Spécial cultures
Moissonneuses en action, agriculteurs en observation
Le «pic» de récoltes, c’est en ce moment dans le département. Plusieurs exploitants évoquent leur moisson dans plusieurs cantons.

Triste orge d’hiver
La récolte d’orge d’hiver n’est pas bonne dans tout le département. A Avelanges, à quelques kilomètres d’Is-sur-Tille, Jean-Michel Moyemont terminait sa moisson le 30 juin sur un maigre bilan de 45q/ha : «Ca doit être, à peu de choses près, la moyenne dans le secteur d’après les échos que j’ai eus. Nous sommes tous très déçus, il manque 10 à 15q/ha par endroits. Les gros coups de chaleurs au mois de mai sont survenus aux plus mauvais moments et n’ont rien pardonné sur nos petites terres à cailloux. Dans mon cas, ça descend même à 36q/ha... J’ai principalement la variété Salamandre. Avec Esterel, je fais seulement 2q/ha de plus. Au lieu des 100 mm d’eau tombés début mai, il nous aurait fallu trois fois 30 mm ! Généralement, c’est l’orge d’hiver qui souffre le moins de la chaleur ici». Rencontré la semaine dernière, cet agriculteur maire de la commune n’avait pas grand chose «à se mettre sous la dent» en terme de perspectives positives : «la qualité des orges est bonne en protéines, entre 10,5 et 11, le calibrage varie de 85 à 87, mais les bonnes nouvelles s’arrêtent là». La récolte du colza s’annonçait indécise en ce début de semaine, la moyenne des exploitants du secteur tournant d’ordinaire à 27q/ha. Les blés qui devaient être commencés il y a deux ou trois jours laissaient craindre le pire avec l’épisode de chaleur de la semaine dernière : «les grains ne vont pas mûrir normalement, ça pourrait s’apparenter à du riz par endroits ! Nous pourrions approcher les 40q/ha dans les plus mauvaises terres. J’ai aussi des pois de printemps qui sont mal embarqués. Eux pourraient descendre à 20q/ha».
Pois : on repassera...
Sylvain Degret habite lui aussi Avelanges. Dans l’objectif d’allonger ses rotations, ce Côte d’orien de 48 ans, président du Geda de la Tille, s’est testé pour la première fois au pois d’hiver sur une surface de 7,5 hectares. Une expérience qui s’avère très décevante cette année : «J’ai récolté 21 q/ha le 25 juin, sachant que 5q/ha ont été déclarés en dégâts de gibier. C’est certain, ce n’est pas très concluant, nous visions au moins 30q/ha. Le sec a lui aussi sévi dans nos terres très superficielles». Sylvain Degret s’inquiète de son pois de
printemps : «il était en fleur lors du coup de chaud de fin mai début juin, quand il a fait plus de 30 degrés durant plusieurs jours. Là non plus, ça ne s’annonce pas bon du tout». «Tout est cramé» va même jusqu’à dire l’agriculteur, très pessimiste pour son blé avec les fortes températures de la semaine dernière. Et l’état de son maïs et de son tournesol ne va pas le rassurer : «ça va être la deuxième année difficile pour nous. L’an passé, il n’était rien tombé en mars, avril et mai. Les trésoreries étaient déjà tendues, elles le seront encore plus à l’issue de cette moisson».
