son ressenti après les moissons.

Mickaël Daguet, agriculteur et associé de l'EARL Desnoyers-Daguet, semble satisfait de la moisson. « la récolte est plutôt bonne, autant en quantité qu'en qualité », confie-t-il, dans la table de sa salle à manger. Avec près de 660 ha de colza, blé, orge d'hiver et de printemps, avoine de printemps et de luzerne, Mickaël Daguet, détient également une entreprise d'élagage pour diversifier ses revenus, à Andryes. L'agriculteur, associé depuis 2006 avec Nicolas Desnoyers, a choisi cette année, de remplacer le tournesol par l'avoine de printemps. Un choix qu'il « ne regrette pas du tout aujourd'hui », constate-t-il. « En avoine, on a fait 46 q/ha sur environ 50 ha. C'est un bon rendement. On pense vraiment qu'on a fait une meilleure marge en avoine que ce qu'on aurait pu faire en tournesol. Ceux qui ont décidé de continuer cette culture cette année semblent déçus d'après ce qu'on peut entendre », ajoute-t-il. C'est donc face à cette belle année, qu'il décide de renouveler l'opération pour la prochaine campagne. La culture de colza a quant à elle souffert des conditions climatiques. « À 15 jours de la récolte, le 14 et le 15 juin, nous avons subi des orages de grêle. Heureusement, nous avions pris l'assurance récolte, ce qui nous a permis de pallier le manque. Cela fait deux fois en trois ans que nos cultures de colza sont impactées par la grêle, on a donc préféré anticiper cette année », confie-t-il.
« Il ne faut pas se louper »
En ce qui concerne le blé, l'agriculteur est très satisfait du résultat. « Nous avons une moyenne de 63 q/ha pour 206 hectares cultivés. Les analyses montrent que la qualité de nos cultures est entre 80 et 83 PS, et que les grains de blé ont 11,2 g de protéine », ajoute-t-il satisfait, avant de parler de l'orge d'hiver. « On s'est un peu trop précipité pour les semer, on aurait pu faire mieux. On est à 60 q/ha sur 125 hectares », confie-t-il. A contrario l'orge de printemps est une plus belle réussite. « On a semé mi-février et on est contents du résultat. Il ne fallait pas se louper, j'ai entendu dire que certains, qui ont semé plus tardivement, ont eu de moins bons rendements. Après, on a eu de la chance, en deux jours, 33 mm d'eau sont tombés, ce qui nous a permis de faire un bon calibrage, entre 98 PS et 70 PS en fonction des zones. Au niveau des protéines, nos grains sont à 10,5 g, ce qui fait qu'ils pourront être destinés à la filière brassicole », affirme-t-il, confiant pour la suite. La chance est de son côté, car contrairement à d'autres agriculteurs, aucun dégât majeur de gibier n'a eu d'incidence sur sa moisson.