Accès au contenu
Territoires

Mont-Saint-Jean solidaire de ses agriculteurs

Le Conseil municipal de la commune de Mont-Saint-Jean a décidé la prise en charge par la commune d’une partie de la facture d’eau des agriculteurs détenteurs d’un compteur d’eau.
Par Anne-Marie Klein
Mont-Saint-Jean solidaire de ses agriculteurs
Patrick Mercuzot, maire de Mont-Saint-Jean n’avait jamais été confronté à une telle nécessité au cours de ses mandats successifs.
C’est un beau geste, nécessité par la situation difficile des exploitations agricoles à dominante élevage du territoire communal. La sécheresse de 2018 continue de produire ses effets en 2019. Les coûts des rations explosent, les disponibilités en fourrage s’épuisent et dans le même temps, les factures d’eau arrivent sur les exploitations. Conscient de la situation précaire de ses administrés agriculteurs, le maire de Mont-Saint-Jean, Patrick Mercuzot, a soumis au vote du conseil municipal l’allègement de la facture d’eau, pour tous les éleveurs disposant d’un compteur d’eau sur le territoire communal. Proposition acceptée lors du Conseil municipal du 30 janvier.
Cette disposition exceptionnelle va permettre de réduire la facture de 30 % sur les consommations HT, un coup de pouce bienvenu pour contenir les charges d’exploitation, alors que les charges d’alimentation explosent et que les éleveurs se demandent s’ils pourront tenir jusqu’à la mise à l’herbe des troupeaux. Les quittances d’eau étant déjà distribuées, la part prise en charge par la commune fera donc l’objet d’un remboursement.
«Nous n’avions jamais été confrontés à cette nécessité jusqu’à présent» témoigne le maire, Patrick Mercuzot, ancien agriculteur, qui a connu en son temps son lot de sécheresses et de canicules. Mais la situation des exploitations et le contexte économique sont différents. Les trésoreries sont mises à mal depuis plusieurs années, la situation économique de beaucoup d’élevages empire, les éleveurs ont donc besoin de soutiens tangibles. 30 % d’économisés sur une facture nettement alourdie par la sécheresse (environ 1/3 de consommation en plus), c’est une bonne nouvelle pour toutes les exploitations à dominante élevage (bovins, canards, ovins et chèvres) qui participent à la dynamique du territoire communal.