L’orge de printemps, catastrophique
Pascal Tatigny récoltait son colza mardi 30 juin à Chaignay, au nord de Dijon. Des rendements entre 25 et 29q/ha semblaient presque le contenter : «Il était sur des petites terres et le colza ne sera certainement pas la pire culture de 2015...» Le Côte d’orien a débuté la moisson sur un bien maigre résultat en orge d’hiver: «la moyenne est de 40q/ha ...C’était pourtant bien parti avec une bonne implantation, un hiver correct et des parcelles très propres. Le problème ici est le manque récurrent en eau. Il est tombé 50 mm début mai et 25 mm quelques semaines plus tard, c’est bien tout». La variété Esterel donne les moins mauvais résultats dans le secteur : «Isocel et Étincel ne sont pas faits pour les petites terres. L’an dernier, sur cette même parcelle où je récolte aujourd’hui le colza, j’avais fait 15q/ha avec Étincel... Cette année, une parcelle d’un voisin a donné 30 q/ha avec cette même variété». Ce 30 juin, Pascal Tatigny craignait sa future récolte de blé et surtout, celle d’orge de printemps : «cumulé aux fortes chaleurs, le manque de précipitation va engendrer, je le redoute, une moyenne de 50q/ha en blé, avec des résultats qui devraient être similaires à l’orge d’hiver dans les petites terres en approchant les 40q/ha. L’orge de printemps, elle, va être tout simplement catastrophique. Je m’attends même à descendre à 20q/ha sur une parcelle qui n’est pas belle du tout aujourd’hui». Pascal Tatigny espère une remontée des prix pour «limiter la casse» : «les cours ont tendance à repartir du bon côté. Cette hausse est probablement due aux déceptions des cultures de blés aux États-Unis. Pour que ça passe, il nous faudrait des prix fermes de 200 euros/t pour le blé et 400 euros/t pour le colza».
Bonnes impressions confirmées en plaine
Évoquée dans notre dernière édition, la récolte d’orge d’hiver est satisfaisante dans la plaine dijonnaise. A Genlis, Jérémy Prudent fait part de bons résultats, meilleurs que l’an passé, avec
des rendements allant de 70 à 75 q/ha dans les endroits les moins propices, et de 92 à 97q/ha sur ses meilleures parcelles. La qualité est aussi au rendez-vous pour Étincel et Salamandre, les deux variétés cultivées sur l’exploitation.
La récolte de paille suit la même tendance, elle qui est amenée à être commercialisée. «Nous avons eu de bonnes surprises : sur une parcelle, nous avons fait vingt bottes à l’hectare, autrement dit 6t/ha. Nous ferons mieux que notre habituelle moyenne comprise entre 3 et 4 t/ha» indique l’agriculteur de 25 ans. Jérémy Prudent voyait d’un bon œil ses futures récoltes de moutarde et colza, mais un peu moins celle du blé, culture commençant «sérieusement de souffrir» selon le jeune Côte d’orien. Damien Ronget, chef de service à la Chambre d’agriculture, dénombre une moyenne de rendements de 77q/ha pour la plaine dijonnaise, tous types de sols confondus, d’après une enquête terrain : «Nous sommes, à ce stade de l’enquête, dans la référence haute depuis six ans en orges d’hiver. Les paramètres de calibrage varie de 85 à 95%, le taux protéique est assez faible et la valeur brassicole est intéressante. Concernant les plateaux, sur terres superficielles, nous n’avons que peu de retours pour l’instant mais tout laisse à penser que l’ambiance générale sera à la déception».
Du bon... avant du moins bon
Laurent Gueritey, à Laperrière-sur-Saône, a récolté son orge d’hiver il y a une dizaine de jours avec des résultats plutôt convaincants, allant de 70 à 85 q/ha : «Cette culture a bien tenu le coup durant la période de sécheresse, elle le doit à son stade avancé par rapport aux autres. Le bilan est positif avec des calibrages autour de 85%». Les premiers colzas du secteur étaient fauchés en milieu de semaine dernière, avec des rendements variant de 25 à 30 q/ha : «il s’agissait de petites terres qui, en plus, avaient eu quelques dégâts suite aux 120 mm qu’il était tombé en deux jours au mois de novembre. Dans les bonnes terres, je pense que le colza approchera les 35 q/ha car il est plutôt joli». Les blés de Laurent Gueritey devraient également tirer leur épingle du jeu : «les premiers résultats des alentours laissent apparaître de bons poids spécifiques et des rendements voisins de 80 q/ha. Pour ma part, j’espère faire 75 q/ha. Dans le même temps, j’espère aussi que les prix vont remonter, il y en a vraiment besoin...» Si les impressions de l’exploitant sont visiblement plutôt bonnes pour les cultures d’hiver, celles-ci virent clairement au rouge pour les cultures de printemps. «Les derniers maïs semés vont avoir bien du mal à aller au bout... Ils font aujourd’hui 20 cm de haut et son en train de crever avec le chaud ! S’il ne pleut pas dans les dix jours, c’est une grosse gamelle assurée. Le soja, en fleur en pleine période de chaud, n’est guère mieux loti».
