Accès au contenu
Loup

Nouvel épisode d’attaque à Mélisey

Laurence et Sébastien Godin, éleveurs à Mélisey, ont retrouvé 9 nouveaux cadavres de brebis le 21 septembre. C’est la 7ème attaque qu’ils rencontrent depuis le mois de juin. Les résultats des experts sont attendus pour inculper le loup.
Par Orianne Mouton
La dernière attaque de brebis date du 8 septembre chez Sébastien et Laurence Godin. Pour la brebis éventrée, la «responsabilité du loup n’est pas écartée» selon les experts de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Voilà qu’une nouvelle attaque impressionnante a laissé, le 21 septembre dernier, 9 brebis égorgées et une autre blessée dans le dernier troupeau de 21 bêtes restant à l’extérieur.
Jean-Luc Grandadam de l’ONCFS se garde de conclusions trop hâtives «C’est un chien ou un loup, on attend les conclusions des experts. Il ne faut pas s’affoler, ce n’est pas parce qu’il y a eu des attaques ponctuelles sur trois mois qu’une population est installée sur le secteur… Pour l’instant, on a toujours avec certitude la présence d’un seul loup, le retour de la chasse et des battues va sûrement le déranger dans son habitat».

Des attaques proches des habitations
Pour Laurence et Sébastien Godin, les éleveurs touchés depuis le mois de juin par des attaques, la situation devient difficile à supporter. «Le week-end a été très dur, on ne dort plus». Raconte Laurence. «En emmenant mes enfants à l’école, j’ai découvert le massacre, dans un pré à la vue de tous ! Les chiens ont aboyé pendant la nuit apparemment, n’importe qui aurait pu voir l’auteur de l’attaque… Les brebis ont toutes été égorgées, sans aucune trace de sang autour… Une seule a été un peu consommée, mais la bête a dû être dérangée. D’après les agents de l’ONCFS venus à 10 h, les cadavres étaient encore chauds. Il a dû attaquer à l’aube». Jean-Luc Grandadam s’étonne de la proximité de l’attaque avec les habitations «d’ordinaire, le loup évite les humains et les habitations, on verra ce que disent les experts sur la nature de la bête».
Toutes les brebis sont maintenant rentrées dans la bergerie de Laurence «même si on aimerait bien pouvoir les sortir quand l’herbe repoussera». Les filets de protection électrifiés ont bien été reçus par l’éleveuse qui ne peut malheureusement pas les mettre en place à cause de la sécheresse du sol. «On a aussi des petites parcelles, c’est compliqué d’installer des filets de protection dans notre système d’élevage, on n’est pas en alpage».
Une réunion s’est tenu mardi matin avec le Préfet, la DDT, l’ONCFS et les différents acteurs agricoles, pour faire un état des lieux des précédents événements et discuter des moyens de protection qui ont été ou qui pourraient être mis en place. Une visite sur le terrain, chez les éleveurs touchés, est prévue à la suite de cette réunion. L’éleveuse espère «qu’on va prendre enfin en compte la mesure du problème. Les solutions sont inadaptées sur ce territoire. J’espère que cette réunion sera le point de départ de quelque chose de concret».