« Nous souhaitons professionnaliser la filière »
Depuis deux semaines, Christophe Rousseau, en collaboration avec plusieurs agriculteurs, vient de créer l'association des agriculteurs méthaniseurs de BFC. Un moyen de consolider les liens.

« Au début, nous avions créé l'Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France, mais depuis quelques années la structure a pris de l'ampleur et compte aujourd'hui près de 600 adhérents. Venus de toute la France, les agriculteurs souhaitaient avoir moins de distance à faire pour suivre les rendez-vous et nous avons donc décidé de créer des délégations régionales pour faciliter les trajets et la communication », explique Christophe Rousseau, premier président de l'AMBFC. Cette association, crée il y a deux semaines, compte déjà trente-huit membres à son actif. L'objectif étant d'accompagner les méthaniseurs actifs ainsi que les porteurs de projet. « On fait appel à tous les méthaniseurs qui sont seuls dans leur coin, qui peuvent être en difficulté, ils peuvent venir nous rencontrer à l'AMF. On se rend compte qu'une personne qui expose un problème peut toujours être aidée par l'ensemble du groupe, parce qu'une autre a déjà rencontré ce même souci. Construire un méthaniseur c'est extrêmement complexe aujourd'hui. Avoir du lien, avoir le retour d'expériences et faire des visites est donc indispensable pour comprendre et anticiper », ajoute-t-il.
À travers cette adhésion, les méthaniseurs réalisent des ateliers techniques où les adhérents se rejoignent sur une exploitation pour parler d'actualité, échanger des conseils pratiques et créer du lien social. « Ce qu'il faut savoir c'est que lorsque vous payez une cotisation annuelle de 50 euros, vous cotisez pour la région mais également pour l'association nationale. On paie tout au national et ensuite le national redistribue 150 euros par membre à chaque région », confie Christophe Rousseau.
Intégrer un réseau de méthaniseurs
Cette activité de diversification est loin d'être simple. La réglementation, les coûts économiques et les déchets plastiques sont des problématiques auxquels font face au quotidien ces agriculteurs. « On a travaillé sur un autre système : on vient d'acheter une autre machine qui lave les plastiques, et maintenant qu'ils pourront être lavés, on pourra les recycler, donc on n'aura plus d'enfouissement. C'est une filière en constante évolution et l'objectif c'est de l'améliorer. Au début, on avait de gros problèmes pour trier les plastiques, il n'y avait qu'une seule machine. On était une des premières structures à installer une seconde machine qui permettait de trier les déchets d'à peu près 5 mm, on pouvait recycler approximativement à 99,95 % de collecte. Dans trois mois, on aura trois systèmes de lavage et on pourra largement respecter les conditions des normes ICPE », se réjouit Christophe Rousseau. « Cette information, j'ai d'ailleurs eu l'occasion de la communiquer aux autres méthaniseurs de la région, pour qu'ils puissent à leur tour se la procurer. L'objectif n'est pas de se tirer dans les pattes mais bel et bien de s'entraider », complète-t-il au sein de son bureau à Domecy-sur-Cure.
Pour toute adhésion à l'association régionale : christophe.rousseau@fermedecome.fr
Pour toute adhésion à l'association nationale : annelise@aamf.fr