La meilleure année en orge
Jean-Michel Taccard, à Comblanchien entre Beaune et Nuits-Saint-Georges, entamait sa récolte de blé le 1er juillet. Cet agriculteur de 49 ans redoutait certains impacts de la sécheresse mais pouvait d’ores et déjà compter sur un très bon bilan en orge d’hiver enregistré dix jours plus tôt. Sa moyenne de 89q/ha était tout simplement inédite au Gaec de la Prétière, avec des calibrages très intéressants, supérieurs à 90, obtenus avec la variété Étincel, Esterel donnant des résultats légèrement moindres. «Je n’ai jamais atteint ces résultats depuis mon installation en 1987» relève l’exploitant qui avait déjà réalisé 85 q/ha dans cette culture dans le passé, «tout a été propice cette année pour l’orge d’hiver, les rendements varient de 86 à 95q/ha avec des calibres très réguliers». La récolte d’orges de printemps, redoutée dans le département, n’atteindra sans doute pas les mêmes scores mais l’impact du chaud pourrait être limité par une implantation dans des terres «noires et fraiches». Le colza semble quant à lui moins bon que l’an passé : «il se trouve cette année sur les terres les plus séchantes de l’exploitation, ce ne sera pas la meilleure récolte de l’année» poursuit Jean-Michel Taccard, annonçant des premiers rendements de l’ordre de 36 q/ha, quand 2014 avait permis d’égaler le record du Gaec à 41q/ha. Ce 1er juillet, Jean-Michel Taccard s’était également essayé dans ses cultures de moutarde mais avait finalement reporté l’échéance : si le taux d’humidité était correct, certaines graines n’étaient pas encore prêtes pour la benne...
La récolte d’orge d’hiver n’est pas bonne dans tout le département. A Avelanges, à quelques kilomètres d’Is-sur-Tille, Jean-Michel Moyemont terminait sa moisson le 30 juin sur un maigre bilan de 45q/ha : «Ca doit être, à peu de choses près, la moyenne dans le secteur d’après les échos que j’ai eus. Nous sommes tous très déçus, il manque 10 à 15q/ha par endroits. Les gros coups de chaleurs au mois de mai sont survenus aux plus mauvais moments et n’ont rien pardonné sur nos petites terres à cailloux. Dans mon cas, ça descend même à 36q/ha... J’ai principalement la variété Salamandre. Avec Esterel, je fais seulement 2q/ha de plus. Au lieu des 100 mm d’eau tombés début mai, il nous aurait fallu trois fois 30 mm ! Généralement, c’est l’orge d’hiver qui souffre le moins de la chaleur ici». Rencontré la semaine dernière, cet agriculteur maire de la commune n’avait pas grand chose «à se mettre sous la dent» en terme de perspectives positives : «la qualité des orges est bonne en protéines, entre 10,5 et 11, le calibrage varie de 85 à 87, mais les bonnes nouvelles s’arrêtent là». La récolte du colza s’annonçait indécise en ce début de semaine, la moyenne des exploitants du secteur tournant d’ordinaire à 27q/ha. Les blés qui devaient être commencés il y a deux ou trois jours laissaient craindre le pire avec l’épisode de chaleur de la semaine dernière : «les grains ne vont pas mûrir normalement, ça pourrait s’apparenter à du riz par endroits ! Nous pourrions approcher les 40q/ha dans les plus mauvaises terres. J’ai aussi des pois de printemps qui sont mal embarqués. Eux pourraient descendre à 20q/ha».
