Irrigation
Non aux relevés mensuels
L’eau commence à manquer pour certaines cultures. Le point avec Pascal Chadoeuf, président du syndicat des irrigants de Côte d’Or.

L’irrigation a déjà commencé en Côte-d’Or, les premiers tours d’eau se sont intéressés à des semis de printemps d’oignons, des oignons repiqués à l’automne ainsi qu’à plusieurs cultures de céréales. «Nous n’avons pas tardé cette année, cette campagne s’annonce d’ores et déjà bien sèche, alors que le 15 août paraît encore très loin», s’inquiète Pascal Chadoeuf, président du syndicat des irrigants, pour qui «les futures pluies seront bien évidemment les bienvenues» : «nous savons d’avance qu’elles ne pourront plus reconstituer les nappes, mais ces précipitations feront du bien ponctuellement aux cultures, c’est certain». Le responsable professionnel a une pensée pour ses homologues éleveurs : «ce n’est pas forcément le sujet et nous n’en sommes pas encore là, mais j’espère qu’ils n’auront pas à assurer les mêmes acheminements en eau que l’an passé, pour leurs animaux. Des secteurs manquent déjà cruellement d’eau».
Pascal Chadoeuf revient ensuite sur une proposition de l’administration, via la DDT et le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) : «comme les années précédentes, on voudrait nous imposer un suivi de relevés mensuels des volumes utilisés en irrigation. Cette démarche, dont la pertinence nous interroge, serait lourde à mettre en place. Nous sommes dans des zones de répartition des eaux (ZRE) et celles-ci n’ont pas toutes les mêmes exigences. De plus, dès qu’il y a un souci avec le milieu, nous sommes automatiquement en restriction, le monde agricole n’a jamais dépassé les volumes attribués par bassin. La Chambre d’agriculture n’a pas les moyens humains, techniques ni financiers pour mettre en place un tel fonctionnement. Sa mission première a toujours été de répartir les volumes d’eau, mais pas de les comptabiliser. Les membres du bureau de la Chambre d’agriculture, réunis en visioconférence le 14 avril, ont validé cette position en s’opposant à la mise en place de tels relevés». Pour le président des irrigants, bien d’autres priorités existent en termes d’irrigation : «je préférerais que l’on garde notre énergie pour la création de retenues. Depuis les assises de l’eau organisées en novembre à Fauverney, les choses n’ont pas assez évolué à mon goût».
Pascal Chadoeuf revient ensuite sur une proposition de l’administration, via la DDT et le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) : «comme les années précédentes, on voudrait nous imposer un suivi de relevés mensuels des volumes utilisés en irrigation. Cette démarche, dont la pertinence nous interroge, serait lourde à mettre en place. Nous sommes dans des zones de répartition des eaux (ZRE) et celles-ci n’ont pas toutes les mêmes exigences. De plus, dès qu’il y a un souci avec le milieu, nous sommes automatiquement en restriction, le monde agricole n’a jamais dépassé les volumes attribués par bassin. La Chambre d’agriculture n’a pas les moyens humains, techniques ni financiers pour mettre en place un tel fonctionnement. Sa mission première a toujours été de répartir les volumes d’eau, mais pas de les comptabiliser. Les membres du bureau de la Chambre d’agriculture, réunis en visioconférence le 14 avril, ont validé cette position en s’opposant à la mise en place de tels relevés». Pour le président des irrigants, bien d’autres priorités existent en termes d’irrigation : «je préférerais que l’on garde notre énergie pour la création de retenues. Depuis les assises de l’eau organisées en novembre à Fauverney, les choses n’ont pas assez évolué à mon goût».