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Saint-Privé

Nicolas Sarkozy fait sa rentrée dans l’Yonne

La rentrée politique du gouvernement avait lieu le 19 août, en conseil des ministres. Nicolas Sarkozy se devait de faire sa propre apparition dans les médias.
Par Jean-Baptiste Auduc
Nicolas Sarkozy fait sa rentrée dans l’Yonne
L’arrivée de Nicolas Sarkozy était attendue par les syndicats. De dos, le président des JA 89, Julien Caillard.
Les talons des femmes crissent sur le gravier de l’exploitation de Francis Letellier. Le président de la FDSEA 89 accueille à Saint-Privé de nombreux journalistes. Ces derniers trépignent en attendant 11h précise : l’arrivée de Nicolas Sarkozy. L’ancien président est bien décidé à se remettre en selle politiquement. Et cela doit passer par ceux qui ont fait l’actualité cet été, les agriculteurs. Quand l’ancien président se déplace, ce n’est jamais tout seul. Il est pour l’occasion encadré du député de l’Yonne Guillaume Larrivé et de Christian Jacob, ancien syndicaliste agricole. Après l’arrivée en berline noire et un tour de l’exploitation de Francis Letellier, une table ronde d’une heure et demie est organisée.

Une table ronde
Les responsables syndicaux FDSEA 89 expliquent alors leurs problématiques. «On y va M. le Président ?» demande le président du syndicat. Commence alors l’énumération. En commençant par le maraîchage et le coût de la main d’œuvre, trop élevé. Nicolas Sarkozy écoute, puis déclare : «Pour nous, un agriculteur est un producteur, je dirais même un industriel. Il doit vivre d’un prix, pas de subventions» Evidemment, dans les faits le président Letellier rappelle que les agriculteurs sont presque des «fonctionnaires de l’Europe». Car finalement, les aides de la PAC permettent à la plupart des agriculteurs et éleveurs de vivre.

Puis le thème des normes, notamment pour les éleveurs, est abordé. L’ancien président préconise alors d’en faire une liste exhaustive, afin de les modifier ou de les supprimer. Le président FDSEA s’en amuse : «la liste risque d’être longue». Nicolas Sarkozy précise ensuite qu’il faudrait arrêter la sur-transposition des normes (le fait que les lois françaises aillent plus loin que ne demande l’Europe). Une simple idée, en somme. Mais lorsque le président des Républicains répond aux questions des syndiqués, les références et petites phrases ne manquent pas. L’actuel ministre de l’Agriculture est «un intermittent de l’agriculture» pour lui. Le FN est «anti-europe et nous ne voulons pas de cela» continue-t-il. Les attaques contre François Hollande n’ont pas manqué non plus.

En revanche, avant son départ, Nicolas Sarkozy a reçu un panier garni confectionné par la FDSEA 89. Il y répondra par un simple «merci», sans même avoir lu les messages qui avaient été rédigés par les agriculteurs. Ce premier panier sera suivi par de nombreux autres, envoyés aux différents élus de l’Yonne.