Agriculture biologique
Non labour et couverts végétaux
Deux journées viennent d’être organisées sur ce thème par BIO Bourgogne dans le nord du département, avec pour intervenant, Frédéric Thomas, expert en agriculture de conservation.
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Les Techniques Culturales Simplifiées, communément appelées TCS, et les couverts végétaux sont des défis techniques en agriculture biologique. Les 12 et 13 Septembre derniers, Bio Bourgogne a donc organisé deux journées autour de ce thème, avec pour intervenant: Frédéric Thomas, expert en agriculture de conservation, fondateur du réseau Base et rédacteur en chef de la revue TCS. Deux fermes du Pays d’Othe, mettant en oeuvre ces pratiques, ont ainsi ouvert leurs portes dans l’Yonne : la ferme de Mélanie et Jean-François Petit à Bagneaux et celle de Florian Van’t Klooster à Brienon-sur-Armançon. À noter, que la journée du 12 septembre, financée par Eau de Paris, s’inscrit dans le cadre de l’appui pour le développement de l’agriculture biologique mis en place sur l’aire d’alimentation des captages de la Vallée de la Vanne.
Techniques Culturales Simplifiées et…
Fertilité : Selon Frédéric Thomas, «le travail du sol désorganise ce qui s’organise naturellement. On gagne toujours à travailler superficiellement plutôt que profondément».
Implantation : L’objectif pour Frédéric Thomas est de réorganiser son sol verticalement, afin de permettre un bon enracinement des cultures : «Il y a nécessité d’exploiter l’intégralité de la profondeur du sol, pour que la plante soit plus résistante, que cela soit à la sécheresse ou à l’excès d’eau».
Salissement : Frédéric Thomas conseille d’utiliser la herse étrille ou tout outil qui permette de faire lever les graines sans travailler le sol profondément, afin d’éviter de faire remonter les graines à la surface : «On n’a pas besoin d’un brassage du stock semencier, mais plus d’un scalpage des adventices. Il ne faut pas chercher à diminuer les adventices, mais à éviter qu’ils grainent. Les graines sur du frais vont forcément germer, mais pas sur un scalp sec».
Agriculture Biologique et TCS apparaissant pour beaucoup incompatibles, Frédéric Thomas insiste sur la gestion de la couverture du sol.
Couverts végétaux et…
Salissement : La nature n’aime pas le vide. «Il faut essayer d’aller dans le sens de la nature. Avoir un champ nu, c’est lutter». Plus le couvert est dense et diversifié, plus on a de chance d’occuper tout l’espace et plus faible est le risque de salissement. Frédéric Thomas précise néanmoins qu’un couvert annuel ne peut gérer un salissement en vivaces. «Si le salissement en chardons est trop important, il vaut mieux implanter une luzerne».
Fertilité : «Les couverts apportent structure, minéraux, carbone et protection au sol. D’une température optimale de 15-20°C, un sol nu peut atteindre jusqu‘à 40°C».
Destruction : «Si on coupe et broie, cela va avoir le même effet qu’une prairie, ça va repartir. Il vaut mieux pincer la plante grâce au rouleau à l’épiaison. Ou semer des couverts gélifs».
Implantation : Frédéric Thomas rappelle l’importance de l’implantation du couvert : «Il faut bien implanter ses couverts, les semer précisément, comme une culture. L’idéal est de les semer juste après la récolte, pour avoir suffisamment d’humidité, et semer avec de la dent l’été».
Faire son propre diagnostic
Tester de nouveaux systèmes : «Il faut commencer par observer son sol. Puis c’est à chacun d’essayer, selon ses propres paramètres, sur une partie de son exploitation» conseille Frédéric Thomas.
Une cohérence propre à chacun: «Il n’y a pas une agriculture transférable d’une ferme à l’autre. C’est à chacun de trouver sa cohérence, qui correspond à son exploitation».
Un raisonnement systémique : l’agriculture de conservation ne se base pas seulement sur un travail minimal du sol, mais également sur une couverture maximale et des rotations de cultures diversifiées et adaptées.
À l’issue de ces journées, les participants ont encore des questions : comment détruire des couverts et des luzernes sans travail du sol et sans herbicides, comment gérer la concurrence des couverts avec les déchaumages d’été..? Il reste encore beaucoup à tester !
Techniques Culturales Simplifiées et…
Fertilité : Selon Frédéric Thomas, «le travail du sol désorganise ce qui s’organise naturellement. On gagne toujours à travailler superficiellement plutôt que profondément».
Implantation : L’objectif pour Frédéric Thomas est de réorganiser son sol verticalement, afin de permettre un bon enracinement des cultures : «Il y a nécessité d’exploiter l’intégralité de la profondeur du sol, pour que la plante soit plus résistante, que cela soit à la sécheresse ou à l’excès d’eau».
Salissement : Frédéric Thomas conseille d’utiliser la herse étrille ou tout outil qui permette de faire lever les graines sans travailler le sol profondément, afin d’éviter de faire remonter les graines à la surface : «On n’a pas besoin d’un brassage du stock semencier, mais plus d’un scalpage des adventices. Il ne faut pas chercher à diminuer les adventices, mais à éviter qu’ils grainent. Les graines sur du frais vont forcément germer, mais pas sur un scalp sec».
Agriculture Biologique et TCS apparaissant pour beaucoup incompatibles, Frédéric Thomas insiste sur la gestion de la couverture du sol.
Couverts végétaux et…
Salissement : La nature n’aime pas le vide. «Il faut essayer d’aller dans le sens de la nature. Avoir un champ nu, c’est lutter». Plus le couvert est dense et diversifié, plus on a de chance d’occuper tout l’espace et plus faible est le risque de salissement. Frédéric Thomas précise néanmoins qu’un couvert annuel ne peut gérer un salissement en vivaces. «Si le salissement en chardons est trop important, il vaut mieux implanter une luzerne».
Fertilité : «Les couverts apportent structure, minéraux, carbone et protection au sol. D’une température optimale de 15-20°C, un sol nu peut atteindre jusqu‘à 40°C».
Destruction : «Si on coupe et broie, cela va avoir le même effet qu’une prairie, ça va repartir. Il vaut mieux pincer la plante grâce au rouleau à l’épiaison. Ou semer des couverts gélifs».
Implantation : Frédéric Thomas rappelle l’importance de l’implantation du couvert : «Il faut bien implanter ses couverts, les semer précisément, comme une culture. L’idéal est de les semer juste après la récolte, pour avoir suffisamment d’humidité, et semer avec de la dent l’été».
Faire son propre diagnostic
Tester de nouveaux systèmes : «Il faut commencer par observer son sol. Puis c’est à chacun d’essayer, selon ses propres paramètres, sur une partie de son exploitation» conseille Frédéric Thomas.
Une cohérence propre à chacun: «Il n’y a pas une agriculture transférable d’une ferme à l’autre. C’est à chacun de trouver sa cohérence, qui correspond à son exploitation».
Un raisonnement systémique : l’agriculture de conservation ne se base pas seulement sur un travail minimal du sol, mais également sur une couverture maximale et des rotations de cultures diversifiées et adaptées.
À l’issue de ces journées, les participants ont encore des questions : comment détruire des couverts et des luzernes sans travail du sol et sans herbicides, comment gérer la concurrence des couverts avec les déchaumages d’été..? Il reste encore beaucoup à tester !