Pois : on repassera...
Sylvain Degret habite lui aussi Avelanges. Dans l’objectif d’allonger ses rotations, ce Côte d’orien de 48 ans, président du Geda de la Tille, s’est testé pour la première fois au pois d’hiver sur une surface de 7,5 hectares. Une expérience qui s’avère très décevante cette année : «J’ai récolté 21 q/ha le 25 juin, sachant que 5q/ha ont été déclarés en dégâts de gibier. C’est certain, ce n’est pas très concluant, nous visions au moins 30q/ha. Le sec a lui aussi sévi dans nos terres très superficielles». Sylvain Degret s’inquiète de son pois de
printemps : «il était en fleur lors du coup de chaud de fin mai début juin, quand il a fait plus de 30 degrés durant plusieurs jours. Là non plus, ça ne s’annonce pas bon du tout». «Tout est cramé» va même jusqu’à dire l’agriculteur, très pessimiste pour son blé avec les fortes températures de la semaine dernière. Et l’état de son maïs et de son tournesol ne va pas le rassurer : «ça va être la deuxième année difficile pour nous. L’an passé, il n’était rien tombé en mars, avril et mai. Les trésoreries étaient déjà tendues, elles le seront encore plus à l’issue de cette moisson».
L’orge de printemps, catastrophique
Pascal Tatigny récoltait son colza mardi 30 juin à Chaignay, au nord de Dijon. Des rendements entre 25 et 29q/ha semblaient presque le contenter : «Il était sur des petites terres et le colza ne sera certainement pas la pire culture de 2015...» Le Côte d’orien a débuté la moisson sur un bien maigre résultat en orge d’hiver: «la moyenne est de 40q/ha ...C’était pourtant bien parti avec une bonne implantation, un hiver correct et des parcelles très propres. Le problème ici est le manque récurrent en eau. Il est tombé 50 mm début mai et 25 mm quelques semaines plus tard, c’est bien tout». La variété Esterel donne les moins mauvais résultats dans le secteur : «Isocel et Étincel ne sont pas faits pour les petites terres. L’an dernier, sur cette même parcelle où je récolte aujourd’hui le colza, j’avais fait 15q/ha avec Étincel... Cette année, une parcelle d’un voisin a donné 30 q/ha avec cette même variété». Ce 30 juin, Pascal Tatigny craignait sa future récolte de blé et surtout, celle d’orge de printemps : «cumulé aux fortes chaleurs, le manque de précipitation va engendrer, je le redoute, une moyenne de 50q/ha en blé, avec des résultats qui devraient être similaires à l’orge d’hiver dans les petites terres en approchant les 40q/ha. L’orge de printemps, elle, va être tout simplement catastrophique. Je m’attends même à descendre à 20q/ha sur une parcelle qui n’est pas belle du tout aujourd’hui». Pascal Tatigny espère une remontée des prix pour «limiter la casse» : «les cours ont tendance à repartir du bon côté. Cette hausse est probablement due aux déceptions des cultures de blés aux États-Unis. Pour que ça passe, il nous faudrait des prix fermes de 200 euros/t pour le blé et 400 euros/t pour le colza».
Bonnes impressions confirmées en plaine
Évoquée dans notre dernière édition, la récolte d’orge d’hiver est satisfaisante dans la plaine dijonnaise. A Genlis, Jérémy Prudent fait part de bons résultats, meilleurs que l’an passé, avec
des rendements allant de 70 à 75 q/ha dans les endroits les moins propices, et de 92 à 97q/ha sur ses meilleures parcelles. La qualité est aussi au rendez-vous pour Étincel et Salamandre, les deux variétés cultivées sur l’exploitation.
