Viticulture
«Nous aimons mettre en avant notre département»
Les vendanges se poursuivent avec cette semaine un éclairage sur le Domaine de Maltaverne, situé à Tracy-sur-Loire. Les travaux y sont organisés par un couple que le parcours ne destinait pas à revenir à la vigne.

Matthieu Maudry et Nolwenn Volant sont vignerons au Domaine de Maltaverne, situé à Tracy-sur Loire. Ils participent à la conduite d’une exploitation viticole de 18 hectares de Pouilly Fumé, mais aussi de Vin de France rouge (pour environ 40 ares). Ils cultivent également 50 hectares de céréales avec rotation de blé, d’orge, de colza et de féveroles. Leur histoire commune est peu banale et rien au départ ne destinait ce couple à venir s’installer sur l’exploitation familiale. «Après des études supérieures dans le domaine des mathématiques, je me suis spécialisé dans la mesure du risque et j’ai travaillé dans la finance. Nolwenn travaillait pour le compte du groupe Hachette, au marketing international. Bien que passionné de mathématiques, la passion de mes origines m’a rattrapé et j’ai décidé de passer un BTS viticulture et œnologie à Beaune pour revenir aider mon père sur l’exploitation. De son côté, ma compagne a dans un premier temps pris un congé sans solde de onze mois auprès de son entreprise pour effectuer un essai avec moi, à Maltaverne. Il fallait d’abord être sûrs que nous étions capables de nous entendre professionnellement. Et elle m’a rejoint définitivement depuis août 2018» explique-t-il en longueur. Ensemble, ils produisent aussi une méthode traditionnelle de vin mousseux de qualité à partir de sauvignon et une cuvée prestige de Pouilly Fumé appelée «Nuit Blanche». «C’est une cuvée que nous travaillons la nuit de la taille jusqu’aux vendanges, en fonction des lunes. Les effets produits par ce travail de nuit sont intéressants et donnent un côté original de notre travail» explique le vigneron.
Vision environnementale
Dans la conduite de leur exploitation, le couple a intégré des pratiques qui se veulent de plus en plus respectueuses de l’environnement à commencer par une attention portée sur la biologie des sols. «Nous n’utilisons pas de charrue dans les vignes car notre travail du sol se veut superficiel. Nous commençons à travailler avec des enherbements sélectionnés et replantons des arbres autour des parcelles. Notre vinification est naturelle et faite avec des levures indigènes» explique Matthieu Maudry. Le couple va par ailleurs développer un projet de culture sous le cahier des charges de l’Agriculture Biologique. «Ce projet est possible grâce au rachat d’un domaine de 8.5 hectares mis en vente par le Safer. Il est d’ailleurs assez rare d’avoir ce type de lot qui se libère dans le secteur» estime le vigneron. Récemment, l’exploitation est entrée dans le réseau «Bienvenue à la Ferme», une marque portée par la Chambre d’Agriculture. «Nous aimons mettre en avant le département et l’appellation et notre adhésion à BAF permet de répondre à ces principes» nous dit Matthieu Maudry avec le sourire. Pour l’heure, ce dernier est plutôt confiant pour les vendanges 2019, et malgré un coup de chaud en août, les rendements et la qualité s’annoncent. L’an passé, les rendements avaient atteint 55 hectolitres/ha. Concrètement à la plupart des autres exploitations, le domaine de Maltaverne est historiquement tourné vers le marché français. La perspective du Brexit n’inquiète pas Matthieu Maudry : «Le Brexit peut nous impacter car nous vendons 7 % de la production en Angleterre, mais notre débouché principal (soit 70 %) est localisé sur la France». En attendant, le travail continue.
Vision environnementale
Dans la conduite de leur exploitation, le couple a intégré des pratiques qui se veulent de plus en plus respectueuses de l’environnement à commencer par une attention portée sur la biologie des sols. «Nous n’utilisons pas de charrue dans les vignes car notre travail du sol se veut superficiel. Nous commençons à travailler avec des enherbements sélectionnés et replantons des arbres autour des parcelles. Notre vinification est naturelle et faite avec des levures indigènes» explique Matthieu Maudry. Le couple va par ailleurs développer un projet de culture sous le cahier des charges de l’Agriculture Biologique. «Ce projet est possible grâce au rachat d’un domaine de 8.5 hectares mis en vente par le Safer. Il est d’ailleurs assez rare d’avoir ce type de lot qui se libère dans le secteur» estime le vigneron. Récemment, l’exploitation est entrée dans le réseau «Bienvenue à la Ferme», une marque portée par la Chambre d’Agriculture. «Nous aimons mettre en avant le département et l’appellation et notre adhésion à BAF permet de répondre à ces principes» nous dit Matthieu Maudry avec le sourire. Pour l’heure, ce dernier est plutôt confiant pour les vendanges 2019, et malgré un coup de chaud en août, les rendements et la qualité s’annoncent. L’an passé, les rendements avaient atteint 55 hectolitres/ha. Concrètement à la plupart des autres exploitations, le domaine de Maltaverne est historiquement tourné vers le marché français. La perspective du Brexit n’inquiète pas Matthieu Maudry : «Le Brexit peut nous impacter car nous vendons 7 % de la production en Angleterre, mais notre débouché principal (soit 70 %) est localisé sur la France». En attendant, le travail continue.