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Sanglier

Nouvelle gestion des populations de gibier

Le nouveau schéma départemental de gestion cynégétique 2018-2024 (SDGC) a été présenté à la Chambre d’agriculture par la Fédération départementale des chasseurs de l’Yonne.
Par Orianne Mouton
Nouvelle gestion  des populations de gibier
De gauche à droite : Didier Roussel (DDT 89), Olivier Lecas (Fédération Départementale des Chasseurs de l’Yonne), Etienne Henriot et Arnaud Delestre (Chambre d’agriculture 89).
Les dégâts de sangliers, la bête noire des agriculteurs. Suite à la session de rentrée de la Chambre d’agriculture, la fédération départementale des chasseurs de l’Yonne a présenté son nouveau schéma cynégétique 2018-2024. Les relations dans le département sont plutôt bonnes entre les chasseurs et les producteurs, malgré les quelques zones de tension, appelées «points noirs», ou la pression du gibier est très importante sur les cultures. Pour Olivier Lecas, président de la FDCY, «la fédération de chasse a pris en compte les requêtes de l’agriculture pour ce nouveau SDGC. Ce n’est pas forcément le choix des chasseurs, mais nous avons de bonnes relations et c’est important. La chasse est certes un loisir, mais un loisir nécessaire qui permet de réguler les populations.» L’objectif de ce nouveau plan pour l’activité agricole et forestière est d’atteindre l’équilibre agro-sylvo-cynégétique dans tous les secteurs du département. Objectif compliqué étant donné l’ampleur des dégâts de sangliers dans l’Yonne, parmi les plus importants de France en valeur. Ce nouveau schéma cynégétique se décline en quatre thèmes. La fédération d’abord, pour enrayer la diminution du nombre de chasseurs, qui diminue chaque année d’un et demi. Mais aussi les espaces et la sécurité.

La gestion des sangliers
Enfin, le thème le plus «attendu» par les agriculteurs concerne les espèces, avec une volonté de développer les populations de petit gibier, ou encore le maintien et la régulation des populations de cerf. Pour le sanglier, les chasseurs souhaitent réaliser un test en autorisant l’agrainage toute l’année. L’agrainage est la disposition en ligne des céréales dans les forêts pour occuper les sangliers sur un territoire et les maintenir loin des cultures, évitant les dégâts. Actuellement, la pratique est autorisée du 16 février au 30 novembre. Cet agrainage toute l’année devrait être testé sur deux zones, au lieu des quatre espérées par les chasseurs : le Sénonais et la forêt d’Othe, territoires ayant subi respectivement 33 et 81 ha de dégâts en 2017-2018. La Chambre d’agriculture souhaite que l’agrainage respecte certaines règles, en partie intégrées par les chasseurs dans le nouveau SDGC. Elles comprennent entre autres :
- la géolocalisation des points d’agrainage, ce qui devrait être réalisé dans les «points noirs» et pour les agrainages sur l’année entière ;
- l’établissement d’une convention systématique entre l’agraineur et la FDCY, qui va plus loin en établissant des sanctions en cas d’agrainage non autorisé ;
- le respect d’une distance de 200 m des lisières et routes goudronnées ;
- l’utilisation de céréales uniquement pour l’agrainage, en quantité limitées.
La FDCY maintient sa volonté de réguler la population de sanglier et œuvre en conséquence. Elle souligne la baisse du coût des bracelets