La récolte de paille suit la même tendance, elle qui est amenée à être commercialisée. «Nous avons eu de bonnes surprises : sur une parcelle, nous avons fait vingt bottes à l’hectare, autrement dit 6t/ha. Nous ferons mieux que notre habituelle moyenne comprise entre 3 et 4 t/ha» indique l’agriculteur de 25 ans. Jérémy Prudent voyait d’un bon œil ses futures récoltes de moutarde et colza, mais un peu moins celle du blé, culture commençant «sérieusement de souffrir» selon le jeune Côte d’orien. Damien Ronget, chef de service à la Chambre d’agriculture, dénombre une moyenne de rendements de 77q/ha pour la plaine dijonnaise, tous types de sols confondus, d’après une enquête terrain : «Nous sommes, à ce stade de l’enquête, dans la référence haute depuis six ans en orges d’hiver. Les paramètres de calibrage varie de 85 à 95%, le taux protéique est assez faible et la valeur brassicole est intéressante. Concernant les plateaux, sur terres superficielles, nous n’avons que peu de retours pour l’instant mais tout laisse à penser que l’ambiance générale sera à la déception».
Du bon... avant du moins bon
Laurent Gueritey, à Laperrière-sur-Saône, a récolté son orge d’hiver il y a une dizaine de jours avec des résultats plutôt convaincants, allant de 70 à 85 q/ha : «Cette culture a bien tenu le coup durant la période de sécheresse, elle le doit à son stade avancé par rapport aux autres. Le bilan est positif avec des calibrages autour de 85%». Les premiers colzas du secteur étaient fauchés en milieu de semaine dernière, avec des rendements variant de 25 à 30 q/ha : «il s’agissait de petites terres qui, en plus, avaient eu quelques dégâts suite aux 120 mm qu’il était tombé en deux jours au mois de novembre. Dans les bonnes terres, je pense que le colza approchera les 35 q/ha car il est plutôt joli». Les blés de Laurent Gueritey devraient également tirer leur épingle du jeu : «les premiers résultats des alentours laissent apparaître de bons poids spécifiques et des rendements voisins de 80 q/ha. Pour ma part, j’espère faire 75 q/ha. Dans le même temps, j’espère aussi que les prix vont remonter, il y en a vraiment besoin...» Si les impressions de l’exploitant sont visiblement plutôt bonnes pour les cultures d’hiver, celles-ci virent clairement au rouge pour les cultures de printemps. «Les derniers maïs semés vont avoir bien du mal à aller au bout... Ils font aujourd’hui 20 cm de haut et son en train de crever avec le chaud ! S’il ne pleut pas dans les dix jours, c’est une grosse gamelle assurée. Le soja, en fleur en pleine période de chaud, n’est guère mieux loti».
La meilleure année en orge
Jean-Michel Taccard, à Comblanchien entre Beaune et Nuits-Saint-Georges, entamait sa récolte de blé le 1er juillet. Cet agriculteur de 49 ans redoutait certains impacts de la sécheresse mais pouvait d’ores et déjà compter sur un très bon bilan en orge d’hiver enregistré dix jours plus tôt. Sa moyenne de 89q/ha était tout simplement inédite au Gaec de la Prétière, avec des calibrages très intéressants, supérieurs à 90, obtenus avec la variété Étincel, Esterel donnant des résultats légèrement moindres. «Je n’ai jamais atteint ces résultats depuis mon installation en 1987» relève l’exploitant qui avait déjà réalisé 85 q/ha dans cette culture dans le passé, «tout a été propice cette année pour l’orge d’hiver, les rendements varient de 86 à 95q/ha avec des calibres très réguliers». La récolte d’orges de printemps, redoutée dans le département, n’atteindra sans doute pas les mêmes scores mais l’impact du chaud pourrait être limité par une implantation dans des terres «noires et fraiches». Le colza semble quant à lui moins bon que l’an passé : «il se trouve cette année sur les terres les plus séchantes de l’exploitation, ce ne sera pas la meilleure récolte de l’année» poursuit Jean-Michel Taccard, annonçant des premiers rendements de l’ordre de 36 q/ha, quand 2014 avait permis d’égaler le record du Gaec à 41q/ha. Ce 1er juillet, Jean-Michel Taccard s’était également essayé dans ses cultures de moutarde mais avait finalement reporté l’échéance : si le taux d’humidité était correct, certaines graines n’étaient pas encore prêtes pour la benne...
