Mobilisation le 15 octobre à Nevers

Orléans le 16 septembre, et après ? L’après, les paysans Nivernais y sont.  Dans la difficulté, la colère, il continue leur boulot avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les prix des céréales est au plus bas, celui de la viande également et le prix des broutards chute de semaines en semaines. Les trésoreries sont à bout, les paysans aussi et le facteur économique est prégnant. Mais ce qui exacerbe par-dessus tout les tensions et la colère paysanne, n’est autre que le fanatisme de l’État. Fanatisme administratif, fanatisme réglementaire, fanatisme écologique, fanatisme tout court. Des contrôles à la pelle sur les exploitations, le risque chaque jour de se faire sanctionner pour ne pas avoir respecté telle ou telle exigence de la conditionnalité des aides et la réglementation … Jamais moins, toujours plus, avec dernièrement le scandaleux projet d’extension de la zone vulnérable. Il n’y a pas de revenu dans les fermes, mais ne vous inquiétez pas, l’État aura toujours une idée pour vous sanctionner un peu plus, vous contraindre à investir dans de nouvelles mises aux normes, bref, l’État sera toujours là pour vous pousser au bord du gouffre. Ras le bol !

Suspension des contrôles de gré ou de force !

L’état d’esprit des campagnes a transpiré au travers de l’intervention des responsables FDSEA au dernier conseil d’administration. Et les conclusions ont été vite tirées : Plus question de cautionner un quelconque écart des services de l’État. Sans revenu dans les exploitations, situation générée par un amoncellement de contraintes et de charges franco-françaises qui pèsent sur la compétitivité, le niveau des exigences évolue. Et le premier niveau d’exigence des délégués syndicaux est la suspension des contrôles de tout ordre dans les exploitations. «Tant que les pouvoirs publics n’auront pas créé les conditions de la prospérité économique pour les agriculteurs, nous nous opposerons aux contrôles» a résumé, Stéphane Aurousseau à l’issue de ce conseil d’administration, message de suite réexpédié, via un courrier, à Michèle Kirry, préfète de la Nièvre. Dans l’attente le réseau syndical FDSEA et JA se tient prêt. En cas de sollicitation par les services de l’État, les agriculteurs pourront se rapprocher de leurs responsables cantonaux. 

Action syndicale prévue à Nevers

En parallèle, le conseil d’administration de la FDSEA et les Jeunes agriculteurs ont décidé de permettre aux agriculteurs de venir exprimer leur désarroi à Nevers. Motif économique, contrôles, dossiers environnementaux. Les charges pesant sur l’État sont nombreuses D’ici le 15 octobre, tous les syndicats cantonaux FDSEA et JA organiserons des réunions locales d’information des agriculteurs Nivernais. Qu’on se le dise en haut lieu, le 15 octobre, les agriculteurs nivernais seront déterminés !