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Moissons dramatiques: réunion d’urgence

Les professionnels des départements de l’Allier, du Cher, de l’Yonne et de la Nièvre se sont retrouvés à Nevers, jeudi 21 juillet.
Par mg-fdsea58
Moissons dramatiques: réunion d’urgence
Lors de la venue, le 11 juillet à Sully la Tour du Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, celui-ci s’était engagé à recevoir les représentants des zones intermédiaires pour discuter de la situation des céréaliers et évoquer les mesures à mettre en place. Ainsi, afin de préparer cette rencontre, une réunion de travail a eu lieu, jeudi 21 juillet, à Nevers, avec les responsables FDSEA et JA de l’Allier, du Cher, de l’Yonne, de la Nièvre, d’Axereal et du Crédit Agricole.
La crise céréalière que nous vivons en ce moment trouve son origine dans une moisson désespérante en quantité comme en qualité, un faible niveau des cours et la réforme de la Pac particulièrement pénalisante pour les productions céréalières de nos régions intermédiaires.
En conséquence, il a été convenu de bâtir un plan d’action à 2 niveaux, celui de l’urgence des réponses à l’impasse financière et celui de réformes susceptibles de redonner une compétitivité durable à ce secteur de production si emblématique de l’agriculture française.

Perte de 100 000€ de chiffre d’affaire par exploitation
À ce jour, la perte de chiffre d’affaire estimée est très élevée. Les premières évaluations envisagent une dégradation de plus de 500€/ ha.
Après une matinée de travail, différentes propositions ont été formulées :
- La mobilisation du Fac (Fonds d’allègement des charges) prenant en compte les pertes de tous les ateliers céréaliers en zone intermédiaire,
- Une restructuration financière de grande envergure sous forme d’année blanche où de prêts de consolidation avec différé de remboursement et extension de la participation de l’état ;
- Des exonérations totales et simplifiées de TFNB ;
- Le retour à un prélèvement redistributif limité à 5% pour nos zones intermédiaires ;
- La mobilisation du Fonds d’aide Européen qui doit pouvoir être utilisé par les céréaliers,
- L’encouragement à une assurance récolte plus incitative, à franchise limitée, intégrant le risque de volatilité des marchés, bénéficiant d’un élargissement des aides de l’état à tous les dispositifs de couverture de risque quels qu’en soit leur nature et leur porteur.
- L’encouragement à la réalisation d’audits individuels d’exploitation justifiés par la forte dispersion des coûts de revient et des résultats d’une exploitation à l’autre.
- Et enfin les céréaliers des zones intermédiaires portent l’espoir que les fonds disponibles du 2nd pilier puissent être mobilisés de manière plus simple et plus pragmatiques que les mesures parfaitement inaccessibles qui leurs sont proposées aujourd’hui. Depuis le début les organisations professionnelles ont prévenu que la Maec Zone Intermédiaire était inatteignable. Il est essentiel d’envisager dès maintenant une clause de révision de cette mesure.
Tous ces sujets constitueront donc la colonne vertébrale de la rencontre attendue au Ministère de l’Agriculture. Le temps presse, il faut déployer sans délai tous les outils disponibles afin de maintenir non pas une activité économique, mais une présence humaine digne de ce nom dans nos campagnes.