Cultures d’hiver
Moins de «pierres» dans les terres ?
La préparation des sols pour les cultures d’hiver devrait être facilitée par les dernières précipitations. Reportage près de Fontaine-Française.
Le blé et l’orge d’hiver seront bientôt implantés en Côte d’Or. A Montigny-Mornay-Villeneuve-sur-Vingeanne, Emmanuel Raillard devrait débuter les semis vers le 5 octobre.
En attendant, la préparation du sol apparaissait particulièrement complexe, faute à la sécheresse. «Ce n’est pas un scoop dans le département mais la terre est dure et vraiment difficile à travailler. Il a bien replu le 25 août mais manifestement pas assez» relevait l’agriculteur de 44 ans, la semaine dernière juste avant les pluies du week-end.
Multiplicateur de semences de blé, d’orges et de pois, Emmanuel Raillard se doit d’avoir des parcelles très propres, sans la moindre adventice et repousse de céréales : «pour les orges d’hiver, j’ai été dans l’obligation de labourer. J’ai retourné d’importants blocs de terre que j’ai dû retravailler à l’herse rotative. Je suis encore loin du compte. Les dernières pluies devraient permettre de casser toutes ces mottes !»
Poussif colza
Les conséquences de la sécheresse ne s’arrêtent pas là. Les levées du colza sont parfois «poussives» dans le secteur comme l’explique Emmanuel Raillard : «ce 25 août pluvieux paraît déterminant quant à la qualité actuelle des levées. Le colza semé avant cette date se porte plutôt bien et a bénéficié des quelques millimètres de pluie qui ont suivi. Celui qui a été implanté après le 25 août connaît de grandes difficultés avec les jours de secs qui se sont manifestés. Les dernières précipitations devraient encore une fois faire du bien».
L’agriculteur de Montigny-Mornay-Villeneuve-sur-Vingeanne déplore également quelques repousses d’orges d’hiver dans son colza : «je n’ai effectué qu’un seul faux-semis, j’ai plutôt l’habitude d’en faire deux ou trois les autres années car il n’y a toujours un peu d’eau ou d’humidité après les moissons. Pour les éliminer, je vais devoir utiliser un anti-graminées type Léopard, ce qui n’était pas forcément prévu au départ».
Mort des Cipan
Emmanuel Raillard ajoute une autre dépense «inutile» dans ses cultures : «les normes environnementales imposent la mise en place de Cipan, cultures intermédiaires pièges à nitrates. Les miennes, comme bien d’autres d’ailleurs, ont séché sur place et n’ont rien donné vu qu’il n’y a eu aucune précipitation. Pour résumer, elles n’ont servi à rien cette année. C’est de l’argent jeté par les fenêtres. A ce titre, il serait bien lors d’une année de sécheresse, que la DDT ne nous oblige pas à les implanter. Ce serait faire preuve d’un minimum de bon sens».
Ce coût supplémentaire intervient dans un contexte économique pas des plus florissants: «les prix étaient relativement élevés début juillet mais ça n’a pas duré suite à l’annonce d’une récolte mondiale surabondante. Ici, dans le secteur de la Vingeanne, nous avons eu la chance de faire de bons rendements dans les cultures d’hiver, mais comme partout ailleurs, les récoltes de printemps et d’été sont ou seront très mauvaises. Dans un certain nombre de cas, il faudra encore patienter pour pouvoir combler les manques de trésoreries de ces dernières années».
En attendant, la préparation du sol apparaissait particulièrement complexe, faute à la sécheresse. «Ce n’est pas un scoop dans le département mais la terre est dure et vraiment difficile à travailler. Il a bien replu le 25 août mais manifestement pas assez» relevait l’agriculteur de 44 ans, la semaine dernière juste avant les pluies du week-end.
Multiplicateur de semences de blé, d’orges et de pois, Emmanuel Raillard se doit d’avoir des parcelles très propres, sans la moindre adventice et repousse de céréales : «pour les orges d’hiver, j’ai été dans l’obligation de labourer. J’ai retourné d’importants blocs de terre que j’ai dû retravailler à l’herse rotative. Je suis encore loin du compte. Les dernières pluies devraient permettre de casser toutes ces mottes !»
Poussif colza
Les conséquences de la sécheresse ne s’arrêtent pas là. Les levées du colza sont parfois «poussives» dans le secteur comme l’explique Emmanuel Raillard : «ce 25 août pluvieux paraît déterminant quant à la qualité actuelle des levées. Le colza semé avant cette date se porte plutôt bien et a bénéficié des quelques millimètres de pluie qui ont suivi. Celui qui a été implanté après le 25 août connaît de grandes difficultés avec les jours de secs qui se sont manifestés. Les dernières précipitations devraient encore une fois faire du bien».
L’agriculteur de Montigny-Mornay-Villeneuve-sur-Vingeanne déplore également quelques repousses d’orges d’hiver dans son colza : «je n’ai effectué qu’un seul faux-semis, j’ai plutôt l’habitude d’en faire deux ou trois les autres années car il n’y a toujours un peu d’eau ou d’humidité après les moissons. Pour les éliminer, je vais devoir utiliser un anti-graminées type Léopard, ce qui n’était pas forcément prévu au départ».
Mort des Cipan
Emmanuel Raillard ajoute une autre dépense «inutile» dans ses cultures : «les normes environnementales imposent la mise en place de Cipan, cultures intermédiaires pièges à nitrates. Les miennes, comme bien d’autres d’ailleurs, ont séché sur place et n’ont rien donné vu qu’il n’y a eu aucune précipitation. Pour résumer, elles n’ont servi à rien cette année. C’est de l’argent jeté par les fenêtres. A ce titre, il serait bien lors d’une année de sécheresse, que la DDT ne nous oblige pas à les implanter. Ce serait faire preuve d’un minimum de bon sens».
Ce coût supplémentaire intervient dans un contexte économique pas des plus florissants: «les prix étaient relativement élevés début juillet mais ça n’a pas duré suite à l’annonce d’une récolte mondiale surabondante. Ici, dans le secteur de la Vingeanne, nous avons eu la chance de faire de bons rendements dans les cultures d’hiver, mais comme partout ailleurs, les récoltes de printemps et d’été sont ou seront très mauvaises. Dans un certain nombre de cas, il faudra encore patienter pour pouvoir combler les manques de trésoreries de ces dernières années».