Échos d’agriculteurs
A Châtillon-sur-Seine : Pascal Cornet terminait sa récolte d’orges d’hiver il y a tout juste une semaine : «Je n’ai pas encore les résultats définitifs» indiquait-il le 2 juillet, «si je m’en tiens à ce qu’il se dit dans le secteur, cette culture ne serait pas trop mauvaise cette année». Le colza devait débuter ce début de semaine, le blé probablement aujourd’hui sur l’exploitation de Pascal Cornet : «je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. On attendra les résultats de la benne. Ce que je sais, c’est qu’ici, en terme de rendements, nous sommes d’ordinaire réguliers dans la médiocrité alors... Une chose est sûre aujourd’hui, les maïs ne seront pas bons du tout, je me fais d’ailleurs beaucoup de souci pour mon ensilage».
A Fontaine-Française : «C’est encore plus vrai cette année : la qualité des terres fait le rendement» résume Christophe Cadet, «l’orge d’hiver donne de bons résultats dans les bonnes terres. Dans les petites terres, disons que c’est moyen et légèrement mieux que les précédentes années». Les meilleurs rendements locaux varieraient de 80 à 90q/ha. «Les premiers colzas fauchés semblent quant à eux assez décevants, avec des grains particulièrement petits» poursuit Christophe Cadet. Le blé, débuté avant-hier selon toute vraisemblance, devrait suivre la même tendance que les orges d’hiver, mais avec de plus grosses déceptions dans les moins bonnes terres, suite aux fortes températures.
A Bligny-sur-Ouche : Fabien Mignotte, à Thorey-sur-Ouche, relève une très grande variabilité des rendements en orge d’hiver : «tout est une question de profondeur, il y a eu du 40q/ha et du 80q/ha dans le secteur. Personnellement, j’ai fini entre 57 et 58q/ha. La qualité est très bonne avec des poids spécifiques à 85. L’orge s’en tire bien car elle était suffisamment mûre pour franchir le cap du sec. Ce ne sera peut-être pas le cas du blé, qui représente pour ma part la plus grosse interrogation de l’année. Je crains que l’on ne paye cher l’incident climatique que l’on vient de connaître. Le colza ne m’inquiète pas plus que ça car il possède de belles siliques avec de beaux grains. Je n’espère pas me tromper !»
A Fontaine-Française : «C’est encore plus vrai cette année : la qualité des terres fait le rendement» résume Christophe Cadet, «l’orge d’hiver donne de bons résultats dans les bonnes terres. Dans les petites terres, disons que c’est moyen et légèrement mieux que les précédentes années». Les meilleurs rendements locaux varieraient de 80 à 90q/ha. «Les premiers colzas fauchés semblent quant à eux assez décevants, avec des grains particulièrement petits» poursuit Christophe Cadet. Le blé, débuté avant-hier selon toute vraisemblance, devrait suivre la même tendance que les orges d’hiver, mais avec de plus grosses déceptions dans les moins bonnes terres, suite aux fortes températures.
A Bligny-sur-Ouche : Fabien Mignotte, à Thorey-sur-Ouche, relève une très grande variabilité des rendements en orge d’hiver : «tout est une question de profondeur, il y a eu du 40q/ha et du 80q/ha dans le secteur. Personnellement, j’ai fini entre 57 et 58q/ha. La qualité est très bonne avec des poids spécifiques à 85. L’orge s’en tire bien car elle était suffisamment mûre pour franchir le cap du sec. Ce ne sera peut-être pas le cas du blé, qui représente pour ma part la plus grosse interrogation de l’année. Je crains que l’on ne paye cher l’incident climatique que l’on vient de connaître. Le colza ne m’inquiète pas plus que ça car il possède de belles siliques avec de beaux grains. Je n’espère pas me tromper !»